Personne n'y comprend rien
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Genre : Ciné région
L'Actu
Personne n'y comprend rien
Genre : Documentaire
Pays : France
Durée : 1h43
Réalisateur : Yannick Kergoat
Genre : Documentaire
Pays : France
Durée : 1h43
Réalisateur : Yannick Kergoat
Acteurs : Fabrice Arfi, Karl Laske
« Les Français sont bien en peine de résumer ce qu’on me reproche. Personne n’y comprend rien. » Nicolas Sarkozy, dans un interview au Figaro Magazine, le16 aout 2023.
Alors que commence le procès relatif au financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Il comparaît sous les chefs d’accusation de « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive », « financement illégal de campagnes électorales » et « association de malfaiteurs ».
Il faut avouer qu’il était bien difficile de comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire complexe. Le simple quidam se perd dans les méandres de situations qu’il ne peut relier entre elles, dans ce labyrinthe politique. Il y a 14 ans, Médiapart faisait les premières révélations sur cette affaire qui deviendrait de plus en plus complexe. Au-delà du politique et de ses idées, il reste les faits qui, eux, ne mentent pas. Yannick Kergoat réussit un travail clair et précis dans un montage dans lequel la réalité dépasse la fiction et nous tient en haleine jusqu’au bout.
C’est donc un fil d’Ariane que nous tend le réalisateur pour remonter le temps et suivre pas à pas l’enquête qui conduit à des révélations fracassantes. Je pense qu’elles montrent comment ces faits peuvent être dangereux pour la démocratie. Les médias s’en feront l’écho s’ils ne sont pas aveugles. La forme est assez classique et idéale pour ce type de dossier.
Fabrice Arfi et Karl Laske expliquent le cheminement de leur enquête et comment ils croisent les informations, pour révéler l’affaire, commencée en 2011. Il est important de faire au plus simple, de suivre une ligne claire. Les deux journalistes s’expriment chacun à leur tour, expliquant le comment du pourquoi, la découverte de documents, la recherche d’autres, etc. De révélation en révélation, ils s’aperçoivent qu’ils tiennent un sujet qui, en d’autres temps aurait pu faire sauter un gouvernement.
On comprend mieux l’habileté de la partie adverse à manipuler les mots, les faits, dans un jeu du mensonge et de la trahison, de surenchère médiatique, dignes d’une tragédie. On comprend mieux comment un dictateur devient fréquentable, pour retrouver un peu plus tard son statut de tyran. L’histoire semble tourner en boucle, le passé est fréquent du fait.
Nous comprenons pourquoi certaines valeurs, les discours, les promesses de campagne ne sont plus que des chimères. La démocratie vacille sur son socle et c’est bien ce qui devrait nous inquiéter. Le documentaire semble nous montrer que les idées s’effacent derrière l’individu assoiffé de pouvoir. Le tout est agrémenté d’images d’archives, de témoignages que l’on a pu voir aux journaux télévisés et ailleurs.
Dans une seconde partie, c’est la contre-offensive pour discréditer le travail de fourmi des journalistes. Ils ne manquent pas, en bon professionnels de nous rappeler que « les personnes mises en cause sont présumées innocentes ». Qu’il s’agisse de fiction comme Les hommes du président, ou de documentaire comme ici, le cinéma sert aussi à cela. Cette fois on comprend bien. Le reste appartient à la justice.
« Les Français sont bien en peine de résumer ce qu’on me reproche. Personne n’y comprend rien. » Nicolas Sarkozy, dans un interview au Figaro Magazine, le16 aout 2023.
Alors que commence le procès relatif au financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Il comparaît sous les chefs d’accusation de « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive », « financement illégal de campagnes électorales » et « association de malfaiteurs ».
Il faut avouer qu’il était bien difficile de comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire complexe. Le simple quidam se perd dans les méandres de situations qu’il ne peut relier entre elles, dans ce labyrinthe politique. Il y a 14 ans, Médiapart faisait les premières révélations sur cette affaire qui deviendrait de plus en plus complexe. Au-delà du politique et de ses idées, il reste les faits qui, eux, ne mentent pas. Yannick Kergoat réussit un travail clair et précis dans un montage dans lequel la réalité dépasse la fiction et nous tient en haleine jusqu’au bout.
