Nino
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Genre : Ciné région
L'Actu
Nino
Genre : Drame
Pays : France
Durée : 1h36
Réalisateur : Pauline Loquès
Genre : Drame
Pays : France
Durée : 1h36
Réalisateur : Pauline Loquès
Acteurs : Théodore Pellerin, William Lebghil, Salomé Dewaels
À la veille de son anniversaire, Nino est venu à l’hôpital pour les résultats de ses examens et renouveler son arrêt de travail. Il apprend qu'il est atteint d’un cancer de la gorge. Il commencera une chimiothérapie dans trois jours. Entre-temps, il doit congeler son sperme s’il veut plus tard avoir des enfants. Il cherche le réconfort auprès de sa mère sans oser lui avouer la triste nouvelle. Il a oublié ses clefs dans son appartement, impossible de rentrer. Il doit trouver un lieu où dormir et quelqu’un de confiance pour l’accompagner lundi.
Pendant trois jours, Nino erre dans les rues de la capitale, ici et là, gardant dans son cœur le destin qui l’attend. Le hasard le conduit à une fête pour son anniversaire, lui fait rencontrer une ancienne camarade de classe, un SDF, son ex et sa mère. Toutes ces figures lui rappellent le temps qui passe, la douleur d’un lendemain qui ne sera plus le même. C’est souvent dans l'âme du silence, sans trouver les mots pour le dire, qu’il finit le lundi matin en chimiothérapie. Est-ce qu'il y aura quelqu’un ayant entendu son appel ?
Comment ne pas rapprocher Nino du film de Cléo de 5 à 7 sorti1962, quand Agnès Varda anticipait le cinéma de l’errance cher aux années 70 dans lequel une jeune chanteuse, un peu superficielle, craint d’être atteinte d’un cancer. Elle finira par ouvrir les yeux sur le monde. Suite à la mort d’un ami, Pauline Loquès décide d’écrire pour comprendre et se réconcilier avec la vie, la maladie, sans penser en faire un film.
Passé le choc du diagnostic, Nino se retrouve dehors, ayant laissé ses clefs à l’intérieur. C’est une belle métaphore de l’errance qui suit et l’entraîne à renouer avec la vie et l’espérance. Chaque personne qu’il croise devient un point de passage pour avancer vers l’avenir, un symbole. Comme ce SDF qui continue d’avancer, son ex qui déménage, comme le passé qui s’efface. Sa mère, remarquable Jeanne Balibar, est cette tendresse où se ressourcer.
Son meilleur ami, William Lebghil, a préparé une fête pour son anniversaire, une année de plus qui ne sera peut-être pas la dernière. Nino lui confie cette peur face à la maladie. Le film bascule à partir de ce point-charnière vers l’avenir avec la rencontre d’une ex-camarade de classe qui l’accueille chez elle. C’est aussi l’instant où la parole de Nino se libère pour enfin se confronter au diagnostic et choisir la vie.
C’est l’errance d’un jeune homme dans un Paris en clair-obscur aux couleurs du crépuscule et de l’aube pleine de promesses. Alors que Cléo apprend à regarder le monde de façon moins superficielle, Nino apprend à renouer avec lui-même et les lendemains qui auront la couleur qu’il voudra bien leur donner. Le lundi matin, il trouvera quelqu’un dans la salle d’attente.
Il pourra affronter les jours qui viennent car il sait qu’il n’est pas seul et qu’il a peut-être trouvé l’amour. Cette vie qui semblait ordinaire, passagère, suivant le cours de la rivière sans se poser de questions, devient promesse. Nino écrit son histoire et choisit le chemin qu’il veut prendre. La mise en scène, tout en douceur, suit Nino, magnifiquement interprété par Théodore Pellerin, acteur prometteur.
Pauline Loquès choisit une mise en scène sobre, sans esbrouffe, mais pleine de profondeur où chaque rencontre devient une quête de l’existence. Peu à peu, l’errance sans but prend racine dans un lendemain qui possède un but, vivre. Nino est un de ces films simples, bien plus riche que l’on ne pense pour qui sait regarder dans les symboles et détecter une seconde lecture possible
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre original : Nino
Réalisation : Pauline Loquès
Scénario : Pauline Loquès et Maud Ameline
Musique : Thibault Deboaisne
Décors : Aurette Leroy
Costumes : Martin Barré et Jenn Pocobene
Photographie : Lucie Baudinaud
Son : Nassim El Mounabbih
Montage : Clémence Diard
Production : Sandra Da Fonseca
Production associée : Nathalie Mesuret et Bertrand Gore
Société de production : Blue Monday et France 2 Cinéma
Société de distribution : Jour2fête
Pays de production : France
Langue originale : français
Format : Drame
Durée : 96 minutes
Dates de sortie 18 mai 2025 (Cannes) 17 septembre 2025
Distribution
Théodore Pellerin : Nino
William Lebghil : Sofian
Salomé Dewaels : Zoé
Jeanne Balibar : la mère de Nino
Camille Rutherford : Camille
Estelle Meyer : Lina
Victoire Du Bois : l'oncologue
Balthazar Billaud : Solal
Mathieu Amalric : l'homme dans les bains publics
Alexandre Desrousseaux : Raphaël
Lison Daniel : l'infirmière de la procréation
Distinctions
Récompenses
Festival de Cannes 2025 / Semaine de la Critique : Prix Louis-Roederer de la révélation pour Théodore Pellerin
Festival du cinéma américain de Deauville 2025 : Prix d'Ornano-Valenti
Les Visiteurs du Soir de Valbonne 2025 : Prix du public et Prix des Lycéens
Prix Pierre Chevalier pour Pauline Loquès
Nominations
Festival de Cannes 2025 : en compétition pour le Grand Prix de la Semaine de la Critique et pour la Caméra d'or
Photo Copyright Blue Monday Productions - France 2 Cinéma
À la veille de son anniversaire, Nino est venu à l’hôpital pour les résultats de ses examens et renouveler son arrêt de travail. Il apprend qu'il est atteint d’un cancer de la gorge. Il commencera une chimiothérapie dans trois jours. Entre-temps, il doit congeler son sperme s’il veut plus tard avoir des enfants. Il cherche le réconfort auprès de sa mère sans oser lui avouer la triste nouvelle. Il a oublié ses clefs dans son appartement, impossible de rentrer. Il doit trouver un lieu où dormir et quelqu’un de confiance pour l’accompagner lundi.
