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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

38e Festival du Film policier Reims du 26 au 30 mai 2021
C’est une vieille histoire d’amour, passionnée, parfois excessive, entre le Polar et la ville de Reims. Elle commence en 1979, du 3 au 6 mai exactement. C’est Jacques Baudou qui lance le premier coup d’archet en souhaitant installer dans la ville des Sacres un rendez-vous costaud. Ce premier festival voit la naissance de l’association 813 avec trois complices du crime, Michel Lebrun, Pierre Lebedel et Alain Demouzon. L’affaire était dans le sac, la mainmise sur un pactole qui, d’année en année jusqu’en 1987, confirmera cette bonne idée. C’était la première fois que le genre sous tous ses aspects était mis sous les feux des projecteurs, cinéma, littérature, bande dessinée, télévision. Cette année-là, 1987, qui n’était pas la bonne, le festival migre pour peu de temps à Grenoble. C’est un ensemble de désaccords que nous préférons oublier qui achèveront l’affaire. Reims ne sacrerait plus le crime en tout genre mais la télévision, la vraie, celle qui en avait du coffre, de la qualité, avec les Rencontres internationales de Télévision.
En 2006 une équipe de passionnés relance l’enquête et décide, dans les pas de son ainé, de proposer un nouveau rendez-vous du polar, Interpol’art. Le genre avait évolué depuis, suspense, roman noir, thriller… Il connaissait un engouement public et professionnel. De nombreuses collections se la jouaient aux vitrines des libraires à côté des vieilles dames Le masque et La série noire pour ne nommer qu’elles. Jusqu’en 2018, une programmation exigeante fait la part belle aux auteurs de polar. Une fois de plus, la bête se meurt et cette fois, le cadavre, qui n’était pas exquis, semblait enterré pour toujours.
Il faudra attendre un petit virus vicelard, un désaccord entre bonnes gens pour que, de nouveau, pointent à l’horizon les tueurs et enquêteurs sous pellicule. Reims n’oubliait pas sa dulcinée, sa maitresse du crime, pour de nouveau l’accueillir, en ligne cette année et en live en 2022.La romance recommence et nous ne jouerons pas les teigneux en demandant pour combien de temps. Nous ne demanderons pas plus si, dans la foulée, après le grand écran, le petit et la littérature viendront compléter un rendez-vous incontournable.
Nous saluerons juste le retour de l’amoureuse après 25 ans à Cognac, 12 ans à Beaune, pour la 38e édition et la première à Reims. La belle revient sur l’origine de son fric-frac en ligne cette année. Ce n’est pas moins de 21 films, dont neuf en compétition, six en section Sang Neuf et six hors compétition. Nous serons là pour l’accueillir et vous faire partager nos émotions en tout genre, car les femmes dans le polar, vamps, veuves noires, ingénues, garces ont souvent le dernier mot.
Patrick Van Langhenhoven
Mais comme un pauvre bougre aux fourneaux nous pourrons lui dire :  
« Ah ! Te voilà, toi ? Regarde, la voilà la Pomponnette… Garce, salope, ordure, c’est maintenant que tu reviens ? Et le pauvre Pompon, dis, qui s’est fait un mauvais sang d’encre pendant ces trois jours ! Il tournait, il virait, il cherchait dans tous les coins… Plus malheureux qu’une pierre, il était… Et elle, pendant ce temps-là avec son chat de gouttière… Un inconnu, un bon à rien… Un passant du clair de lune… Qu’est-ce qu’il avait, dis, de plus que lui ? »     Marcel Pagnol