Conclave
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Genre : Ciné région
L'Actu
Conclave
Genre : Thriller
Pays : USA
Durée : 2h
Réalisateur : Edward Berger
Genre : Thriller
Pays : USA
Durée : 2h
Réalisateur : Edward Berger
Acteurs : Ralph Fiennes, Stanley Tucci, Isabella Rossellini
Dans les couloirs du Vatican, les cardinaux s’activent, le frottement des robes vermeilles et noires brise le silence. Le cardinal Lawrence avance d’un pas rapide vers la petite porte, au fond du couloir, à l’image de Shining. Un évènement vient se fracasser comme la mer sur les rochers dans une Eglise en crise, la mort du Pape. Le doyen Lawrence est chargé d’organiser la prochaine élection du nouveau Pape. C’est une tâche importante qui, dans le climat actuel, ne sera pas facile.
Il faut lancer les convocations, préparer les salles où les cardinaux enfermés devront choisir le nouveau Pontife. Le dernier souffle du dernier Pape s’est à peine dilué dans l’air que les aspirations des uns et des autres tissent un jeu des pouvoirs dans les coulisses. Deux courants s’affrontent, les progressistes dont fait partie Lawrence malgré ses doutes et les conservateurs. Il n'y a rien d’extraordinaire dans ce contexte, habituel dans une élection.
Après tout, ce ne sont que des hommes d’Eglise. Les coups bas et les secrets de couloir forcent le doyen à mener l’enquête dont l’issue se révèlera fracassante. Il ne reste plus qu’à espérer un signe de Dieu pour éclaircir cette nuit qui s’annonce. Entre le doute, les mensonges et les vérités, quelle place reste-t-il pour l’Esprit Saint et la parole du Christ ?
Edward Berger met un point d’honneur à restituer dans les moindres détails tout le cérémonial d’une élection. Il respecte l’œuvre littéraire comme pour A l’ouest rien de nouveau, en adaptant ce thriller sur la Curie de Robert Harris. Ce dernier prend souvent l’Histoire à témoin de ses fictions, de Fatherland, une uchronie en 1992 à Précipice, en 2024. Dans cette toile de fond, le thriller s’invite pour une fiction soulevant des questions sur l’Eglise d’aujourd’hui. Le film prend le temps du contemplatif pour ne pas s’emballer et devenir une caricature.
Le blanc et le rouge des Cardinaux se fondent dans le bleu et le blanc des Sœurs qui travaillent à l’intendance quotidienne. C'est une bataille qui se joue dans l’ombre et la lumière, incarnée par les lieux, le huis clos de la salle et les couloirs des chambres. La peinture de Michel Ange devient le symbole d’une interrogation sur l’Eglise d’aujourd’hui. Les non-dits et les secrets cachés, voire sexuels, les nominations, trafics en tous genres nous ramènent au terrestre.
La mise en scène est soignée avec de nombreux cadrages rappelant les lignes droites, nombreuses, des costumes aux bâtiments. En toile de fond, une série d’attentats islamistes interroge les Cardinaux sur la place de la foi à notre époque. Dans la réalité, les conclaves depuis quelques années opposent les réformateurs comme le Pape François aux conservateurs tel Benoit XVI.
C’est à pas feutrés ponctués de quelques coups d’éclat que se déroule le fil de cette histoire intimiste. La place des femmes et leur rôle au sein de l’Eglise n’est pas oublié. Le film doit beaucoup au jeu sobre et profond des acteurs, en particulier Ralph Fiennes en doyen plongé en plein doute, et Isabella Rossellini la Mère Supérieure qui ne s’en laisse pas conter. C’est une ambiance tendue, portée par le souffle du silence et de nombreux symboles qui, à travers la fiction, pose la question de de l’Eglise à notre époque.
Patrick Van Langhenhoven
L’avis de Françoise
Un pape est mort… Et il est d’emblée amusant de voir l’armada de Cardinaux avec leurs valises à roulettes et les Sœurs, socquettes et birkenstock, investir les lieux pour un confinement d’avant la fumée blanche.
La foi, le doute, les combines, tout y est. L’image est somptueuse. La
musique de Volker BERTELMANN épice le suspense. Il y est question de pouvoir, de ce que les hommes font aux hommes (et aux femmes) et de savoir si l’on peut douter, non de Dieu mais de la Curie et de l’Eglise.
