En Boucle
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Genre : Ciné région
L'Actu
En Boucle
Genre : S.F
Pays : Japon
Durée : 1h26
Réalisateur : Junta Yamaguchi
Genre : S.F
Pays : Japon
Durée : 1h26
Réalisateur : Junta Yamaguchi
Acteurs : Riko Fujitani, Manami Honjô, Gôta Ishida
C’est une petite auberge au cœur du dos du Japon, à Kibune. Le kami de l’amour attend l’hiver et les amoureux dans son temple paisible. Les employés de l’auberge s’affairent pour rendre le séjour des rares clients agréable, un auteur en panne d’inspiration, son éditeur et deux amis. Mikoto et Chino, en kimono traditionnel, semblent figés dans le temps, le sourire au cœur. Mikoto s’échappe un instant, contemplant la rivière qui coule vers son destin dans la plaine.
C’est alors qu’un étrange phénomène se produit. Une boucle temporelle de deux minutes transforme la vie de ce petit monde. Ils sont coincés dans le temps sans en connaître la cause. Ils cherchent par tous les moyens à comprendre ce caprice du temps, peut-être des esprits de la forêt perchés sur la montagne. En attendant, certains sont condamnés à répéter la même action, ce qui n’est pas du goût de tous.
Junta Yamaguchi et son scénariste, Makoto Ueda, semblent obsédés par le temps qui revient comme dans Un jour sans fin (1993), et Comme un lundi (2022). Déjà dans Beyond the Infinite Two Minutes sorti en 2022, les deux compères créent une boucle temporelle de deux minutes. Ils arrivent à renouveler leur sujet dans un même délire hilarant que le premier. Au début, chacun semble perdu dans cette boucle courte qui offre peu de possibilités pour en sortir. De boucle en boucle, grâce à l’effort et les compétences de tous, la solution semble trouvée. Le jour où la minute sans fin est un exercice difficile, il demande de se renouveler sans cesse tout en étant coincé dans une action répétitive.
Le réalisateur échappe à cette morne situation en changeant de point de vue, Mikoto la première, le patron de l’auberge, les cuisiniers, les clients. Ils apportent tous une raison de ce blocage dans le temps avec beaucoup d’humour. Au bout d’un moment, chacun réagit de façon différente, colère, fatalité, recherche d’un plan pour s’en sortir. L’un d’entre eux ira même jusqu'à expérimenter quelques situations cocasses, comme mourir, pourquoi pas.
Pour ne pas gâcher votre plaisir, il m’est difficile de vous en dire plus. Nul ne sait si le troisième film du duo reprendra encore la même idée, qui semble inépuisable. On se demande comment ils arrivent à relancer la boucle sans jamais nous lasser. Le spectateur finit par se demander comment ils nous surprendront dans les prochaines minutes.
À l’heure où le cinéma semble jouer la carte des remakes pour l’été, En boucle est la bonne surprise estivale rafraîchissante. La mise en scène est sans cesse en mouvement, portée par une caméra mobile, explorant les moindres recoins, avec une famille de comédiens déjà présents dans le premier film. On pense au cinéma de Quentin Dupieux, Michel Gondry, inventif, parfois avec peu de moyens, mais toujours surprenant. Derrière son ton comique, ses références à Vacances Romaines (1953), c’est aussi une jolie réflexion sur le temps et ce que nous laissons passer en nous disant ; « on verra bien demain ». Il reprend l’idée de l’ici et maintenant cher à la philosophie nippone, vivre le temps présent. C’est la bonne surprise de cette fin de saison, à ne pas manquer.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre original : リバー、流れないでよ (Ribā, nagarenaide yo?)
Titre français : En boucle
Titre international : River
Réalisation : Junta Yamaguchi (ja)
Scénario : Makoto Ueda (ja)
Décors : Aya Tsunoda
Costumes : Atsuko Kiyokawa
Photographie : Kazunari Kawagoe
Montage : Junta Yamaguchi
Musique : Kōji Takimoto (ja)
Production : Takahiro Otsuki
Société de distribution : Art House Films (France)
Pays de production : Drapeau du Japon Japon
Langue originale : japonais
Format : couleur — 1,78:1
Genre : comédie, fantastique, science-fiction
Durée : 86 minutes
Dates de sortie : 13 août 2025
Distribution
Riko Fujitani (ja) : Mikoto
Manami Honjō (ja) : Kimi
Gōta Ishida (ja) : Kusumi
Yoshimasa Kondō (en) : Obata
Kazunari Tosa (ja) : le chasseur
Yūki Torigoe (es) : Taku
Munenori Nagano (ja) : le maître d'hôtel
Takashi Sumita (ja) : le chef cuisinier
Yoshifumi Sakai (ja) : Eiji
Haruki Nakagawa (ja) : Sugiyama
Kohei Morooka : Morioka
Masahiro Kuroki (ja) : Shiraki
Saori (ja) : Chino
Shiori Kubo (en) : Hisame
Masashi Suwa (ja) : Nomiya
Distinctions
Récompenses
Trieste Science+Fiction Festival (en) 2023 : prix du public[3]
Festival international du film fantastique de Bruxelles 2024[4],[5] :
Prix du public
Prix de la critique
Corbeau blanc
Sélections
Paris International Fantastic Film Festival 2023 : en compétition
Festival Hallucinations collectives 2024 (Lyon) : en compétition
Festival Les Intergalactiques 2024 (Lyon)
C’est une petite auberge au cœur du dos du Japon, à Kibune. Le kami de l’amour attend l’hiver et les amoureux dans son temple paisible. Les employés de l’auberge s’affairent pour rendre le séjour des rares clients agréable, un auteur en panne d’inspiration, son éditeur et deux amis. Mikoto et Chino, en kimono traditionnel, semblent figés dans le temps, le sourire au cœur. Mikoto s’échappe un instant, contemplant la rivière qui coule vers son destin dans la plaine.
