Indomptables
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Genre : Ciné région
L'Actu
Indomptables
Genre : Policier
Pays : France
Durée : 1h21
Réalisateur Thomas Ngijol
Genre : Policier
Pays : France
Durée : 1h21
Réalisateur Thomas Ngijol
Acteurs : Thomas Ngijol, Danilo Melande, Bienvenue Mvoe
Le commissaire Billong se voit confier l’enquête d’un de ses collègues, tué dans des circonstances crapuleuses. Les méthodes musclées de Billong relèvent d’un autre temps, mais ce sont peut-être les seules à prévaloir dans ce monde de violence. A l’heure des portables et d’une jeunesse qui se révolte jusque dans son foyer, il fait figure de vieux con. C’est un homme de principes, marqué par une éducation stricte qu’il reproduit.
Il a jeté sa fille dehors et peine à comprendre son fils aîné. Quant à sa femme, elle sait remettre à sa place l’homme autoritaire. Les investigations semblent mener dans des impasses, ce que ses supérieurs n’apprécient pas. L’enquête avance avec difficulté, tout comme il peine à imposer une autorité d’un autre temps. Au cœur de ce pays qui change, à l’image de son foyer, il devra remettre en cause ses méthodes dépassées, pour ne pas craquer.
« Tu crois que la mort est là pour demander l’âge aux gens. »
Jusqu’à maintenant, c’est par le biais de l’humour que Thomas Ngijol abordait des sujets sérieux, l’esclavage, la colonisation, l’Afrique. Il change de registre en adaptant un documentaire, Un crime à Abidjan (1999) de Mosco Boucault, qu’il transpose au Cameroun. C’est un moyen pour parler, après la Côte d'Ivoire, du pays de ses parents.
Il choisit une mise en scène épurée dans l’esprit des grands cinéastes africains. La photographie de Patrick Blossier saisit l’âme d’un pays en mutation mais par certains côtés, encore figé dans le temps. Pas de médecin légiste et encore moins de police scientifique, c’est avec les moyens du bord que chacun officie. Une reconstitution pour mieux comprendre le crime vous fera sourire. Pour le reste, nous suivons un homme élevé dans les traditions, à la dure, dépassé par ce monde nouveau. Thomas Ngijol incarne ce flic qui veut bien faire de façon remarquable.
Il semble autoritaire et gardien des principes des Anciens, mais on voit à quelques signes que l’homme se remet en cause. C’est le portrait sans concession ni misérabilisme d’un pays que nous ne connaissons pas. Il prend parfois des allures de documentaire en portant en lui une vérité qu’il ne dissimule pas. En jouant la carte d’un cinéma au plus près des gens, des situations, des institutions du pays comme les hôpitaux sans moyen, la police qui veut éradiquer les méthodes de barbouzes,
il nous livre un film juste qui nous interroge sur les valeurs que nous transmettent nos aînés et que parfois nous avons jetées dans le caniveau. Est-ce qu’il est encore temps de s’appuyer sur la violence pour avancer vers l’avenir ? Les problèmes de Billong sont aussi les nôtres, des pères trop souvent accaparés par leur travail qui finissent par se couper de leur famille.
Pour le commissaire, la famille et son équipe de policiers ne sont pas différentes. Elles doivent toutes les deux répondre au même souci de justice et d’équité. Il s’inscrit dans le polar ethnique comme dans les romans de Caryl Férey (Zulu), Olivier Truc (Le premier renne, L'Empreinte massaï) Richard Crompton, Parker Bilal avec son privé Makan, et bien d’autres. Ces enquêtes nous plongent dans le cœur d’une société, d’un pays que les auteurs connaissent bien, comme Thomas Ngijol le Cameroun. C’est un homme qui ne comprend plus sa famille et cette enquête est le long chemin qui le ramène à la maison. Il nous montre que nous avons encore de la route à faire pour comprendre l’autre et faire tomber les images d’Épinal.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre original : Indomptables
Réalisation : Thomas Ngijol
Scénario : Thomas Ngijol, d'après le documentaire Un crime à Abidjan (1999) de Mosco Boucault
Musique : Dany Synthé et Isko
Photographie : Patrick Blossier
Montage : Cécile Lapergue
Société(s) de production : Why Not Productions
Société(s) de distribution : Pan Distribution (France), Goodfellas (international)
Budget : 1,2 million d'euros
Pays de production : France - Cameroun
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : policier
Durée : 81 minutes
Dates de sortie : 20 mai 2025 (festival de Cannes - Quinzaine des cinéastes) 11 juin 2025
Distribution
Thomas Ngijol : le commissaire Billong
Danilo Melande : Etamé
Bienvenu Roland Mvoe : Patou
Thérèse Ngono : Odette
Junior Bessala : Arthur
Dimitri Amougou : Junior
Christol Djomo : Daniel
Terrence Samba : Bienvenue
Olivier Fomedjo : Poutine
Gaston Tsinapi : Blacky
Janvier Paul Nwind : Pépé
Ariana Ntomba : Adeline
Alain Zé : Yssa Yinkou
Le commissaire Billong se voit confier l’enquête d’un de ses collègues, tué dans des circonstances crapuleuses. Les méthodes musclées de Billong relèvent d’un autre temps, mais ce sont peut-être les seules à prévaloir dans ce monde de violence. A l’heure des portables et d’une jeunesse qui se révolte jusque dans son foyer, il fait figure de vieux con. C’est un homme de principes, marqué par une éducation stricte qu’il reproduit.