Ralph Fiennes est notre intermédiaire dans ce sac de nœuds aux relents humains, trop humains. Il doit résister à la tentation de la crédulité, du désir de fuir et rester maître de la situation, lui, l’ordonnateur du Conclave, le Doyen. Isabella Rossellini en impose en quelques scènes.
Bref, un pur régal
Françoise Poul
Fiche technique
Titre original : Conclave
Réalisation : Edward Berger
Scénario : Peter Straughan, d'après le roman Conclave de Robert Harris
Musique : Volker Bertelmann
Décors : Suzie Davies
Costumes : Lisy Christl
Photographie : Stéphane Fontaine
Montage : Nick Emerson
Production : Alice Dawson, Robert Harris, Juliette Howell, Michael Jackman et Tessa Ross
Sociétés de production : Access Entertainment, FilmNation Entertainment, House Productions, Indian Paintbrush et Wildside
Sociétés de distribution : SND (France), Black Bear Pictures (Royaume-Uni), Focus Features (États-Unis), Elevation Pictures (Canada),
Budget : $20 millions
Pays de production : États-Unis, Royaume-Uni
Langues originales : anglais, italien, espagnol, latin
Format : couleur
Genre : thriller
Durée : 120 minutes
Dates de sortie2 : 4 décembre 2024
Distribution
Ralph Fiennes (VF : Féodor Atkine ; VQ : Alain Zouvi) : le cardinal Thomas Lawrence
Stanley Tucci (VF : Arnaud Bedouët ; VQ : Jacques Lavallée) : le cardinal Bellini
John Lithgow (VF : Jean-François Vlérick ; VQ : Guy Nadon) : le cardinal Tremblay
Isabella Rossellini (VF : Catherine Davenier ; VQ : Claudine Chatel) : Sœur Agnes
Lucian Msamati (VF : Thierry Desroses ; VQ : Fayolle Jean) : le cardinal Adeyemi
Carlos Diehz (VF : Olivier Peissel) : le cardinal Benitez
Sergio Castellitto (VF : Mathieu Buscatto) : le cardinal Tedesco
Brían F. O'Byrne (VF : Philippe Siboulet) : monseigneur Raymond O'Malley
Merab Ninidze (VF : Michel Dodane) : le cardinal Sabbadin
Jacek Koman (VF : Patrice Dozier) : l'archevêque Wozniak
Rony Kramer : le cardinal Mendoza
Thomas Loibl (VF : Patrick Bonnel) : l'archevêque Mandorff
Loris Loddi : le cardinal Villanueva
Dans les couloirs du Vatican, les cardinaux s’activent, le frottement des robes vermeilles et noires brise le silence. Le cardinal Lawrence avance d’un pas rapide vers la petite porte, au fond du couloir, à l’image de Shining. Un évènement vient se fracasser comme la mer sur les rochers dans une Eglise en crise, la mort du Pape. Le doyen Lawrence est chargé d’organiser la prochaine élection du nouveau Pape. C’est une tâche importante qui, dans le climat actuel, ne sera pas facile.
Il faut lancer les convocations, préparer les salles où les cardinaux enfermés devront choisir le nouveau Pontife. Le dernier souffle du dernier Pape s’est à peine dilué dans l’air que les aspirations des uns et des autres tissent un jeu des pouvoirs dans les coulisses. Deux courants s’affrontent, les progressistes dont fait partie Lawrence malgré ses doutes et les conservateurs. Il n'y a rien d’extraordinaire dans ce contexte, habituel dans une élection.
Après tout, ce ne sont que des hommes d’Eglise. Les coups bas et les secrets de couloir forcent le doyen à mener l’enquête dont l’issue se révèlera fracassante. Il ne reste plus qu’à espérer un signe de Dieu pour éclaircir cette nuit qui s’annonce. Entre le doute, les mensonges et les vérités, quelle place reste-t-il pour l’Esprit Saint et la parole du Christ ?
Edward Berger met un point d’honneur à restituer dans les moindres détails tout le cérémonial d’une élection. Il respecte l’œuvre littéraire comme pour A l’ouest rien de nouveau, en adaptant ce thriller sur la Curie de Robert Harris. Ce dernier prend souvent l’Histoire à témoin de ses fictions, de Fatherland, une uchronie en 1992 à Précipice, en 2024. Dans cette toile de fond, le thriller s’invite pour une fiction soulevant des questions sur l’Eglise d’aujourd’hui. Le film prend le temps du contemplatif pour ne pas s’emballer et devenir une caricature.
