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affiche Rabbi Jacob

Rabbi Jacob

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Genre : Ciné région

L'Actu

Rabbi Jacob
Genre : Comédie
Pays : France  
Durée : 1h37
Réalisateur : Gérard Oury                                                                                                                         
Acteurs : Louis de Funès, Claude Giraud, Suzy Delair


« Un Anglais, un Suisse et un Allemand et maintenant un Belge, on n’est plus chez nous ! »
Qu’est-ce qui peut bien croiser le destin de trois personnes complétement différentes ? Rabbi Jacob, homme pieux, un rabbin américain en route pour une Bar-mitsvah à Paris. Mohamed Larbi Slimane, leader de l’opposition d’un pays arabe, sous la menace de barbouzes envoyés pour l’éliminer. Victor Pivert, un industriel normand, irascible, xénophobe, en route pour marier sa fille. Il suffit de ce petit farceur qu’est le hasard pour que Victor et Slimane se retrouvent poursuivis par les barbouzes nommés plus haut. Pour échapper à une fin de vie rapide, Victor se déguise en Rabbi Jacob et Slimane devient son assistant. Ils finissent dans cette symphonie de quiproquos par se retrouver à Paris à la Bar-mitsvah. Salomon, le chauffeur juif, reconnaît son patron qui l’a viré un peu plus tôt. L’heure est grave, la mariée attend son père avec impatience, que les barbouzes voudraient bien rayer de la carte. En attendant, notre brave xénophobe de Victor doit endosser le rôle de Rabbi Jacob !

« Raciste !? Moi, raciste ?! Salomon… Raciste !? Enfin, Dieu merci, Antoinette épouse un Français bien blanc. Bien blanc… Il est même un petit peu pâlot, vous ne trouvez pas ? »

C’est Louis de Funès, très tôt, qui suggère à Gérard Oury de se lancer dans la comédie. Il lui dit : « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là ». Cela donne Le Corniaud (1965), l’un des plus grands succès du box-office en France avec 12 millions d’entrées. Il renouvelle l’expérience avec La grande Vadrouille (1966) plus de 17 millions au box-office, et La folie des grandeurs en 1973.

 Ce n’est que le début d’une carrière qui sera le plus souvent couronnée de succès. Il se lance dans les tribulations d’un beau salopard réclamé par Louis de Funès. Il n’est pas besoin de se demander si le film pourrait être réalisé aujourd’hui. C’était déjà difficile à l’époque, n’oublions pas que le climat était tendu, tensions israélo-arabes au Moyen-Orient qui éclateront avec la guerre du Kippour au moment de la sortie du film. N’oublions pas cette affaire tragique du détournement d’un avion par Danielle Cravenne, épouse de Georges Cravenne chargé de la promotion du film.

« Vous êtes juif ?!?! Salomon est juif ?!? Ça ne fait rien, je vous garde quand même ! »

C’est avant tout une comédie qui délivre un message de tolérance et permet à Gérard Oury de concrétiser une vieille envie de parler de la communauté juive de France pour la première fois. C’est aussi la transformation d’un personnage odieux, rempli de préjugés racistes, antisémites et xénophobes, peu sympathique. Louis de Funès, à travers le rire, les situations décalées, les dialogues percutants, nous le rend moins antipathique. Toutes les épreuves qu’il traverse finissent par le changer en un homme plus tolérant, ouvert aux autres.

Gérard Oury construit une œuvre intéressante, cachant derrière le rire du clown des sujets de société qui nous interrogent encore. Ces comédies, souvent basées sur des faits réels, la french connexion pour Le corniaud, le braquage du train Londres Glasgow pour Le cerveau, la Seconde Guerre mondiale pour la grande vadrouille, la situation tendue de l’époque pour Rabbi Jacob, etc. Elles sont souvent devenues des films culte que le spectateur aime à revoir. L’objectif est avant tout de divertir dans une construction sans graisse diront certains journaux. C’est la qualité des comédies de Gérard Oury, un savoir-faire jouant de l'épure pour garder l’essentiel et un sens du rythme, des personnages, souvent dans des duos improbables, beaucoup copiés depuis. Nous laisserons le dernier mot à René Barjavel, il y voit « une œuvre fraternelle, qui ne prêche pas la fraternité, mais en montre la nécessité évidente au milieu de la sottise et de la violence ». 
          
Patrick Van Langhenhoven


        
DVD
Distributeur Canal plus
Vidéo : 16/9 compatible 4/3 format respecté 1.66 
Son : DTS 2.0                 
Sous titres : Audiodescription (pour malvoyants)         
Sortie Vidéo : 29 octobre 2025  
Bonus :
Souvenirs de tournage de Bernard Stora (2018, 30'56")
"La Joie de faire rire" (2004, 27'21")
"Louis de Funès, comique sérieux" (2004, 10'53")
"La Musique complice" (2004, 11'25")
"Un contexte particulier" (2004, 7'27")


Fiche technique


 Titre original : Les Aventures de Rabbi Jacob
    Réalisation : Gérard Oury
    Scénario, adaptation et dialogues : Gérard Oury, Danièle Thompson, Josy Eisenberg[note 1]
    Musique : Vladimir Cosma
    Décors : Théobald Meurisse
    Costumes : Tanine Autré, Pierre Nourry, Jean Barthet et Georges Bril[1]
    Photographie : Henri Decaë
    Son : William-Robert Sivel
    Montage : Albert Jurgenson
    Production : Gérard Beytout, Bertrand Javal
    Sociétés de production : Les Films Pomereu, Horse Films
    Société de distribution :
        France : Société nouvelle de cinématographie (SNC)
        Italie, Canada : Paradise Film Exchange
    Budget : estimé à 18 millions de francs[2] (soit environ 18,8 millions d'euros en 2024[3])
    Pays de production : France ; Italie
    Langues originales : français, anglais, arabe, hébreu, yiddish
    Studios : Paris-Studios-Cinéma (Studios de Billancourt)
    Format[4] : couleur (Eastmancolor) — 1,66:1 (VistaVision) — 35 mm — son mono
    Genre : comédie
    Durée : 97 minutes (2 618 mètres)
    Dates de sortie : 18 octobre 1973
       

