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affiche Mi Bestia

Mi Bestia

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Un film de Camila Beltran,
Avec Stella Martinez, Mallerly Murillo, Héctor Sánchez,

Genre : Drame psychologique
Durée : 1h12
Colombie

En Bref


C’est bientôt la Lunada, la fête de la Lune rouge. Cette année, elle est marquée par l’ombre de l’Eclipse et l’arrivée du Diable. La ville se prépare à cet évènement avec un sentiment de peur. Les habitants, croyants ou non, craignent l’arrivée du prince des ténèbres. L’école catholique de Mila sous le glissement frémissant des robes des sœurs et des écolières se prépare à affronter le mal. Cette année Mila deviendra une femme et déjà les signes imperceptibles du changement se font sentir. Autour d’elle, les hommes, sa mère sentent qu’une métamorphose se prépare sans pouvoir la nommer. Est-ce cette nouvelle nature qui éveille chez Mila ces visions particulières hantées par une chouette blanche ? bon ou mauvais augure ? 

Commençons par la chouette. Au Moyen Age elle est un oiseau de malheur, annonçant la mort. Dans la Grèce antique, le totem d’Athéna représente la sagesse. Chez les Amérindiens, elle possède une signification positive liée au cercle de la vie. Mila, en devenant femme, quitte l’enfance comme une petite mort. C’est la partie onirique du film avec ses visions qui, peu à peu, conduisent à la transformation finale. C’est une des meilleures séquences du film, se rapprochant des traditions et pow-wows amérindiens, chamaniques. Auparavant, nous suivons l’errance d’une jeune fille qui sent dans son corps les frémissements d’une métamorphose qu’elle accepte sans peur. Elle est devenue la terre de la naissance.

 Un exercice, à l’école, évoque cette symbolique. Mila est la seule à transformer ces graines en végétaux. Camila Beltran nous dit à propos de la transformation : « Je voulais qu’à travers cette transformation s’incarne la métaphore de la vie animale, végétale et toute la puissance féminine. » Le film se lit aussi bien dans son quotidien que dans son aspect plus mythique, contes, fables modernes, ode à la femme. Au début, c’est presque au corps à corps que nous suivons Mila dans cette vie quotidienne d’une jeune fille effacée, mystérieuse. La réalisatrice est le plus souvent en plans serrés, gros plans du visage pour mieux en saisir les expressions profondes.

Peu à peu, la distance dévoile son monde alentour et sa confrontation aux autres. La télévision résonne dans les pièces sans masquer les conversations du quotidien d’une mère attentionnée. Mila refuse que David, l’ami de sa mère, la prenne à la sortie de l’école. Par petites touches, nous comprenons que déjà, elle n’est plus l’enfant d’hier mais pas encore la femme de demain. Mi Bestia joue la carte de l’intime, touchant la réalité sans fioritures, uniquement ces quelques instants oniriques et la présence de la nature, la boue, la glaise d’Ève, l’eau , la chouette. C’est un film particulier, voire expérimental qui éveillera en chacun de nous des visions et des sensations particulières.
Patrick Van Langhenhoven
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


RÉALISATION : Camila BELTRÁN
IMAGE : Sylvain VERDET
MONTAGE : Jeanne OBERSON, Camila BELTRÁN
DÉCORS : Sofía GUZMAN
COSTUMES : Luz Helena CÁRDENASCHEF
OPÉRATEURS DU SON : Juan Felipe RAYO
MONTAGE : Damien TRONCHOT
MIXAGE : Frédéric HAMELIN
MUSIQUE : Wissam HOJEIJ
SCÉNARIO : Camila BELTRÁN, Silvina SCHNICER
1ER ASSISTANT MISE EN SCÈNE : Santiago Porras CLAVIJO
DIRECTION DE PRODUCTION : Catalina PATARROYO
SOCIÉTÉS DE PRODUCTION : Felina Films, Films Grand Huit
COPRODUCTION : Inercia Películas et Ganas
 Productions
PRODUCTEURS DÉLÉGUÉS : Lionel MASSOL, Camila BELTRÁN
PRODUCTRICES EXÉCUTIVES: Paola Andrea PÉREZ NIETO,Marcela MAR, Valeria ESTEBANPRODUCTRICE ASSOCIÉE : Pauline SEIGLAN
DISTRIBUTION FRANCE : New Story
VENTES INTERNATIONALES : Pulsar Content

Distribution:

Mila : Stella Martinez,
Dora : Mallerly Murillo,
David : Héctor Sánchez
Eva : Marcela Mar
credit-photo-Sylvain-Verdet