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affiche REGARDS DE RUSSIE : 11ème SEMAINE DU CINEMA RUSSE A PARIS

REGARDS DE RUSSIE : 11ème SEMAINE DU CINEMA RUSSE A PARIS

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

Du 13 au 19 Novembre 2013, le Cinéma Russe est mis à l’honneur à Paris !

Depuis 11 ans, le Festival Regards de Russie invite les franciliens à découvrir le cinéma russe à travers les nouveautés de l’année. En 2013, ce n’est pas moins de 18 films que le Festival nous invite à voir sur grand écran. En séance d’ouverture, Alexandre Vélédinski, (rappelons que le cinéaste a présenté en 2001 son film « Rien que nous deux » au Festival de Cannes dans la sélection Un Certain Regard), viendra présenter son dernier film « Le Géographe a bu son globe » qui a obtenu le Grand Prix du 24ème Festival National du « Kinotaure » (l’équivalent des Césars en Russie).

Ce Festival est une belle occasion d’entrer dans l’univers d’un cinéma que l’on ne connaît pas assez. Petit aperçu de l’histoire de ce cinéma.

Les premiers films russe apparaissent en 1908 avec les productions et réalisations d'Alexandre Drankov venant concurrencer les productions étrangères.  Dans ses premières années, le cinéma russe tendait à représenter des faits d’actualités, c’était un cinéma du réel, un cinéma relatant des grands faits historiques,  la fiction n’a pas encore sa place. Considéré comme un divertissement populaire, il ne connaît pas de succès auprès de l’intelligentsia russe.

L’année 1912 marque un tournant dans ce cinéma. Les producteurs commencent à faire appel à des écrivains pour écrire les scénarios dans le but de créations originales ou d’adaptations littéraires. La fiction prend alors place sur les écrans. Les intellectuels s’intéressent davantage à cette nouvelle pratique qu’ils commencent à envisager comme étant un art. Une idéologie du cinéma russe se crée alors où écrivains, producteurs, cinéastes et acteurs de théâtre travaillent ensemble pour un même film.

La première guerre mondiale et la Révolution russe de 1917 renforceront le cinéma russe dans son développement et dans son désir de se détacher du dictat gouvernemental (Lénine est au pouvoir), qui enfermait la création artistique cinématographique. C’est alors qu’un cinéma postrévolutionnaire se crée avec la Société Panrusse des propriétaires de théâtres cinématographiques incitant tous les artistes de cinéma à faire de cet art, l’objet qui permettra de créer une société nouvelle.

A partir de 1924, le cinéma muet soviétique connaît son apogée. De nombreux films vont sortir et connaître un succès international, on retiendra par exemple Le cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein avec la fameuse scène du landau qui tombe des escaliers du Port d’Odessa.

Sous l’ère Stalinienne, le cinéma russe ne connaît pas un fort développement créatif et indépendant car il contribue de la formation idéologique de « l’Homme nouveau », contrôlé par Staline.

Ce n’est réellement qu’à partir de 1955 que ce cinéma reprendra de son autonomie en reflétant ce que pense la société russe et non plus l’idéologie gouvernementale.

En clair, si aujourd’hui nous connaissons mal ce cinéma, c’est qu’il a beaucoup souffert de l’emprise du gouvernement sur les créations. La plupart des films devaient connaître une approbation du gouvernement avant leur projection publique, à l’heure où dans d’autres pays comme la France, la création subissait peu de censure politique. Là est peut-être l’explication de la méconnaissance, par le public occidental, du cinéma Russe. Si l’aide à la création et la préservation du cinéma n’est pas présente dans les politiques publiques, une diffusion de ce cinéma devient difficile. C’est ce qu’il c’est passé avec le cinéma russe dont une majeure partie des films réalisés avant la révolution russe ont été perdus ou détruits.

Alors pour renouer avec ce cinéma, rendez-vous dans trois salles parisiennes :L’Arlequin, Le Majestic Passy et le Reflet Medicis du 13 au 19 Novembre 2013.

Avec une programmation très diversifiée en termes de genre, ce Festival est ouvert à tous y compris au jeune public avec la projection d’un film d’animation Macha et l’ours (à partir de 2 ans) réalisé par Oleg Kouzovkov, qui met en scène un conte populaire russe.

Informations pratiques:

Billet d'entrée une séance: 6,50 euros en tarif unique et de 5,50 euros pour les groupes scolaires. 

Pass 10 films (hors séance d'ouverture)  :  35 euros 

Pour plus d’informations sur le Festival et les horaires des séances : http://www.cinema-russe-paris.com/