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affiche Annecy cinéma italien : 32e édition, du 8 au 14 octobre 2014

Annecy cinéma italien : 32e édition, du 8 au 14 octobre 2014

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

Non le cinéma italien n’est pas mort, contrairement à ce qu’affirme régulièrement une certaine presse, toujours prompte à annoncer son décès - mais jamais sa résurrection - et cela depuis bientôt trente ans. C’est d’ailleurs portée par une vague de succès obtenus au plan international en 2014 et dans les années précédentes que se déroulait la 32e- édition d’Annecy cinéma Italien : Oscar du meilleur film étranger pour La grande bellezza de Paolo Sorrentino, Grand Prix du jury du festival de Cannes attribué à Alice Rohrwacher  pour Le meraviglie (Les merveilles), copa Volpi de la meilleure actrice décernée à sa sœur Alba au festival de Venise pour son interprétation dans Hungry hearts de Saverio Costenzo mais aussi Lion d’or à Venise 2013 pour le documentaire de Gianfranco Rosi, Sacro G.R.A. et prix d’interprétation féminine à Elena Cota pour son rôle dans Via Castellana Bandiera (Palerme), Prix de la semaine de la critique octroyé à Salvo d’Antonio Piazza et Fabio Grassadonia en mai 2013 à Cannes, Ours d’or 2012 à Berlin pour les frères Taviani avec Cesare deve morire (César doit mourir), Grand prix du jury à Cannes 2012 pour Reality de Matteo Garrone, sans oublier le prix d’interprétation masculine remis sur la Croisette en 2010 à Elio Germano dans La nostra vita de Daniele Luchetti.

Petite histoire du festival

Imaginée à l’automne 1982 par le regretté Pierre Todeschini pour le Centre d’Action Culturelle d’Annecy (aujourd’hui  Bonlieu scène nationale), Angelo Mazonne pour l’Institut Culturel Italien de Grenoble, Christian Depuyper et l’infatigable Jean-Antoine Gili en tant que spécialistes extérieurs, la première édition du festival du cinéma italien d’Annecy voit le jour en février 1983. Intitulée « la face cachée du cinéma italien » puis bientôt « Rencontres du cinéma italien », la manifestation, dans un esprit de cinéphilie militante, refuse d’adopter le terme de festival et se veut non compétitive. Très rapidement, la programmation s’équilibre entre œuvres contemporaines et rétrospectives. Ainsi, en 1984, un hommage est rendu à Mario Monicelli et à Marco Ferreri alors que Nanni Moretti, encore peu connu, présente Bianca.

C’est en 1985 qu’est créée la compétition dans l’intention de faciliter la distribution en France des films primés. Les années qui suivent voient défiler un nombre impressionnant d’invités prestigieux d’Alberto Sordi ou Vittorio Gassman en passant par Alberto Moravia ou Sergio Leone, président du jury en 1988, tandis que les rétrospectives tournent à plein régime (Ettore Scola, Luchino Visconti, Ermanno Olmi…) et que le public découvre de nouveaux cinéastes et de nouveaux comédiens et comédiennes. En 1989 est créé le prix Sergio Leone qui récompense un jeune auteur dont la carrière a déjà bien débuté et qui attend une plus ample et plus juste reconnaissance.

En 1997, Ettore Scola devient président d’honneur de la manifestation qui, après 15 ans d’existence, prend l’appellation de festival. En 2001, commence une collaboration avec Lorenzo Mattoti qui donne depuis lors une identité visuelle au festival en dessinant régulièrement son affiche. Afin de tenir compte de la richesse de la production, apparaît en 2008 une compétition réservée aux documentaires sous la conduite passionnée d’Alain Bichon. Aujourd’hui, la programmation se partage entre une compétition fiction (7 ou 8 films qui sont toujours des premières ou secondes œuvres), une compétition documentaires (8 ou 9 films), le prix Sergio Leone, des événements (préouverture, ouverture, palmarès, avant-premières), un ou des  hommages (à un réalisateur, une actrice, un acteur, une région, une ville).

Quatre jurys sont mis en place : le jury fiction, le jury documentaire, le jury CICAE et un jury lycéen documentaire. Une exposition de photographies de plateaux, réalisée depuis quelques années par Antonio Maraldi, chef du département du Centro cinema città di Cesena, accompagne l’événement et une tournée départementale est organisée, permettant au public de Haute-Savoie de découvrir un film contemporain. Depuis trois ans, en raison de travaux effectués dans le principal lieu d’accueil du festival (Bonlieu scène nationale qui rouvrira ses portes en 2015), le festival se déroule en cinq endroits différents, du centre à la périphérie d’Annecy, accueillant bon an mal an une quinzaine de milliers de spectateurs.

Alain Claudot, Rendez-vous du cinéma italien de Reims