C’est alors qu’un étrange phénomène se produit. Une boucle temporelle de deux minutes transforme la vie de ce petit monde. Ils sont coincés dans le temps sans en connaître la cause. Ils cherchent par tous les moyens à comprendre ce caprice du temps, peut-être des esprits de la forêt perchés sur la montagne. En attendant, certains sont condamnés à répéter la même action, ce qui n’est pas du goût de tous.
Junta Yamaguchi et son scénariste, Makoto Ueda, semblent obsédés par le temps qui revient comme dans Un jour sans fin (1993), et Comme un lundi (2022). Déjà dans Beyond the Infinite Two Minutes sorti en 2022, les deux compères créent une boucle temporelle de deux minutes. Ils arrivent à renouveler leur sujet dans un même délire hilarant que le premier. Au début, chacun semble perdu dans cette boucle courte qui offre peu de possibilités pour en sortir. De boucle en boucle, grâce à l’effort et les compétences de tous, la solution semble trouvée. Le jour où la minute sans fin est un exercice difficile, il demande de se renouveler sans cesse tout en étant coincé dans une action répétitive.
Le réalisateur échappe à cette morne situation en changeant de point de vue, Mikoto la première, le patron de l’auberge, les cuisiniers, les clients. Ils apportent tous une raison de ce blocage dans le temps avec beaucoup d’humour. Au bout d’un moment, chacun réagit de façon différente, colère, fatalité, recherche d’un plan pour s’en sortir. L’un d’entre eux ira même jusqu'à expérimenter quelques situations cocasses, comme mourir, pourquoi pas.
Pour ne pas gâcher votre plaisir, il m’est difficile de vous en dire plus. Nul ne sait si le troisième film du duo reprendra encore la même idée, qui semble inépuisable. On se demande comment ils arrivent à relancer la boucle sans jamais nous lasser. Le spectateur finit par se demander comment ils nous surprendront dans les prochaines minutes.
À l’heure où le cinéma semble jouer la carte des remakes pour l’été, En boucle est la bonne surprise estivale rafraîchissante. La mise en scène est sans cesse en mouvement, portée par une caméra mobile, explorant les moindres recoins, avec une famille de comédiens déjà présents dans le premier film. On pense au cinéma de Quentin Dupieux, Michel Gondry, inventif, parfois avec peu de moyens, mais toujours surprenant. Derrière son ton comique, ses références à Vacances Romaines (1953), c’est aussi une jolie réflexion sur le temps et ce que nous laissons passer en nous disant ; « on verra bien demain ». Il reprend l’idée de l’ici et maintenant cher à la philosophie nippone, vivre le temps présent. C’est la bonne surprise de cette fin de saison, à ne pas manquer.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre original : リバー、流れないでよ (Ribā, nagarenaide yo?)
Titre français : En boucle
Titre international : River
Réalisation : Junta Yamaguchi (ja)
Scénario : Makoto Ueda (ja)
Décors : Aya Tsunoda
Costumes : Atsuko Kiyokawa
Photographie : Kazunari Kawagoe
Montage : Junta Yamaguchi
Musique : Kōji Takimoto (ja)
Production : Takahiro Otsuki
Société de distribution : Art House Films (France)
Pays de production : Drapeau du Japon Japon
Langue originale : japonais
Format : couleur — 1,78:1
Genre : comédie, fantastique, science-fiction
Durée : 86 minutes
Dates de sortie : 13 août 2025
Distribution
Riko Fujitani (ja) : Mikoto
Manami Honjō (ja) : Kimi
Gōta Ishida (ja) : Kusumi
Yoshimasa Kondō (en) : Obata
Kazunari Tosa (ja) : le chasseur
Yūki Torigoe (es) : Taku
Munenori Nagano (ja) : le maître d'hôtel
Takashi Sumita (ja) : le chef cuisinier
Yoshifumi Sakai (ja) : Eiji
Haruki Nakagawa (ja) : Sugiyama
Kohei Morooka : Morioka
Masahiro Kuroki (ja) : Shiraki
Saori (ja) : Chino
Shiori Kubo (en) : Hisame
Masashi Suwa (ja) : Nomiya
Distinctions
Récompenses
Trieste Science+Fiction Festival (en) 2023 : prix du public[3]
Festival international du film fantastique de Bruxelles 2024[4],[5] :
Prix du public
Prix de la critique
Corbeau blanc
Sélections
Paris International Fantastic Film Festival 2023 : en compétition
Festival Hallucinations collectives 2024 (Lyon) : en compétition
Festival Les Intergalactiques 2024 (Lyon)
