Little Jaffna
___
Genre : Ciné région
L'Actu
Little Jaffna
Genre : Policier
Pays : France
Durée : 1h39
Réalisateur : Lawrence Valin
Genre : Policier
Pays : France
Durée : 1h39
Réalisateur : Lawrence Valin
Acteurs : Lawrence Valin, Puviraj Raveendran, Vela
« Quand un peuple perd sa terre, il perd son identité » Little Jaffna
Paris 18e c’est Pigalle, Blanche, Montmartre, Gare de l’est, et ignoré du monde, Little Jaffna, le cœur de la communauté tamoule. C’est ici que règne en maitre le simple épicier Aya, véritable parrain tenant celle-ci sous sa coupe. Il récupère l’argent pour financer la lutte des Tigres Tamouls au Sri Lanka. Michael, un jeune policier français d’origine tamoule, est chargé d’infiltrer le gang des Killi’z sous les ordres d’Aya.
Ce dernier se livre à différentes malversations allant du blanchiment d’argent jusqu’au trafic de clandestins. Peu à peu, le jeune flic gagne sa place au sein du gang, prenant de plus en plus de responsabilités. Il découvre un univers de violence qui n’a rien à envier à d'autres gangs célèbres, reconnus pour leur main sanglante. Il viendra bien un moment où Michael devra se démasquer pour faire tomber l’association de malfaiteurs, mais à quel prix.
Pour son premier film, Lawrence Valin réussit le pari de s’inscrire dans un genre tout en donnant de l’épaisseur à ses personnages, dévoilant une communauté peu connue, les Tamouls. Il ajoute un soupçon de Roméo et Juliette ou de West Side Story. Il enveloppe le tout dans une mise en scène enlevée, tendue, pleine de couleur, marquée par l’esprit du polar noir.
C’est d’abord des figures connues comme Aya, le parrain, qui appartient à une longue lignée de salopards sans âme. Un flic français tiraillé par ses origines et une communauté silencieuse qu’il découvre peu à peu. Le scénario suit une ligne droite qui se permet des détours plus tendres par la grand-mère de Michael qu’il rejoint chaque soir. Un petit couple d’amoureux qui devra affronter les règles strictes de la communauté. Les amitiés se nouent, jouant le jeu des gendarmes et des voleurs.
Michael finit par ne plus distinguer la ligne de séparation entre la loi et le gang. Il montre une communauté à l’image d’Alexandre Arcady en son temps avec Le grand Pardon, ou de Francis Ford Coppola avec Le Parrain, ou encore Michael Ciminio avec L’Année du Dragon. Tous ces films ont su nous entrainer dans une histoire aux allures de tragédie, de drame, d’opéra au sein d’univers particuliers.
Lawrence Valin évite de tomber dans le piège de la copie pour s’en affranchir et trouver son propre style dans l’esprit du cinéma de Kollywood, le Bollywood de l’Inde du Sud, avec des références plus occidentales, les films cités plus haut et le cinéma du dimanche soir, comme il nous le disait dans une interview. La musique apporte un plus à la tension et au rythme du film.
Les acteurs amateurs ajoutent une touche d'authenticité, tandis que les acteurs professionnels, stars en Inde, comme Radikaa Sarathkumar et Vela Ramamoorthy offrent des performances solides. Le film développe de nombreuses thématiques : l'appartenance à une communauté, Michael oscille entre son devoir de policier et son intégration dans la communauté tamoule. La violence semble inhérente, liée au passé des personnages comme un héritage dont ils ne peuvent se défaire, finissant par les hanter et les détruire pour certains.
