Du 11 au 15 Novembre.

Chaque année une partie des lycéens, le cœur serré, la parole moins volubile, se rend à un rendez-vous qui n’est pas secret, le bac. Chaque année, une partie des lycéens, le cœur prenant le large, la parole facile, se rend à un rendez-vous au cœur du Périgord noir à Sarlat. C’est au pays du foie gras et du confit de canard, de la bonne chère quand les arbres se couvrent des couleurs de la terre et du soleil, qu’ils s’assemblent sur les places et dans les rues. Ils parlent cadrage, lumière, musique, sens de la narration, ils se font leur cinéma sur l’écran noir de leurs nuits blanches. Le festival est dédié aux lycéens avec le film du bac comme fil conducteur pendant toute la semaine. Une partie d’ateliers, de rencontres avec des réalisateurs et leurs équipes, ils présentent leurs films, se frottent à la jeunesse qu’ils retrouveront demain peut-être sur leurs tournages. C’est ce que vivra une classe du Lycée Clémenceau que ciné - région a décidé de suivre. Le festival de Sarlat s’ouvre aussi au public et aux journalistes qui profitent du passage des équipes pour, comme le père Noël qui n’est pas loin, engranger des cadeaux.

 Cette année 31 lycées venus de toute la France rencontreront les équipes de tournage et Jacques Audiard autour de ses films. Cette année le film du bac est De battre mon cœur s’est arrêté, un titre poétique repris d’une chanson de Jean-Loup Dabadie. Tonino Benacquista nous livrait lors d’une rencontre cette anecdote, lorsque que Dabadie entend le titre, il dit à sa femme c’est un beau titre. Elle lui répond « c’est dans une de tes chansons banane ! » Parfois la poésie des mots dépasse nos souvenirs et ne nous appartient plus. Joachim Lepastier,  critique aux Cahiers du cinéma analyse le film pour les lycéens, ils pourront aussi se livrer à différents ateliers tels  « collaborer avec Jacques Audiard » par Serge Onteniente, « créer des costumes pour les personnages de Jacques Audiard »  par Virginie Montel, « le processus créatif du décor dans le cinéma de Jacques Audiard »  par Michel Barthélémy. D’autres ateliers seront aussi proposés comme « l’écriture du scénario » avec Gilles Taurand, « perspectives et métiers de la restauration de films » avec Jean-Pierre Neyrac, « perspectives et métiers autour du cinéma : distributeur et exploitant »  avec Arnaud Vialle,  « la critique de films » avec Alain Riou, « filmer en réalité augmentée » avec Thierry Barbier, « les genres au cinéma : est-ce un thriller, une comédie ou un polar ? »  avec Jérôme Genevray.

Dix groupes de six lycéens provenant de dix lycées différents ont été sélectionnés pour réaliser des petites séquences d’une durée de deux à trois minutes, encadrés par des réalisateurs professionnels. Ils bénéficient également de la présence de comédiens et de monteurs professionnels. Le thème retenu cette année est « Rencontre(s) ». Tous les matins, de 11h30 a 12h30, « Les rendez-vous d’Alain Riou », journaliste français spécialisé dans le cinéma et membre au Syndicat français de la Critique de Cinéma, permettent au public de venir échanger sur les films présentés la veille. Sarlat s’impose comme un festival incontournable pour se préparer au bac grâce aux rencontres et aux ateliers, se doter des outils nécessaires pour passer l’examen final. C’est aussi l’occasion de se confronter, découvrir l’univers du cinéma que demain ils choisiront comme métier. Pour le public, c’est le moment de découvrir en avant- première de nombreux films en compétition pour quatre prix, «Salamandre d’or» meilleur film désigné par le vote du public, prix des lycéens meilleur film désigné par le vote des lycéens, prix du Jury jeunes Sony PlayStation meilleur Film désigné par le vote du Jury jeunes, prix d’interprétation masculine et prix d’interprétation féminine  désigné par le vote du Jury jeunes Sony PlayStation. Voici donc une occasion à ne pas manquer entre visite de la région et passion du cinéma, le visiteur sera plus que satisfait.

Suivez  nous pendant le festival sur notre page  facebook  Ciné Région

 Patrick Van Langhenhoven