Pendant trois jours, Nino erre dans les rues de la capitale, ici et là, gardant dans son cœur le destin qui l’attend. Le hasard le conduit à une fête pour son anniversaire, lui fait rencontrer une ancienne camarade de classe, un SDF, son ex et sa mère. Toutes ces figures lui rappellent le temps qui passe, la douleur d’un lendemain qui ne sera plus le même. C’est souvent dans l'âme du silence, sans trouver les mots pour le dire, qu’il finit le lundi matin en chimiothérapie. Est-ce qu'il y aura quelqu’un ayant entendu son appel ?
Comment ne pas rapprocher Nino du film de Cléo de 5 à 7 sorti1962, quand Agnès Varda anticipait le cinéma de l’errance cher aux années 70 dans lequel une jeune chanteuse, un peu superficielle, craint d’être atteinte d’un cancer. Elle finira par ouvrir les yeux sur le monde. Suite à la mort d’un ami, Pauline Loquès décide d’écrire pour comprendre et se réconcilier avec la vie, la maladie, sans penser en faire un film.
Passé le choc du diagnostic, Nino se retrouve dehors, ayant laissé ses clefs à l’intérieur. C’est une belle métaphore de l’errance qui suit et l’entraîne à renouer avec la vie et l’espérance. Chaque personne qu’il croise devient un point de passage pour avancer vers l’avenir, un symbole. Comme ce SDF qui continue d’avancer, son ex qui déménage, comme le passé qui s’efface. Sa mère, remarquable Jeanne Balibar, est cette tendresse où se ressourcer.
Son meilleur ami, William Lebghil, a préparé une fête pour son anniversaire, une année de plus qui ne sera peut-être pas la dernière. Nino lui confie cette peur face à la maladie. Le film bascule à partir de ce point-charnière vers l’avenir avec la rencontre d’une ex-camarade de classe qui l’accueille chez elle. C’est aussi l’instant où la parole de Nino se libère pour enfin se confronter au diagnostic et choisir la vie.
C’est l’errance d’un jeune homme dans un Paris en clair-obscur aux couleurs du crépuscule et de l’aube pleine de promesses. Alors que Cléo apprend à regarder le monde de façon moins superficielle, Nino apprend à renouer avec lui-même et les lendemains qui auront la couleur qu’il voudra bien leur donner. Le lundi matin, il trouvera quelqu’un dans la salle d’attente.
Il pourra affronter les jours qui viennent car il sait qu’il n’est pas seul et qu’il a peut-être trouvé l’amour. Cette vie qui semblait ordinaire, passagère, suivant le cours de la rivière sans se poser de questions, devient promesse. Nino écrit son histoire et choisit le chemin qu’il veut prendre. La mise en scène, tout en douceur, suit Nino, magnifiquement interprété par Théodore Pellerin, acteur prometteur.
Pauline Loquès choisit une mise en scène sobre, sans esbrouffe, mais pleine de profondeur où chaque rencontre devient une quête de l’existence. Peu à peu, l’errance sans but prend racine dans un lendemain qui possède un but, vivre. Nino est un de ces films simples, bien plus riche que l’on ne pense pour qui sait regarder dans les symboles et détecter une seconde lecture possible
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre original : Nino
Réalisation : Pauline Loquès
Scénario : Pauline Loquès et Maud Ameline
Musique : Thibault Deboaisne
Décors : Aurette Leroy
Costumes : Martin Barré et Jenn Pocobene
Photographie : Lucie Baudinaud
Son : Nassim El Mounabbih
Montage : Clémence Diard
Production : Sandra Da Fonseca
Production associée : Nathalie Mesuret et Bertrand Gore
Société de production : Blue Monday et France 2 Cinéma
Société de distribution : Jour2fête
Pays de production : France
Langue originale : français
Format : Drame
Durée : 96 minutes
Dates de sortie 18 mai 2025 (Cannes) 17 septembre 2025
Distribution
Théodore Pellerin : Nino
William Lebghil : Sofian
Salomé Dewaels : Zoé
Jeanne Balibar : la mère de Nino
Camille Rutherford : Camille
Estelle Meyer : Lina
Victoire Du Bois : l'oncologue
Balthazar Billaud : Solal
Mathieu Amalric : l'homme dans les bains publics
Alexandre Desrousseaux : Raphaël
Lison Daniel : l'infirmière de la procréation
Distinctions
Récompenses
Festival de Cannes 2025 / Semaine de la Critique : Prix Louis-Roederer de la révélation pour Théodore Pellerin
Festival du cinéma américain de Deauville 2025 : Prix d'Ornano-Valenti
Les Visiteurs du Soir de Valbonne 2025 : Prix du public et Prix des Lycéens
Prix Pierre Chevalier pour Pauline Loquès
Nominations
Festival de Cannes 2025 : en compétition pour le Grand Prix de la Semaine de la Critique et pour la Caméra d'or
Photo Copyright Blue Monday Productions - France 2 Cinéma