Distribution


    Louis de Funès : Victor Pivert
    Claude Giraud : Mohamed Larbi Slimane
    Henri Guybet : Salomon
    Renzo Montagnani : le colonel Farès
    Suzy Delair : Germaine Pivert
    Marcel Dalio : Rabbi Jacob
    Claude Piéplu : le commissaire divisionnaire Andréani
    Janet Brandt : Tzipé Schmoll, dite « la Mamé »
    Miou-Miou : Antoinette Pivert, la fille de Victor Pivert
    Lionel Spielman : David Schmoll, le jeune garçon qui acquiert la bar-mitzvah
    Popeck (crédité « Jean Herbert ») : Moïshe Schmoll, le père de David, neveu de Jacob et fils de la Mamé
    Denise Provence : Esther Schmoll, la mère de David
    Xavier Gélin : Alexandre, fils de général et fiancé d'Antoinette
    Jacques François : Jean-François, le général et père d'Alexandre
    Malek Kateb (crédité « Malek Eddine ») : Aziz, le bras-droit de Farès
    André Penvern : un inspecteur, adjoint d'Andréani
    Roger Riffard : un inspecteur, adjoint d'Andréani
    Michel Duplaix : un inspecteur à l'aéroport
    Pierre Koulak : Omar, l'homme de main de Farès qui affronte Slimane
    Gérard Darmon : l'homme de main de Farès qui annonce le jugement de Slimane
    Abder El Kebir : un homme de main de Farès
    Cherif Adnane : un homme de main de Farès
    Lucien Melki (crédité « Gérard Melki ») : l'homme de main de Farès dans la cabine téléphonique du café
    Alix Mahieux : l’infortunée patiente de la dentiste
    Jean-Jacques Moreau : le gendarme motard au poireau sur le visage
    Michel Fortin : l'autre gendarme motard
    Denise Péronne : la générale, mère d'Alexandre
    Micheline Kahn : Hannah, la rousse que la Mamé présente à Slimane
    Dominique Zardi : le cuisinier de l'Étoile de Kiev
    André Falcon : le ministre
    Philippe Brigaud : l'adjoint du ministre dans l'hélicoptère
    Michel Robin : le curé qui doit célébrer le mariage
    Georges Adet : le vieux Lévi
    Robert Duranton : le CRS « costaud » à l'aéroport
    Paul Bisciglia : le pompiste qui remplit le réservoir de la voiture de Farès
    Catherine Prou-Marshall[note 3] : le mannequin avec le Yorkshire à l'aéroport
    Clément Michu : le gendarme devant l'église
    Maria Gabriella Maione : Odile, la secrétaire de la dentiste
    Cary Rick : Samuel, secrétaire de Rabbi Jacob[10],[11]
    Jacob Toledano : le hazzan
    André Valardy (scène coupée au montage)
    Yves Peneau : l'homme accueillant « Rabbi Jacob » rue des Rosiers
    Noël Darzal

Non crédités


    Zvee Scooler : un rabbin à New York
    Paul Mercey : l'automobiliste dans sa 2 CV
    Baaron : un invité au mariage mixte
    Francis Lemaire : un gendarme à la recherche de Pivert après l'accident
    Vincent Ropion : un enfant invité au mariage
    Annick Roux : l'hôtesse au sol qui se querelle avec la femme de Pivert
    Ari Aricardi : un homme rue des Rosiers
    Georges Ass : un homme rue des Rosiers
    Ilan Zaoui : un danseur hassidique
    Henri Sztanke : un danseur hassidique
    Patrick Burgel : un rabbin dans les toilettes à Orly
    Marcel Gassouk : le boucher
    Jacques Pisias : un policier à Orly
    Frédéric Norbert : le livreur de fleurs
    Robert Favart : un invité au mariage
    Charles Bayard : un invité au mariage
    Robert Chevrigny : un invité au mariage
    Robert Le Béal : un invité au mariage
    Christine Boisson : une invitée au mariage
    Olivier Lejeune : un ami d'Alexandre invité au mariage
    Jérôme Deschamps : un ami d'Alexandre invité au mariage
    Raymonde Vattier : la marquise invitée au mariage
    Pierre Vaudier : le maître de cérémonie

Personnages

    Victor Pivert (Louis de Funès) : un patron d'usine, catholique, bourgeois et raciste.
    Mohamed Larbi Slimane (Claude Giraud) : un révolutionnaire arabe.
    Salomon (Henri Guybet) : le chauffeur juif de Victor Pivert.
    Farès (Renzo Montagnani) : le chef de la police politique du pays arabe.
    Germaine Pivert (Suzy Delair) : la femme de Victor Pivert, dentiste.
    Antoinette Pivert (Miou-Miou) : la fille de Germaine et Victor Pivert
    Rabbi Jacob (Marcel Dalio) : le rabbin d'Amérique, oncle et invité d’honneur à la bar-mitzvah de David Schmoll.
    Le commissaire Andréani (Claude Piéplu) : un commissaire divisionnaire.