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affiche Cinéma britannique 2/2

Cinéma britannique 2/2

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

Mais la Grande-Bretagne est aussi réputée pour ses grosses productions. Comment oublier le toujours très actif et populaire James Bond, qui incarne cette idée de l’agent secret à la classe britannique et à la réussite maximale. L’incarnation par Sean Connery, restant la plus marquante. L’année dernière encore, un opus de cette série où le protagoniste est incarné par Daniel Craig est sorti, Skyfall. Il connut un succès retentissant, avec un renouvellement de ce genre et une touche british apporté par Sam Mendes. Beaucoup de films sont également des coproductions britanniques généralement avec les Etats-Unis. C’est le cas pour une autre saga qui a tenu en haleine pendant longtemps bon nombre d’adolescents et autres fans : Harry Potter. Les derniers ont de plus été réalisés par David Yates, réalisateur britannique qui plus est. Dans le genre grosse production mais de qualité, un anglais excelle : Christopher Nolan et ses Dark Knight et Memento entre autres.

Et si était venu au Royaume-Uni le temps des réalisatrices ? Face à ses talentueux réalisateurs à l’âge quelque peu vieillissant malgré leur activité, de plus femmes s’affirment avec brio. C’est le cas d’Andréa Arnold ou encore Lynne Ramsay. Ces deux réalisatrices ont en trois films mis beaucoup de monde d’accord. La première remportant par la même occasion deux Prix du Jury au Festival de Cannes, avec Red Road puis Fish Tank. La seconde traitant des malheurs de l’enfance, présenta tous ces films dans ce même festival.

La production et le financement des films a connu maintes difficultés en Grande-Bretagne. La distinction entre culture et politique étant bien présente, il n’y a pas par exemple d’exception culturelle comme c’est le cas en France (pour combien de temps encore ?) qui permet d’aider à la création artistique et permet donc la production d’un plus grand nombre d’œuvres. Certains films sont obligés d’être produits par des chaînes de télévision et ne sortent pas sur grand écran. Le Royaume-Uni fut aussi une terre d’accueil pour des grands cinéastes tels que Kubrick (Orange Mécanique, Barry Lyndon) ou Antonioni (Blow up).

La Grande-Bretagne a donc fait naître les premières images en mouvement et plus d’un siècle après continue à être l’une des places fortes du cinéma. Son style atypique est surtout ce qui lui permet de survivre, ce style « british » que l’on reconnait si bien, ce mélange plaisant grandes fresques ou de comédies sociales, de mise en scène de personnages de la vie quotidienne à l’apparence banale mais qui ont de vraies richesses, doublés d’un côté décalé et d’un humour que l’on connait si bien. Cet humour illustré par exemple par la troupe hilarante des Monthy Python.

Le festival débutera donc ce mardi, avec comme président du jury Eric Cantona. Ce dernier, dont la reconversion en tant qu’acteur fait suite à une carrière riche de footballeur. Personnage au tempérament bien trempé, il est quoiqu’on dise sur sa nouvelle vie, un pont entre la France et la Grande-Bretagne. En effet, au-delà du fait qu’il se soit fait connaître pour sa carrière et ses frasques dans le club de Manchester United, il a également tourné son rôle phare, celui de sa vie  dans les deux sens, avec Ken Loach, le film ayant été présenté à Cannes. A qui le Hitchcock d’or sera remis par Cantonna et son jury ? Peut-être l’affirmation d’une nouvelle tête créatrice anglaise qui s’inscrira dans la lignée de ces prédécesseurs, tout en conservant un style qui prouve que le cinéma anglais est bien vivant.

Clément Simon