Le blanc et le rouge des Cardinaux se fondent dans le bleu et le blanc des Sœurs qui travaillent à l’intendance quotidienne. C'est une bataille qui se joue dans l’ombre et la lumière, incarnée par les lieux, le huis clos de la salle et les couloirs des chambres. La peinture de Michel Ange devient le symbole d’une interrogation sur l’Eglise d’aujourd’hui. Les non-dits et les secrets cachés, voire sexuels, les nominations, trafics en tous genres nous ramènent au terrestre.
La mise en scène est soignée avec de nombreux cadrages rappelant les lignes droites, nombreuses, des costumes aux bâtiments. En toile de fond, une série d’attentats islamistes interroge les Cardinaux sur la place de la foi à notre époque. Dans la réalité, les conclaves depuis quelques années opposent les réformateurs comme le Pape François aux conservateurs tel Benoit XVI.
C’est à pas feutrés ponctués de quelques coups d’éclat que se déroule le fil de cette histoire intimiste. La place des femmes et leur rôle au sein de l’Eglise n’est pas oublié. Le film doit beaucoup au jeu sobre et profond des acteurs, en particulier Ralph Fiennes en doyen plongé en plein doute, et Isabella Rossellini la Mère Supérieure qui ne s’en laisse pas conter. C’est une ambiance tendue, portée par le souffle du silence et de nombreux symboles qui, à travers la fiction, pose la question de de l’Eglise à notre époque.
Patrick Van Langhenhoven
L’avis de Françoise
Un pape est mort… Et il est d’emblée amusant de voir l’armada de Cardinaux avec leurs valises à roulettes et les Sœurs, socquettes et birkenstock, investir les lieux pour un confinement d’avant la fumée blanche.
La foi, le doute, les combines, tout y est. L’image est somptueuse. La
musique de Volker BERTELMANN épice le suspense. Il y est question de pouvoir, de ce que les hommes font aux hommes (et aux femmes) et de savoir si l’on peut douter, non de Dieu mais de la Curie et de l’Eglise.
Ralph Fiennes est notre intermédiaire dans ce sac de nœuds aux relents humains, trop humains. Il doit résister à la tentation de la crédulité, du désir de fuir et rester maître de la situation, lui, l’ordonnateur du Conclave, le Doyen. Isabella Rossellini en impose en quelques scènes.
Bref, un pur régal
Françoise Poul
Fiche technique
Titre original : Conclave
Réalisation : Edward Berger
Scénario : Peter Straughan, d'après le roman Conclave de Robert Harris
Musique : Volker Bertelmann
Décors : Suzie Davies
Costumes : Lisy Christl
Photographie : Stéphane Fontaine
Montage : Nick Emerson
Production : Alice Dawson, Robert Harris, Juliette Howell, Michael Jackman et Tessa Ross
Sociétés de production : Access Entertainment, FilmNation Entertainment, House Productions, Indian Paintbrush et Wildside
Sociétés de distribution : SND (France), Black Bear Pictures (Royaume-Uni), Focus Features (États-Unis), Elevation Pictures (Canada),
Budget : $20 millions
Pays de production : États-Unis, Royaume-Uni
Langues originales : anglais, italien, espagnol, latin
Format : couleur
Genre : thriller
Durée : 120 minutes
Dates de sortie2 : 4 décembre 2024
Distribution
Ralph Fiennes (VF : Féodor Atkine ; VQ : Alain Zouvi) : le cardinal Thomas Lawrence
Stanley Tucci (VF : Arnaud Bedouët ; VQ : Jacques Lavallée) : le cardinal Bellini
John Lithgow (VF : Jean-François Vlérick ; VQ : Guy Nadon) : le cardinal Tremblay
Isabella Rossellini (VF : Catherine Davenier ; VQ : Claudine Chatel) : Sœur Agnes
Lucian Msamati (VF : Thierry Desroses ; VQ : Fayolle Jean) : le cardinal Adeyemi
Carlos Diehz (VF : Olivier Peissel) : le cardinal Benitez
Sergio Castellitto (VF : Mathieu Buscatto) : le cardinal Tedesco
Brían F. O'Byrne (VF : Philippe Siboulet) : monseigneur Raymond O'Malley
Merab Ninidze (VF : Michel Dodane) : le cardinal Sabbadin
Jacek Koman (VF : Patrice Dozier) : l'archevêque Wozniak
Rony Kramer : le cardinal Mendoza
Thomas Loibl (VF : Patrick Bonnel) : l'archevêque Mandorff
Loris Loddi : le cardinal Villanueva
