Tout droit venu de l’Etat du Michigan, Michael Moore est l’un des invités de ce Festival, avec son dernier long-métrage « Where to invade next ». Ce documentaire figure dans la sélection des « Docs de l’Oncle Sam » qui chaque année rendent hommage à cette catégorie de film.  Son propos : dénoncer les travers des Etats-Unis, non sans humour, en montrant tout ce qui marche ailleurs et dont le pays à la bannière étoilée devrait s’inspirer pour vivre mieux. La réflexion est au bout de la pellicule…

     « Legends never die »… Cette phrase est tout en haut de l’affiche de « The Bandit », de Jesse Moss. Ce documentaire est une incursion dans les années 70, témoins de l’une des plus fortes amitiés de l’histoire d’Hollywood : celle entre la superstar de l’époque Burt Reynolds et Hal Needham, réalisateur du cultissime « Cours après moi Shérif ». Retour sur  leur carrière et sur le tournage mémorable de ce film à succès…

    Avec «  Close encounters with Vilmos Zsigmon », le réalisateur Pierre Filmon retrace la vie de ce directeur de la photographie hongrois, de Budapest à Hollywood, à travers notamment les interventions d’ artistes qui l’ont côtoyés tels que John Travolta ou Isabelle Huppert. Pleine lumière sur cet homme qui a apporté sa touche au cinéma US…

   Alice Guy Blaché, Frances Marion ou encore Dorothy Arzner… Des femmes que le cinéma a oubliées mais qui ont pourtant été des pionnières à Hollywood. Julia et Clara Kuperberg leur rendent hommage dans leur documentaire « Et la femme créa Hollywood ».

« Au début du siècle, Hollywood a été créé par des femmes aussi bien productrices, patronnes de studio, réalisatrices ou scénaristes. Elles étaient mieux payées que les hommes, plus représentées que les hommes et ont vraiment construit Hollywood tel qu’on le connaît aujourd’hui ».

   Autre portrait : celui du photographe américain Robert Mapplethorpe dans « Mapplethorpe : look at the pictures », de Fenton Bailey et Randy Barbato. Un regard sur la vie de cet artiste à scandale et controversé, de ses débuts à New York à sa vertigineuse ascension, jusqu’à sa disparition en 1989. Sa vie intime et son travail artistique sont ici dévoilés afin de mieux cerner ce personnage au talent indéniable.

     Qui ne saurait oublier le bouleversant film d’Alan Parker, « Midnight Express », inspiré d’une histoire vraie, celle de Billy Hayes. Le documentaire de Sally Sussman, « Midnight return : the story of Billy Hayes et Turkey », raconte l’histoire de cet homme emprisonné dans une prison en Turquie et révèle pourquoi il voulait tant retourner dans  ce pays. Ce fut la genèse du film, véritable main tendue vers le peuple turque que Billy ne supportait de se mettre à dos suite au succès mondial du long-métrage d’Alan Parker et l’image qui lui en est faite.

   Enfin, « Nuts ! », de Penny Lane, ou comment guérir de l’impuissance par la greffe de testicules de boucs. Ce qui n’a pas fonctionné bien sûr. Derrière cette promesse illusoire se cache le docteur John Romulus Brinkley, un charlatan qui a fait fortune avec cette croyance, au temps de la Grande Dépression aux Etats-Unis. Une personnalité hors norme dont le parcours est retracé à travers des reconstituions, interviews et images d’archives.

  Michel Haumont