Little Jaffna soulève des questions sur l'acceptation de soi et des autres, et l'intégration des communautés immigrées. Toutes ces influences accouchent d’un genre nouveau qui devrait séduire le public. Derrière la trame du film de gangsters avec ses séquences chocs, il construit un décor proche de la tragédie, plus proche de l’intime. C'est un excellent mélange qui nous séduit.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Réalisation : LAWRENCE VALIN
PRODUCTEURS SIMON BLEUZÉ, MARC BORDURE
PRODUCTRICE ASSOCIÉE DEBORAH BENATTAR
SCÉNARIO LAWRENCE VALIN, MARLENE POSTE, MALYSONE BOVORASMY, GÄELLE MACE, ARTHUR BEAUPÈRE, YACINE BADDAY
IMAGE MAXENCE LEMONNIER
SON THOMAS VAN POTTELBERGUE
MONTAGE ANAÏS MANUELLI, GUERRIC CATALA
MONTAGE SON SÉBASTIEN JEANNOT, CLÉMENT GALLICE, AUDE BAUDASSÉ, ANGE HUBERT
MIXAGE CLÉMENT LAFORCE
MUSIQUE MAXENCE DUSSÈRE
CASTING VIBIRSON GHANATHEEPAN
DÉCORS MICHEL SCHMITT
COSTUMES JOANA GEORGES ROSSI
MAQUILLAGE SIMON LIVETCOIFFURE SARAH MESCOFF
1ER ASSISTANT MISE EN SCÈNE.PIERRE LAGARDERE
RÉGIE GÉNÉRALE SYLVAIN JANNY
DIRECTION DE PRODUCTION: SÉBASTIEN LEPINAY
DIRECTION DE POST-PRODUCTION: ISABELLE MORAX
PRODUCTION: EX NIHILO, MEAN STREETSEN
COPRODUCTION AVEC.ZINC, FRANCE 2 CINÉMA AVEC LE SOUTIEN DE CANAL +, CNC, FONDS IMAGES DE LA DIVERSITÉ, FONDATION GAN POUR LE CINÉMAAVEC LA PARTICIPATION DE CINE+ OCS, FRANCE TÉLÉVISIONS EN ASSOCIATION AVEC INDEFILMS 13, CINEAXE 5, ENTOURAGE 2
DISTRIBUTION FRANCE: ZINC.
VENTES INTERNATIONALES:CHARADES
Distribution
MICHAEL: LAWRENCE VALIN
PUVI: PUVIRAJ RAVEENDRAN
AYA: VELA RAMAMOORTHYAM
AMA : RADIKAA SARATHKUMAR
CHLOÉ: MARILOU AUSSILLOUX
SELVI: KAWSIE CHANDRA
KASI : SAJINTHAN SANTHIRAN
Crédit photo © Guy Ferrandis
Paris 18e c’est Pigalle, Blanche, Montmartre, Gare de l’est, et ignoré du monde, Little Jaffna, le cœur de la communauté tamoule. C’est ici que règne en maitre le simple épicier Aya, véritable parrain tenant celle-ci sous sa coupe. Il récupère l’argent pour financer la lutte des Tigres Tamouls au Sri Lanka. Michael, un jeune policier français d’origine tamoule, est chargé d’infiltrer le gang des Killi’z sous les ordres d’Aya.
Ce dernier se livre à différentes malversations allant du blanchiment d’argent jusqu’au trafic de clandestins. Peu à peu, le jeune flic gagne sa place au sein du gang, prenant de plus en plus de responsabilités. Il découvre un univers de violence qui n’a rien à envier à d'autres gangs célèbres, reconnus pour leur main sanglante. Il viendra bien un moment où Michael devra se démasquer pour faire tomber l’association de malfaiteurs, mais à quel prix.
Pour son premier film, Lawrence Valin réussit le pari de s’inscrire dans un genre tout en donnant de l’épaisseur à ses personnages, dévoilant une communauté peu connue, les Tamouls. Il ajoute un soupçon de Roméo et Juliette ou de West Side Story. Il enveloppe le tout dans une mise en scène enlevée, tendue, pleine de couleur, marquée par l’esprit du polar noir.
C’est d’abord des figures connues comme Aya, le parrain, qui appartient à une longue lignée de salopards sans âme. Un flic français tiraillé par ses origines et une communauté silencieuse qu’il découvre peu à peu. Le scénario suit une ligne droite qui se permet des détours plus tendres par la grand-mère de Michael qu’il rejoint chaque soir. Un petit couple d’amoureux qui devra affronter les règles strictes de la communauté. Les amitiés se nouent, jouant le jeu des gendarmes et des voleurs.
