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A VOIR SUR CANAL - en octobre 2025

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Genre : Ciné région

L'Actu

A VOIR SUR CANAL - en octobre 2025

LE COUP DE COEUR

SLOCUM ET MOI (Luxembourg/France) - 2024

(1h15) de Jean-François Laguionie

Animation avec les voix de Elias Hauter, Grégory Gadebois, Coraly Zahonero de la Comédie Française, André Marcon, Mathilde Lamusse - à partir de 8 ans

 

Depuis 40 ans maintenant, Jean-François Laguionie (85 ans printemps) nous enchante de ses créations animées, par la délicatesse du dessin et pour ses histoires. Adoubé dès ses débuts par Paul Grimault, qui produit ses trois premiers courts métrages, il décroche la Palme d’Or du Meilleur Court Métrage d’Animation, en 1978, pour La Traversée de l’Atlantique à la rame. Suivrons des longs métrages dont Gwen, le livre de sableLe château des singesL’île de Black MórLe tableauLouise en hiverLe voyage du prince.

Son nouveau film autobiographique nous conduit au temps de son enfance dans les années 50. Le jeune François, c’est lui à son chevalet, déclare « le voyage de mon père, je vais essayer de vous le dessiner ». C’est ainsi que le jeune garçon de dix ans est embarqué par son père dans la construction de la réplique du voilier le Spray de Joshua Slocum - premier navigateur à avoir réalisé le tour du monde en solitaire. Jean-François Laguionie reconstitue à merveille la France qui se relève de la guerre, on y trouve encore des cartes de rationnement, le Tour de France vient de s’achever, on feuillète le catalogue de Manufrance, les hommes portent des bérets et circulent à bicyclette au son de l’accordéon, il va au cinéma avec sa mère voir les films de Gary Cooper. Un secret de famille est dévoilé, les années passent. L’histoire d’un rêve, d’une nostalgie retrouvée et pour François la naissance de sa passion du dessin, le tout illustré par des dessins en aquarelle d’une grande délicatesse.

Présenté en Sélection Officielle au Festival de Cannes et en Compétition Officielle à Annecy 2024.

ET AUSSI 

LA PIE VOLEUSE (France) - 2024

(1h41) de Robert Guédiguian (24è film)

avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Grégoire Leprince-Ringuet, Marilou Aussiloux, Lola Naymark, Robinson Stévenin, Thorvald Sondergaard

Le cinéma de Guédiguian, c’est d’abord une troupe, comme au théâtre. On y retrouve donc ses fidèles Darroussin, Meylan et les nouveaux venus Leprince-Ringuet, Naymark et Stévenin. Et bien sûr, comme jadis Pagnol filmait sa femme Jacqueline, Robert Guédiguian sublime sa femme, Ariane Ascaride, du côté de l’Estaque. La pie voleuse, c’est elle. Assistante de vie, elle est toute dévouée aux personnes dont elle s’occupe, mais elle chaparde, pas grand-chose un petit billet, un chèque pour s’offrir des huîtres… Jusqu’au jour, où elle reçoit une plainte pour abus de faiblesse.

Guédiguian nous offre une fable joyeuse et solaire, qui aurait pu être le livret d’un opéra de Rossini. Une erreur judiciaire ? Tout de même pas, car la faute existe, elle ne nie pas. Mais qu’importe si c’est pour la bonne cause et que personne n’en souffre. Une grand-mère n’a-t-elle pas le droit de rêver mieux pour son petit-fils ? L’occasion également de découvrir une nouvelle venue dans l’univers de Guédiguian, Marilou Aussiloux (radieuse), dans le rôle de l’amoureuse.

COMPANION (USA) - 2025

(1h37) de Drew Hancock

avec Sophie Thatcher, Jack Quaid, Lukas Gage, Rupert Friend, Megan Suri

Dans une somptueuse villa de location, un week-end idéal se profile. C’est sans compter sur un dérapage inattendu. La jolie poupée parfaite serait-elle un robot ? Tout se déglingue, mais c’est pour mieux nous entraîner dans une comédie high-tech horrifique assez jubilatoire.

LA PARTITION (Allemagne) - 2024

(Sterben) (3h) de Matthias Glasner

avec Lars Eidinger, Corinna Harfouch, Lilith Stangenberg, Ronald Zehrfeld, Robert Gwisdek, Anna Bederke, Hans-Uwe Bauer, Saskia Rosendahl

Tom (Lars Eidinger, Les leçons persanes), chef d’orchestre à Berlin, doit s’accorder avec le déclin physique de ses parents, les errances alcoolisées de sa sœur, les états d’âmes du compositeur avec lequel il travaille, et la naissance du bébé de son ex-compagne.

Puisant dans sa propre histoire, le réalisateur Matthias Glasner dresse le portrait sans complaisance d’une famille désunie par le temps et les non-dits (terrible confrontation avec sa mère qui ne l’aimait pas), qui ressurgissent crescendo au gré du tempo de la partition que Tom tente de diriger. Les jurés de la Berlinale 2024 ont vu juste en décernant l’Ours d’Argent du meilleur scénario à cette fresque de 3h, qui épouse les différents points de vue des personnages. L’épilogue s’intitule vivre, il est aussi question de mourir (Sterben, titre original) et de parentalité.

Véronique REGOUDY-BAZAIA