Cine-Region.fr
affiche FEFFS 2013 : jour 3 : dimanche 15 septembre

FEFFS 2013 : jour 3 : dimanche 15 septembre

___

Genre : Festival Cinéma

L'Actu

Dimanche, nouvelle journée sans soleil à Strasbourg visiblement kidnappé par une tribu sauvage d'Asie revancharde car un certain Daniel C., directeur artistique, leur a piqué pas moins de cinq films avec leur roi, un certain Kong. Le soleil ne reviendra qu'avec le retour chez lui de ce symbole de la pilosité virile, que l'on soupçonne d'être le père secret de Robin Williams. Les mauvaises langues disent de moi aussi, mais je ne comprends pas là.

Les mauvaises nouvelles continuent car nous commençons avec deux longs-métrages peu recommandables. Proxy est le nouveau film de Zack Parker après Scalene présenté l'an dernier en ces mêmes lieux. Une grande déception, pour le moins. D'une durée de deux heures et trois minutes - à ce niveau, c'est important - ( 1h30 pour moi, j'ai calé avant la fin ), le propos du film laisse songeur. Une femme enceinte se fait agresser dans la rue et son bébé meurt sous les coups. Elle se rend dans un groupe de soutien genre Alcooliques Anonymes et y rencontre une femme qui a perdu son mari et son fils. Mais chacune a un secret sur la réalité de ses souffrances. Le syndrome de Munchhausen s'applique à des personnes qui se font du mal ou en font à leurs proches pour susciter l'apitoiement et aurait pu faire un excellent drame. Ici, cela se limite à une vision caricaturale de l'homosexualité féminine, avec en suprême n'importe quoi, la maîtresse de la première, une camionneuse pas piquée des hannetons ( Josiane Balasko dans Gazon Maudit à la puissance mille ). La mise en scène frôle le grotesque, avec une scène d'exécution froide dans une baignoire au ralenti gênant. APParremment, je quitte la salle trop tôt, le pire restant à venir dans la dernière demi-heure.

Pas grave, je m'en remettrai avec une zombeer, pardon un café serré ( il n'est que 10h30, j'ai un standing à préserver au sein de la communauté du festival qui ignore tout de mes problèmes d'alcool ) et j'attends avec impatience le documentaire El hombre detras de la Mascara ( je ne citerai pas le nom du réalisateur qui a du s'endormir au début du tournage et ne se réveiller qu'à la fin du montage ) alias L'Homme sous le masque. Je m'attendais à découvrir la vie et l'oeuvre de Santo, le catcheur le plus célèbre du monde, devant même Hulk Hogan. Hélas trois fois hélas, on doit se farcir son fils, l'homme le plus orgueilleux du monde, El Hijo del Santo. ' J'adore mon père, je vais donc vous parler de moi ' nous dit-il dans ce qui n'est qu'une longue bande-demo de 1h50 !!! Allez encore : !!! J'y reviendrai plus tard en détail, il le mérite bien...

Revisitons les classiques poilus avec notre cher King Kong. Quatre versions du gorille triste pour cette journée spéciale du classique de 1933 au dernier velu de Peter Jackson est un projet de programmation de festival appréciable, d'autant plus qu'ils sont tous en 35mm. Les films de John Guillermin produits par Dino de Laurentiis sont d'inégale qualité, pour le moins. Celui de 1976 est une bonne surprise, celui de 1986 est un peu plus pathétique. Passer de Jeff Bridges à Brian Kerwin, et de Jessica Lange à Linda Hamilton n'aide pas, se priver de Rick Baker pour soutenir Carlo Rambaldi ( les iconiques E.T et Dune entre autres ) non plus. Dans la version de 1976, on pourra s'amuser de redécouvrir un tout jeune John Lone, futur Dernier Empereur, masser Charles Grodin, futur maître de Beethoven ( le chien, pas le sourd pom pom pom girl ) qui se prend un peu pour Robert Duvall dans Apocalypse Now, pourtant ultérieur. Un visionnaire...

Pour le reste de la soirée, j'avais un ambitieux programme, mystérieusement évanoui dans les chaudes nuits de Strasbourg : donc no Journey to Planet X, Upstream Color ou Frankenstein's Army. J'ai honte...

Pascal Le Duff