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affiche Jury de la Révélation

Jury de la Révélation

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

Ils remettront tous ensemble le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation lors de la cérémonie de clôture, le 14 septembre. Je ne me livrerai pas aux paris des pronostics, mais l’on peut penser, à l’image de La partition, à une tendance pour un cinéma des sentiments, des démons, de l’innocence et des fragilités de l’âme. Ce jury du prix de la Révélation se compose d'un comédien, de comédiennes, réalisateurs, réalisatrices choisissant le goût du risque, d’un cinéma des fragilités de l’être pour masquer ses démons, ses mensonges, pour s'inventer une autre vie. On peut parier que le film choisi contiendra ces thématiques que le jury partage dans ses interrogations professionnelles et humaines.

Patrick Van Langhenhoven
   

Alice Belaïdi - Présidente (comédienne)

Pas­sion­née de théâtre depuis l’enfance, Alice Belaï­di se forme au Théâtre du Chêne noir à Avi­gnon. Repé­rée par le direc­teur et met­teur en scène Gérard Gelas, elle obtient le rôle prin­ci­pal de la pièce « Confi­dences à Allah », pour lequel elle rem­porte le Molière de la révé­la­tion théâ­trale en 2010. Elle se dirige à la même époque vers le ciné­ma avec Fleurs du mal de David Mus­sa, L’Oiseau d’Yves Cau­mon et Les Tri­bu­la­tions d’une cais­sière de Pierre Ram­bal­di, avant d’être remar­quée en 2012 dans la série Wor­kin­Girls, dif­fu­sée sur Canal+ et adap­tée en pro­gramme court pour l’émission « Le Grand Jour­nal ». Séduite par la pres­ta­tion de la comé­dienne dans Radios­tars de Romain Lévy, la réa­li­sa­trice Audrey Dana l’invite en 2014 à rejoindre le cas­ting fémi­nin de Sous les jupes des filles aux côtés d’Isabelle Adja­ni, Vanes­sa Para­dis, Syl­vie Tes­tud et Lae­ti­tia Cas­ta. Alice Belaï­di mul­ti­plie ensuite les comé­dies telles que Maes­tro de Léa Fra­zer, Un petit bou­lot de Pas­cal Chau­meil ou encore L’Ascension de Ludo­vic Ber­nard. En 2017, elle retrouve Audrey Dana pour Si j’étais un homme, puis renou­velle leur col­la­bo­ra­tion cinq ans plus tard avec Hommes au bord de la crise de nerfs. Après avoir éga­le­ment tour­né dans la série Hip­po­crate et la mini-série Les Papillons noirs, elle tient le rôle prin­ci­pal fémi­nin d’Un p’tit truc en plus, la comé­die phé­no­mène réa­li­sée par Artus, deve­nue le plus gros suc­cès fran­çais de l’année avec plus de 9 mil­lions d’entrées deux mois après sa sor­tie en salles. Dans un registre plus dra­ma­tique, Alice Belaï­di sera pro­chai­ne­ment à l’affiche du nou­veau film de Daniel Auteuil, Le Fil, pré­sen­té en séance spé­ciale au der­nier Fes­ti­val de Cannes.


Emma Benestan (réalisatrice & scénariste)

Réa­li­sa­trice fran­co-algé­rienne, Emma Benes­tan est née dans le sud de la France. Après des études à la Fémis au dépar­te­ment mon­tage, elle réa­lise plu­sieurs courts métrages : Belle gueule (2014), Goût bacon, pré-sélec­tion­né pour le César du meilleur court métrage 2018 et Un monde sans bêtes (2018). Elle par­ti­cipe en paral­lèle au mon­tage de La Vie d’A­dèle et Mek­toub, My Love d’Ab­del­la­tif Kechiche et co-scé­na­rise plu­sieurs courts métrages, dont Haut les Cœurs d’Adrian Moyse Dul­lin, pré­sen­té en com­pé­ti­tion au Fes­ti­val de Cannes 2021 et nom­mé aux César 2023. En 2021, elle réa­lise son pre­mier film, Fra­gile, sélec­tion­né dans plus de 70 fes­ti­vals inter­na­tio­naux. Co-scé­na­riste éga­le­ment du pre­mier long métrage de Jean-Bap­tiste Durand, Chien de la casse, lau­réat du César du meilleur pre­mier film 2024, Emma Benes­tan signe son deuxième long métrage, le wes­tern fan­tas­tique Ani­male, pré­sen­té cette année en clô­ture de la Semaine de la Critique.



