Genre : Festival Cinéma
Les séries seront une nouvelle fois mises à l’honneur cette année. Le festival qui pourtant nous a habitués aux films, ne lésine par à nous servir sur un plateau des séries encore inédites en France. Ce n’est pas moins de 4 séries qui vont être présentées lors du week-end de clôture. Entre projections de nombreuses avant-premières, rencontres avec les créateurs de séries et rencontres autour de l’écriture, le programme est alléchant. Mais la qualité sera-t-elle au rendez-vous ? L’émotion sera-t-elle de la partie ? En attendant, profitons-en pour faire un tour d’horizon des séries à l’affiche.
Qui n’a jamais tremblé devant Hitchcock et plus particulièrement devant le film Psychose ? Soyez rassuré, le cauchemar continue ! En effet la série Bates Motel qui reprend les années précédant le film Psychose a tous les ingrédients pour nous donner la chair de poule. Nous allons nous plonger dans l’histoire inquiétante, dérangeante, sordide voire incestueuse entre Norman Bates et sa mère. Découvrir comment peu à peu cette mécanique macabre s’est mise en place pour aboutir à la fin si tragique que nous connaissons. La série est portée par un duo d’acteurs hauts en couleurs qui ne nous laisseront aucun répit. Le réalisateur Tucker Gates très bien entouré pour le scenario insiste sur l’ambiance à la fois sombre et surannée pour une histoire transposée à notre époque. Les scénaristes de la série Lost les disparus, forts de leur expérience ont su apporter cette fragrance à la Twin Peaks très chère à David Lynch qui ne présage que d’un parfum de réussite.
Changement de décor et d’ambiance pour la série La malédiction d’Edgar (The curse of Edgar). Cette série est proposée à l’occasion du 50ème anniversaire de l’assassinat de JFK. La particularité réside dans le fait qu’il s’agisse d’une fiction documentée qui mêle des images d’archives et de la pure fiction. Un style qui depuis quelques années attire de plus en plus de public. La série relate les années 1960 à 1963, sous la présidence de JFK, et met en avant les turpitudes de J. Edgar Hoover entre les luttes pour le pouvoir, le développement du FBI, la constitution de son précieux fichier de renseignements et le rapport entre ce sulfureux patron et son ami et amant Clyde Tolson. C’est ce témoin privilégié qui va nous raconter l’histoire du stratège politique qu’était Hoover et tenter d’éclairer les parts d’ombres qu’il possédait, un homme à la personnalité énigmatique et au parcours exceptionnel.
Un peu de féérie à présent avec la seconde saison de la série Once upon a time . Si vous aviez raté la première saison, pour mémoire il s’agit de l’histoire d’une jeune femme, Emma Swan, qui malgré elle va découvrir que les contes de fées n’existent pas que dans les livres. La voici propulsée dans un village où elle va devoir rendre la mémoire aux personnages de contes qui se retrouvent bloqués dans notre monde. Mais il n’est pas évident d’admettre du jour au lendemain que l’on a eu un fils avec le prince charmant et que l’on est la fille de Blanche -Neige. Pour cette saison 2, on prend les mêmes et on continue mais cette fois-ci la malédiction est levée et la magie envahit le village, ce qui n’est pas forcément du goût de la Méchante Reine. Lien ténu entre réalité et univers magique, il faut sauver les apparences, ce que la série tente de faire en incluant de nouveaux personnages comme la Belle au Bois dormant ou le Capitaine Crochet. Il est fort à parier que les héros gagnent à la fin malgré tout.
Pour terminer, The Following, une série qui nous plonge du mauvais côté de la barrière où nous suivons les traces d’un brillant et charismatique professeur de littérature, devenu l’un des plus diaboliques tueurs en série des Etats-Unis. Très influent, il a même réussit à établir, depuis sa prison, un réseau de tueurs en série dispersés aux quatre coins du pays. Arrêté en 2004, il parvient à s’évader en 2013, ce qui va relancer la carrière de l’agent du FBI Ryan Hardy qui l’avait fait arrêté. Une nouvelle traque sans relâche de notre agent va se mettre en place et bien que connaissant parfaitement le mode opératoire du tueur, il va être confronté à de nombreux rebondissements. Malgré un arrière-goût de Dexter, la série tend à s’en écarter par son originalité, son rythme et son ambiance plus axée sur la peur. Le tout servi par un duo d’acteurs convaincants et un Kevin Bacon qui sait toujours nous surprendre.
Deauville nous promet donc cette année une belle moisson de séries, et si la récolte est bonne de quoi nous réchauffer agréablement près de la cheminée cet hiver.
Thomas Maniquaire