« Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain », Konami. Si le talentueux Hideo Kojima a commencé sa série phare en 1987, sur MSX, c’est véritablement en 1998, sur la première Playstation que le grand public a découvert les péripéties de Snake. Aujourd’hui sous les traits de Kieffer Sutherland, « Big Boss » revient en grande forme et réinvente, une fois de plus, les codes du jeu vidéo. Il n’y a qu’à se pencher sur le prologue qui pendant une heure, démontre tous les talents de réalisateur de l’artiste japonais, adepte du plan séquence. Du travail d’orfèvre, cinématographique, ludique et épique, à l’image du reste de l’aventure, dans le désert Afghan. Jeu en monde ouvert, Phantom Pain s’appuie sur une écriture mature et un contexte historique pour mieux dévoiler sa richesse. Comme toujours dans les Metal Gear, il faudra privilégier l’infiltration à l’action pour venir à bout de la multitude « d’opérations » qui se présenteront à vous. Les puristes prendront aussi plaisir à recommencer les missions en essayant différentes approches. Le recrutement de soldats sur le terrain et le développement de la Mother base, une véritable zone militaire, allonge encore une durée de vie, qui dépasse facilement les 50 heures… Sans compter le mode multijoueur, prévu cet automne.

 « Mad Max », Warner Bros Interactive. L’an dernier, « L’Ombre du Mordor », dont l’action se déroulait dans les dangereuses contrées du « Seigneur des anneaux », avait ouvert la voie vers les adaptations de films en jeu vidéo sur PS4. Depuis, Warner Bros a ravi les fans de l’homme chauve souris avec « Batman Arkham Knight » avant de sortir ce fameux « Mad Max ». Le concept est identique : il ne s’agit pas de revivre un à un les évènements des films, mais de permettre aux joueurs de se plonger dans un univers et d’y vivre une histoire originale. Dans le désert du Westeland, les sensations sont là et le ténébreux anti-héros a du pain sur la planche, dont la construction d’une caisse toute neuve. Trouver des matériaux, y greffer des armes puissantes et des blindages pour la customiser est réellement passionnant. Exploration ponctuée de combats dynamiques (coup, contre, esquive), et d’assauts sur les camps, où il faut analyser les forces en présence et établir son plan de bataille pour ne pas voir débarquer toute une horde de fous furieux. Enfin, sur la route, il s’agira de jouer aux auto-tamponneuses mortelles ou simplement de faire des courses. Rondement bien mené et calibré, même si au fond, on aurait aimé un peu plus d’audace dans le Gameplay.

 M.C.