C’est en septembre, quand la plage tremble sous l’ombre d'un automne débronzé, que Deauville joue l’Américaine. Pamela Anderson ouvrira le bal et inaugurera sa cabine le vendredi 5 septembre en ouverture. Comme le dit la directrice du festival, Aude Hesbert : « Pamela Anderson est un modèle de résilience et d’une certaine audace. C’est intéressant de voir à quel point sa carrière est en train de rebondir. Elle a énormément de projets dans le cinéma d’auteur indépendant ».
Le week-end verra défiler d'autres stars, un hommage à une icône d’Hitchcock, Kim Novak, inoubliable dans Vertigo. Elle se verra remettre le prix d’honneur du festival. La présidente du Jury, Golshifteh Farahani, Présidente du Jury, recevra une distinction numérique, toute une carrière brillante à la télévision dans une tablette. Elle est accompagnée des réalisateurs et scénaristes Emile Tronche et Thomas Cailley, des comédiens Philippine Leroy-Beaulieu, Eye Haïdara, et Vincent Macaigne, de l’autrice et réalisatrice Katell Quillévéré et du chorégraphe Benjamin Millepied pour remettre les prix du festival samedi 13.
Mercredi, Joyce Maynard recevra le prix Lucien Barrière pour son roman Par où entre la lumière, de 2010 à nos jours, un regard acerbe sur l’Amérique et des portraits de femmes refusant leur destin inéluctable. Le même soir, le festival rendra un hommage à Paul Newman qui aurait eu cent ans cette année. Cet homme humaniste incarnait l’élégance rare de ceux qui ont su conjuguer célébrité et engagement.
Jeudi, c’est un Talent Award que recevra Joel Edgerton, un acteur aux multiples facettes que l’on pourra voir dans Train Dreams. Il incarne Robert Grainier, un homme dans l’esprit de Thoreau au début du XXe siècle. Nous accueillerons Zoey Deutch pour un Nouvel Hollywood saluant ses actrices prometteuses. Elle incarne Jean Seberg dans un film sur le tournage d’A bout de souffle de Godard.
Le samedi 13 septembre, la comédienne, scénariste et réalisatrice Kristen Stewart échangera sur sa vision du cinéma français en dévoilant sa filmothèque coup de cœur. Elle est en compétition avec The Chronology of Water, son premier film, tout comme Scarlett Johansson pour Eleanor the Great. Samedi, c’est le jour du palmarès qui récompensera les films de la compétition, de nombreux premiers films marquant la richesse d’un cinéma indépendant qui explore des territoires souvent surprenants de l’Amérique. C’est une manière de découvrir les grandes préoccupations des USA à travers des histoires qui révèlent cette année la douleur intime et l’espoir au cœur d’un monde perdu.
Nous serons là tout au long du festival pour vous faire vivre ces temps forts et ces moments plus intimes au cours des rencontres, et comme les autres années, les petites surprises et anecdotes que nous réserve toujours le festival du cinéma américain de Deauville. Nous laisserons le mot de la fin à Aude Hesbert, sa directrice : « Faire de Deauville un laboratoire de la création, le creuset d’une conversation culturelle franco-américaine », quoi d’autre...
Patrick Van Langhenhoven