Jour 1
C’est un vieux royaume de 50 ans. On approche de la sagesse entre nos chers disparus et la jeunesse frondeuse. Le vieux roi rumine la faute qui l’a jeté à terre. Il reste encore debout l’un des créateurs qui posèrent les premières pierres, Anne d’Ornano.
Cet anniversaire est l’occasion d’invoquer leurs fantômes pour se rappeler hier. Les premiers balbutiements et déjà des fidèles. C’est le mariage du politique, des finances et de la culture, curieux assemblage qui fait de chaque festival un miracle.
La jeune reine annonce un nouveau prix, celui de l’espoir pour « The Heart », un court-métrage où le fils a du cœur pour sa mère, mais oublie la précieuse relique dans son bocal dans le bus. La relève est là, brillante, inspirée et prometteuse.
Les jurys se présentent, tout ceci est bien sage. Pas de vagues ailleurs que dehors dans l’océan où crient les goélands.
Pour clore cette première journée, un film, un portrait de femme : Lee Miller une photographe au cœur des combats. La première reporter de guerre pendant le conflit de 39/45 où le pire s’appelait tourment. Du front à la libération des camps de concentration, c'est la lutte pour s’imposer comme reporter sachant saisir l’ineffable souffrance et l’espérance sur les visages. A l’image d’une vie, un le film révèle une belle figure, demeure classique dans sa forme, avec une une belle interprétation de Kate Winslet.
Que retenir de cette soirée sage : que la femme est bien l’avenir de l’homme, mais ils ne faudrait pas tomber de Charybde en Scylla…
Crédit Photo Michel Haumont pour Ciné Région.