C’est donc un fil d’Ariane que nous tend le réalisateur pour remonter le temps et suivre pas à pas l’enquête qui conduit à des révélations fracassantes. Je pense qu’elles montrent comment ces faits peuvent être dangereux pour la démocratie. Les médias s’en feront l’écho s’ils ne sont pas aveugles. La forme est assez classique et idéale pour ce type de dossier.
Fabrice Arfi et Karl Laske expliquent le cheminement de leur enquête et comment ils croisent les informations, pour révéler l’affaire, commencée en 2011. Il est important de faire au plus simple, de suivre une ligne claire. Les deux journalistes s’expriment chacun à leur tour, expliquant le comment du pourquoi, la découverte de documents, la recherche d’autres, etc. De révélation en révélation, ils s’aperçoivent qu’ils tiennent un sujet qui, en d’autres temps aurait pu faire sauter un gouvernement.
On comprend mieux l’habileté de la partie adverse à manipuler les mots, les faits, dans un jeu du mensonge et de la trahison, de surenchère médiatique, dignes d’une tragédie. On comprend mieux comment un dictateur devient fréquentable, pour retrouver un peu plus tard son statut de tyran. L’histoire semble tourner en boucle, le passé est fréquent du fait.
Nous comprenons pourquoi certaines valeurs, les discours, les promesses de campagne ne sont plus que des chimères. La démocratie vacille sur son socle et c’est bien ce qui devrait nous inquiéter. Le documentaire semble nous montrer que les idées s’effacent derrière l’individu assoiffé de pouvoir. Le tout est agrémenté d’images d’archives, de témoignages que l’on a pu voir aux journaux télévisés et ailleurs.
Dans une seconde partie, c’est la contre-offensive pour discréditer le travail de fourmi des journalistes. Ils ne manquent pas, en bon professionnels de nous rappeler que « les personnes mises en cause sont présumées innocentes ». Qu’il s’agisse de fiction comme Les hommes du président, ou de documentaire comme ici, le cinéma sert aussi à cela. Cette fois on comprend bien. Le reste appartient à la justice.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Réalisateur Yannick Kergoat
Auteurs Fabrice Arfi Michaël Hajdenberg Yannick Kergoat Karl Laske
Musique originale Éric Neveux
Directeur de la photographie Étienne Mommessin
Ingénieur du son Clément Maléo
Graphisme et motion design Lola DuvalFélix Farjas
Monteuse Pauline Casalis
Monteurs son Jules LaurinThéo Serror
Mixeur Cyril Holtz
Étalonneur Alexandre Sadowsky
Documentaliste Cécile Niderman
Produit par Belladone Films(Gabrielle Juhel)
Norte Productions(Valentina Novati)
Co-produit par Mediapart
Distribution Jour2fête
Ventes internationales The Party Film Sales
Raconté par Florence Loiret Caille
Avec la participation de : Fabrice Arfi, Julia Cagé, Patrick Haimzadeh, Danièle Klein, Karl Laske, François Molins.
Crédit photo Fabrice_Arfi© Belladone Films - Norte Productions - Mediapart 2025
Fiche technique
Réalisateur Yannick Kergoat
Auteurs Fabrice Arfi Michaël Hajdenberg Yannick Kergoat Karl Laske
Musique originale Éric Neveux
Directeur de la photographie Étienne Mommessin
Ingénieur du son Clément Maléo
Graphisme et motion design Lola DuvalFélix Farjas
Monteuse Pauline Casalis
Monteurs son Jules LaurinThéo Serror
Mixeur Cyril Holtz
Étalonneur Alexandre Sadowsky
Documentaliste Cécile Niderman
Produit par Belladone Films(Gabrielle Juhel)
Norte Productions(Valentina Novati)
Co-produit par Mediapart
Distribution Jour2fête
Ventes internationales The Party Film Sales
Raconté par Florence Loiret Caille
Avec la participation de : Fabrice Arfi, Julia Cagé, Patrick Haimzadeh, Danièle Klein, Karl Laske, François Molins.
Crédit photo Fabrice_Arfi© Belladone Films - Norte Productions - Mediapart 2025