Salim Kechiouche (comédien, réalisateur & scénariste)

Après avoir gran­di à Vaulx-en-Velin, Salim Kechiouche est décou­vert par l’acteur-réalisateur Gaël Morel qui lui offre son pre­mier rôle en 1995, alors qu’il n’a que 15 ans, dans son long métrage À toute vitesse. Il tourne par la suite dans presque tous ses autres films. Ama­teur de boxe, Salim Kechiouche, paral­lè­le­ment à sa jeune car­rière de comé­dien, devient cham­pion de France de kick-boxing en 1998 et vice-cham­pion de muay-thaï en 1999 et 2002. En 1998, il tourne sous la direc­tion de Fran­çois Ozon dans Les Amants cri­mi­nels, puis, entre autres, David Oelhoffen dans Nos retrou­vailles (2007), Meh­di Ben Atti dans Le Fil (2010) et Alexandre Arcady dans Ce que le jour doit à la nuit (2012). En 2013, il est à l’affiche de La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche, qu’il retrouve quatre ans plus tard pour Mek­toub, My Love. Au théâtre, Salim Kechiouche est accla­mé en 2003 pour son inter­pré­ta­tion de Pino Pelo­si, l’assassin du cinéaste italien Pier Pao­lo Paso­li­ni, dans la pièce « Vie et Mort de Pier Pao­lo Paso­li­ni » de Michel Aza­ma, puis en 2009 dans le rôle de Yaz dans « Boum­koeur » de Rachid Jai­da­ni. Il décroche aus­si des rôles d’envergure dans des séries comme Engre­nages sur Canal+, Bra­queurs sur Net­flix ou plus récem­ment Ouri­ka sur Prime Video. En 2020, il réa­lise son pre­mier court métrage, Nos gènes, avant de signer un premier long métrage qu’il coécrit, L’Enfant du para­dis, sor­ti en salles en fin d’année dernière.



Iris Kaltenbäck (réalisatrice & scénariste)


Iris Kal­tenbäck gran­dit en France, entou­rée d’une mère fran­çaise, d’un père autri­chien et d’un demi-frère amé­ri­cain. Après des études en droit et en phi­lo­so­phie, elle intègre le dépar­te­ment scé­na­rio de la Fémis et assiste le met­teur en scène Declan Don­nel­lan au Théâtre Les Gémeaux. En 2015, elle réa­lise son pre­mier court métrage, Le Vol des cigognes, qui rem­porte le Prix inter­na­tio­nal du public Next Gene­ra­tion au Brus­sels Short Film Fes­ti­val. Son pre­mier long, Le Ravis­se­ment, qu’elle co-écrit éga­le­ment, avec Haf­sia Her­zi dans le rôle prin­ci­pal, est sélec­tion­né à la Semaine de la Cri­tique en 2023, où il reçoit le Prix SACD. Pré­sen­té dans de nom­breux fes­ti­vals inter­na­tio­naux, il obtient plu­sieurs dis­tinc­tions, à l’instar du Prix spé­cial du jury à Turin. En 2024, Le Ravis­se­ment est récom­pen­sé du Prix Lumières du meilleur pre­mier film, puis rem­porte le Prix Louis-Del­luc du pre­mier film, ain­si qu’une nomi­na­tion au César du meilleur pre­mier film.


Karidja Touré (comédienne)


Artiste mul­tiple, Karid­ja Tou­ré marque les esprits en 2014 dès son pre­mier rôle dans le très remar­qué Bande de filles de Céline Sciam­ma, notam­ment grâce à la scène dont « Dia­monds » de Rihan­na est la bande son, véri­table hymne à la liber­té. Son inter­pré­ta­tion lui vaut l’année sui­vante une nomi­na­tion au César du meilleur espoir fémi­nin. En 2017, la comé­dienne est à l’affiche de plu­sieurs longs métrages tels que Sage Femme de Mar­tin Pro­vost, aux côtés de Cathe­rine Deneuve et Cathe­rine Frot, La Colle d’Alexandre Cas­ta­gnet­ti ou encore Ce qui nous lie de Cédric Kla­pisch. Après avoir tour­né dans le road movie Sko­kan de Petr Václav en 2018, Karid­ja Tou­ré appa­raît ensuite dans la comé­die Ima de Nils Taver­nier et plus récem­ment dans le film poli­cier de Julien Pao­li­ni, Kar­ma­po­lice, sor­ti dans les salles fran­çaises en juillet der­nier. Au théâtre, elle joue dans « Les Justes » d’Albert Camus, mis en scène par Abd Al Malik au Châ­te­let (2019), puis dans la pièce « Une mort dans la famille », écrite et mise en scène par Alexan­der Zel­din au Théâtre de l’Odéon (2021), qu’elle reprend éga­le­ment à Genève l’année dernière.