Michael finit par ne plus distinguer la ligne de séparation entre la loi et le gang. Il montre une communauté à l’image d’Alexandre Arcady en son temps avec Le grand Pardon, ou de Francis Ford Coppola avec Le Parrain, ou encore Michael Ciminio avec L’Année du Dragon. Tous ces films ont su nous entrainer dans une histoire aux allures de tragédie, de drame, d’opéra au sein d’univers particuliers.
Lawrence Valin évite de tomber dans le piège de la copie pour s’en affranchir et trouver son propre style dans l’esprit du cinéma de Kollywood, le Bollywood de l’Inde du Sud, avec des références plus occidentales, les films cités plus haut et le cinéma du dimanche soir, comme il nous le disait dans une interview. La musique apporte un plus à la tension et au rythme du film.
Les acteurs amateurs ajoutent une touche d'authenticité, tandis que les acteurs professionnels, stars en Inde, comme Radikaa Sarathkumar et Vela Ramamoorthy offrent des performances solides. Le film développe de nombreuses thématiques : l'appartenance à une communauté, Michael oscille entre son devoir de policier et son intégration dans la communauté tamoule. La violence semble inhérente, liée au passé des personnages comme un héritage dont ils ne peuvent se défaire, finissant par les hanter et les détruire pour certains.
Little Jaffna soulève des questions sur l'acceptation de soi et des autres, et l'intégration des communautés immigrées. Toutes ces influences accouchent d’un genre nouveau qui devrait séduire le public. Derrière la trame du film de gangsters avec ses séquences chocs, il construit un décor proche de la tragédie, plus proche de l’intime. C'est un excellent mélange qui nous séduit.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Réalisation : LAWRENCE VALIN
PRODUCTEURS SIMON BLEUZÉ, MARC BORDURE
PRODUCTRICE ASSOCIÉE DEBORAH BENATTAR
SCÉNARIO LAWRENCE VALIN, MARLENE POSTE, MALYSONE BOVORASMY, GÄELLE MACE, ARTHUR BEAUPÈRE, YACINE BADDAY
IMAGE MAXENCE LEMONNIER
SON THOMAS VAN POTTELBERGUE
MONTAGE ANAÏS MANUELLI, GUERRIC CATALA
MONTAGE SON SÉBASTIEN JEANNOT, CLÉMENT GALLICE, AUDE BAUDASSÉ, ANGE HUBERT
MIXAGE CLÉMENT LAFORCE
MUSIQUE MAXENCE DUSSÈRE
CASTING VIBIRSON GHANATHEEPAN
DÉCORS MICHEL SCHMITT
COSTUMES JOANA GEORGES ROSSI
MAQUILLAGE SIMON LIVETCOIFFURE SARAH MESCOFF
1ER ASSISTANT MISE EN SCÈNE.PIERRE LAGARDERE
RÉGIE GÉNÉRALE SYLVAIN JANNY
DIRECTION DE PRODUCTION: SÉBASTIEN LEPINAY
DIRECTION DE POST-PRODUCTION: ISABELLE MORAX
PRODUCTION: EX NIHILO, MEAN STREETSEN
COPRODUCTION AVEC.ZINC, FRANCE 2 CINÉMA AVEC LE SOUTIEN DE CANAL +, CNC, FONDS IMAGES DE LA DIVERSITÉ, FONDATION GAN POUR LE CINÉMAAVEC LA PARTICIPATION DE CINE+ OCS, FRANCE TÉLÉVISIONS EN ASSOCIATION AVEC INDEFILMS 13, CINEAXE 5, ENTOURAGE 2
DISTRIBUTION FRANCE: ZINC.
VENTES INTERNATIONALES:CHARADES
Distribution
MICHAEL: LAWRENCE VALIN
PUVI: PUVIRAJ RAVEENDRAN
AYA: VELA RAMAMOORTHYAM
AMA : RADIKAA SARATHKUMAR
CHLOÉ: MARILOU AUSSILLOUX
SELVI: KAWSIE CHANDRA
KASI : SAJINTHAN SANTHIRAN
Crédit photo © Guy Ferrandis
