“On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.”
Antoine de Saint-Exupéry.
Tom n’a jamais été un bon père. Erreur de jeunesse, il se carapate en quatrième vitesse pour échapper à ses responsabilités. A la mort de sa mère, le petit Gaby, suivant la loi, est arraché à sa grand-mère pour rejoindre son père. Tom est bien décidé cette fois à ne pas louper le coche. Pour son anniversaire, croyant bien faire, il lui offre Le Petit Prince. Manque de pot, c’est un livre blanc. En une magistrale pirouette, il le transforme en livre magique. Tous les vœux possibles que tu écriras dans celui-ci seront exaucés. Gaby est prêt à croire à tout et commence à inscrire ses souhaits les plus chers dans le bloc-notes. Tom n’a plus qu’à réaliser, contre vents et marées, les désirs de son fils. Ce n’est pas sûr que ce pieux mensonge dure longtemps…
“Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction.” Antoine de Saint-Exupéry.
Super Papa est le parfait exemple d’une bonne idée qui se perd dans le coucher de soleil. Le film s’accroche à sa tête d’affiche et ses seconds rôles pour lui donner un second souffle. C’est peine perdue. Dans une mise en scène sans épaisseur, le soufflé retombe vite. La bonne idée ressemble à un de ces téléfilms comme le Super Papa de 2023 dans lequel Michaël Youn entendait des voix. Il n’enchantera que le public des petits jusqu'à 9ans, comme ma petite-fille. Elle le trouve chouette et plaisant. C’est bien connu, « Les goûts et les couleurs ça ne se discute pas. » Les scènes, comme le paysage à la fenêtre d’un TGV, s'enchainent sans que l’on s’attarde. C’est bien dommage car l’idée était plutôt sympathique mais demandait plus de relief et d’originalité.
La réalisatrice se sert de son enfance et d’un père qui lui donne un livre magique. C’est une comédie estivale formatée pour le 20h30, sans violence, juste de l’amour et du feel good. Le film aborde avec délicatesse la perte d’une mère et la découverte d’un père resté un grand enfant. Il aligne les séquences dans l’esprit « Tout le monde il est beau, tout le monde il mérite le bonheur ». Les seconds rôles trouvent un espace où évoluer avec aisance, comme Zabou Breitman, excellente, Louise Coldefy et Julien Pestel. Super Papa n’est pas déplaisant, mais en se contentant du peu, il loupe le plus. C’est le premier film de Léa Lando. Nous serons indulgents. Les jeunes spectateurs seront enchantés et heureux de leur séance en famille. Quoi d’autre ?
Patrick Van Langhenhoven
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Titre Super Papa
Réalisatrice : Léa Lando
Scénaristes : Léa Lando d'après son œuvre, Nathanaël Guedj
Laurent Perez Del Mar Compositeur
Production : Cloé Garbay, Thierry Desmichelle
Coproducteur : Emmanuel Priou
Producteur : Bastien Sirodot, Ségolène Dupont, Rémi Jimenez, Éric Geay
Equipe technique
Karine Petite Directeur de production
Jérémie Sfez Chef décorateur
Laura Boitel Scripte
Remi Daru Ingénieur du son
Noemie Veissier Chef costumier
Yves Darondeau Responsable de la Production
Anne-Sophie Duplessis Régisseur général
Vanessa Rakoto Maquilleur
Léonard Vindry Assistant réalisateur
Jérôme Alméras Directeur de la photographie
Cyril Contejean Producteur Post-Production
Julie David (III) Directeur du casting
Sortie : 7 aout 2024
Distribution
Ahmed Sylla : Tom
Ismaël Bangoura : Gaby
Zabou Breitman : Sylvie
Louise Coldefy : Mathilde
Julien Pestel : Etienne
Sophie Vannier : Charlotte
Simon Zibi : Jules
Claudia Tagbo : Josette