Il a jeté sa fille dehors et peine à comprendre son fils aîné. Quant à sa femme, elle sait remettre à sa place l’homme autoritaire. Les investigations semblent mener dans des impasses, ce que ses supérieurs n’apprécient pas. L’enquête avance avec difficulté, tout comme il peine à imposer une autorité d’un autre temps. Au cœur de ce pays qui change, à l’image de son foyer, il devra remettre en cause ses méthodes dépassées, pour ne pas craquer.
« Tu crois que la mort est là pour demander l’âge aux gens. »
Jusqu’à maintenant, c’est par le biais de l’humour que Thomas Ngijol abordait des sujets sérieux, l’esclavage, la colonisation, l’Afrique. Il change de registre en adaptant un documentaire, Un crime à Abidjan (1999) de Mosco Boucault, qu’il transpose au Cameroun. C’est un moyen pour parler, après la Côte d'Ivoire, du pays de ses parents.
Il choisit une mise en scène épurée dans l’esprit des grands cinéastes africains. La photographie de Patrick Blossier saisit l’âme d’un pays en mutation mais par certains côtés, encore figé dans le temps. Pas de médecin légiste et encore moins de police scientifique, c’est avec les moyens du bord que chacun officie. Une reconstitution pour mieux comprendre le crime vous fera sourire. Pour le reste, nous suivons un homme élevé dans les traditions, à la dure, dépassé par ce monde nouveau. Thomas Ngijol incarne ce flic qui veut bien faire de façon remarquable.
Il semble autoritaire et gardien des principes des Anciens, mais on voit à quelques signes que l’homme se remet en cause. C’est le portrait sans concession ni misérabilisme d’un pays que nous ne connaissons pas. Il prend parfois des allures de documentaire en portant en lui une vérité qu’il ne dissimule pas. En jouant la carte d’un cinéma au plus près des gens, des situations, des institutions du pays comme les hôpitaux sans moyen, la police qui veut éradiquer les méthodes de barbouzes,
il nous livre un film juste qui nous interroge sur les valeurs que nous transmettent nos aînés et que parfois nous avons jetées dans le caniveau. Est-ce qu’il est encore temps de s’appuyer sur la violence pour avancer vers l’avenir ? Les problèmes de Billong sont aussi les nôtres, des pères trop souvent accaparés par leur travail qui finissent par se couper de leur famille.
Pour le commissaire, la famille et son équipe de policiers ne sont pas différentes. Elles doivent toutes les deux répondre au même souci de justice et d’équité. Il s’inscrit dans le polar ethnique comme dans les romans de Caryl Férey (Zulu), Olivier Truc (Le premier renne, L'Empreinte massaï) Richard Crompton, Parker Bilal avec son privé Makan, et bien d’autres. Ces enquêtes nous plongent dans le cœur d’une société, d’un pays que les auteurs connaissent bien, comme Thomas Ngijol le Cameroun. C’est un homme qui ne comprend plus sa famille et cette enquête est le long chemin qui le ramène à la maison. Il nous montre que nous avons encore de la route à faire pour comprendre l’autre et faire tomber les images d’Épinal.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre original : Indomptables
Réalisation : Thomas Ngijol
Scénario : Thomas Ngijol, d'après le documentaire Un crime à Abidjan (1999) de Mosco Boucault
Musique : Dany Synthé et Isko
Photographie : Patrick Blossier
Montage : Cécile Lapergue
Société(s) de production : Why Not Productions
Société(s) de distribution : Pan Distribution (France), Goodfellas (international)
Budget : 1,2 million d'euros
Pays de production : France - Cameroun
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : policier
Durée : 81 minutes
Dates de sortie : 20 mai 2025 (festival de Cannes - Quinzaine des cinéastes) 11 juin 2025
Distribution
Thomas Ngijol : le commissaire Billong
Danilo Melande : Etamé
Bienvenu Roland Mvoe : Patou
Thérèse Ngono : Odette
Junior Bessala : Arthur
Dimitri Amougou : Junior
Christol Djomo : Daniel
Terrence Samba : Bienvenue
Olivier Fomedjo : Poutine
Gaston Tsinapi : Blacky
Janvier Paul Nwind : Pépé
Ariana Ntomba : Adeline
Alain Zé : Yssa Yinkou
