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affiche Journal Dernier Jour et Palmarès 50e festival du cinéma américain de Deauville

Journal Dernier Jour et Palmarès 50e festival du cinéma américain de Deauville

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

Journal dernier jour

C’est la dernière soirée, l’émotion s’en empare pour toutes ces robes dorées glissant sur l’échiquier de l’infini. Elles avancent pimpantes, poupées d’un autre monde, échappées des salons dorés pour se faire admirer. Elles jouent les starlettes d’un soir sous le maquillage cachant les rides, restituant la jeunesse d’antan, Cendrillons d’un instant. Les hommes se la jouent cadres, caïds, sortis d’un film dans leurs costumes de grands couturiers. Hier, Brel chantait : « Être une heure, une heure seulement, une heure quelquefois. Être une heure, rien qu'une heure durant, Beau, beau… »

Dans ce grand théâtre de la vie où nous ne faisons que passer, les films de ces petites vies ordinaires fracassées ne nous apprennent pas forcément l’humilité. C’est pourtant dans ces cœurs meurtris, défilant depuis lundi sur les écrans, qu’elle fait son nid. Le temps n’est pas à la philosophie mais à la survie. « Roi et Reines de cette soirée, que le spectacle commence, bienvenue sur la scène où les rêves prennent parfois vie. »

Natalie Portman descend dans un halo de lumière, standing ovation pour une actrice admirablement présentée par une autre star, Isabelle Adjani.
« Que le temps passe vite, hier j’étais encore enfant »

Dans le noir, les portables s’éclairent, immortalisant ce moment, l’emprisonnant pour le conserver dans sa galerie personnelle des souvenirs chéris. Combien d’instants éphémères ces lucioles électriques ont-elles saisi tout au long du festival, pour les soirs de solitude, pour revivre un rêve partagé.

Sur la scène défilent les jurys et leurs discours, marquant le tempo du balancier de l’horloge du mot fin. C’est déjà inscrire quelque part le mot miroir, commencement.

Après Coppola, c’est au tour de Claude Lelouch de nous livrer un film en forme de testament. La folie des sentiments nous entraîne dans une balade autour de la vie et de l’amour à travers le cœur de son cinéma. Avec de nombreux clins d’œil à ses films et La bonne année et Ventura en fil rouge.

Le trublion d’Un homme et une femme, lié comme il nous le dit « à Deauville pour la vie ». Il n’a rien perdu de sa verve. Finalement il nous aura tout dit dans les épisodes, plus de cinquante films dont Un homme et une femme (1966), Vivre pour vivre (1967), Le Voyou (1970), L'aventure c'est l'aventure (1972), Les Uns et les Autres (1981), Partir, revenir (1985), Itinéraire d'un enfant gâté (1988), Tout ça... pour ça, Le chat et la souris (1975) ! On peut dire ce que l’on veut mais elle compte pas mal de succès et quelques égarements dans une œuvre vouée à la folie des sentiments et la vie comme testament. Dehors le vent caresse les parasols endormis, repliés, pour que la lune s’amuse à jouer les muses dans cet arc-en-ciel de couleurs. Demain, il nous restera les souvenirs, les émotions, les rires, les larmes, les charmes des actrices Dabadabada… A l’année prochaine si tout va bien, encore un titre de film de jean Louis Hubert sur la vie des uns et des autres.

Le palmarès complet de ce 50e festival du cinéma américain de Deauville

Grand PrixIn the Summers d’Alessandra Lacorazza Samudio

Prix du hury

The Knife de Nnamdi AsomughaPrix Barrière du 50èmeLa Cocina de Alonso RuizpalaciosPrix Fondation Louis Roederer de la Révélation 2024In The Summers d’Alessandra Lacorazza Samudio

Prix du public

The Stranger’s Case de Brandt Andersen
Prix de la critique
Color Book de David Fortune
Prix du jury Canal +
The School Duel de Todd Wiseman Jr.
Prix d’Ornano-Valenti 2024

Rabia de Mareike Engelhardt