Festival cinéma Méditerranéen Montpellier

Du 25 Octobre au 2 Novembre 2013

Nous errons sous le soleil méditerranéen du 25 au 30 octobre, non pour profiter des plages au sable clair et des bateaux bercés par le bleu d’une mer où naissent les légendes et mythes de notre monde, mais pour fréquenter les salles obscures, pour découvrir à travers le regard des réalisateurs de tous ces pays qui bordent ses flancs des histoires d’ailleurs.

 C’est en 1979 que l’équipe du ciné-club Jean Vigo de Montpellier décide de monter  les «Rencontres avec le cinéma méditerranéen », ce cinéma possédait beaucoup plus de qualités pour nous enrichir que nous ne l’imaginions à l’époque. Depuis, la petite équipe, s’est étoffée et les rencontres devinrent « Festival international du Cinéma méditerranéen de Montpellier » en 1989 en introduisant à partir de cette date une section compétition. Depuis trois ans, nous suivons et adhérons à cette idée marquée au fer rouge dans les statuts de l’association organisatrice. « Le Festival international du Cinéma méditerranéen de Montpellier poursuit un but culturel de connaissance des cinémas du bassin méditerranéen, de la mer Noire, du Portugal et de l'Arménie. Il facilite, dans un esprit de tolérance, les échanges, les colloques et les études sur les composantes communes qui relient entre elles ces cinématographies. »

Petit intermède, nous remercions Jean-François Bourgeot et Dany De Seille, d’abord pour nous avoir permis de découvrir ce festival que nous ne manquerions pour rien au monde. Nous le remercions aussi avec nos autres amis journalistes de la PQR qui connaît des difficultés, pour la richesse de leurs conversations. Ils finissent de polir le passionné que nous sommes, assoiffé de cinéma. Revenons à ce festival qui propose plus de 250 films qui viennent d’horizons aussi différents que la Grèce, le Maroc, l’Italie, l’Espagne, l’Albanie, la France bien entendu et  de nombreux autres pays. Nous découvrirons la première année de notre séjour que le bassin méditerranéen ne s’arrête pas au pays d’Homère, mais pousse ses vagues plus loin vers la Turquie, l’Iran, etc.

Cinemed brasse des cultures diverses, proposant un cinéma varié où dans l’ensemble les problématiques liées à notre idée du bonheur, de l’amour, de l’amitié, la famille, et bien d’autres se retrouvent dans une magie commune. C’est ici que nous avons vu notre cœur s’emballer, s’émerveiller devant des films comme Les Chevaux de dieu, Mosaïques, jamais sorti en France, comme nos rencontres avec des réalisateurs venus d’horizon différents, Italie, France, etc. Cette manifestation montre la vivacité d’un cinéma renouvelé, dans des pays parfois en difficulté où filmer, témoigner à travers l’œil de la caméra devient un enjeu de survie. Nous ne pourrons, hélas, vous parler de tous les films du festival, mais nous essaierons de vous proposer dans deux ou trois news, les émotions de la sélection concoctée par notre magicien Jean-François Bourgeot. Peut-être de nos écarts en cours de route, à l’évocation d’un titre qui nous appelle, parfois nous surprend, et d’autres nous ramènent à cette idée qu’il ne fait pas tout. Si vous avez l’occasion de passer par Montpellier ou de profiter des vacances de la Toussaint pour vous offrir un petit voyage entre soleil et cinéma, n’y manquez pas.

Vous pourrez voir en ouverture Suzanne avec l’équipe du film, une histoire de famille et d’amour, quand on abandonne tout pour lui. En clôture, vous nous raconterez, nous ne serons pas là, La venus à la fourrure de Polanski, vous parlera des malheurs d’un metteur en scène de théâtre en quête de son actrice principale.

Entre-temps, vous circulerez dans les salles réparties dans un rayon assez proche pour vous permettre de ne rien manquer. D’autres avant-premières vous attendent, le Sens de l'humour, de Marilyne Canto, Une autre vie, d’Emmanuel Mouret, Un chat sur l'épaule, documentaire de Julie Conte, Jasmine, d’Alain Ughetto. C’est aussi La Marche, de Nabil Ben Yadi, Les Garçons et Guillaume, à table !, de Guillaume Gallienne, Histoire de ma mort, d’Albert Serra. Vous préférez peut-être, Quai d'Orsay, de Bertrand Tavernier, Tante Hilda !, de Jacques-Rémy Girerd, Benoît Chieux, Anni felici, de Daniele Luchetti. Vous trouverez chaque jour de quoi faire votre bonheur, sans compter les copies restaurées, les autres films documentaires, fictions, les tables rondes, les séances spéciales. Vous trouverez toutes les infos sur le site du festival, comment vous inscrire, prendre votre passe et le programme complet, http://www.cinemed.tm.fr/ . En partie vidéo, nous vous proposons la réalisation  2012 de l’école de cinéma qui couvre le festival chaque année.

Patrick Van Langhenhoven

Un festival qui tient son cap

Malgré une mer que l’on dit calme, les rives de la Méditerranée sont agitées, ce qui n’empêchera pas le Cinemed 2013 de tenir son cap et d’y faire de nombreuses escales. En Égypte d’abord, à travers l’action que mène depuis de nombreuses années une femme, Marianne Khoury, productrice et réalisatrice qui tient le flambeau de la société Misr Films, créée à l’origine par Youssef Chahine. Une façon de mesurer ce que peuvent être les élans, les contrariétés et l’originalité de l’industrie cinématographique dans ce grand pays arabe où les femmes ont été, ne l’oublions pas, des pionnières dans ce domaine.

Plus proche de nous, Daniel Auteuil nous rejoindra pour un hommage bien mérité. Acteur au long cours, au théâtre et au cinéma, il n’a finalement pas résisté à l’appel de la mise en scène et s’épanouit dans un premier temps, dans cette nouvelle fonction, sur le territoire ô combien précieux pour nous de Marcel Pagnol et de la Provence. Plus au sud, une autre grande figure de l’actorat nous rejoindra. Marisa Paredes, qui s’impose avec force caractère, depuis une trentaine d’années, dans ce que le cinéma hispanique présente de plus intéressant, incarnera une Espagne que l’on sait aujourd’hui très fragilisée dans son cinéma. Un auteur encore mal connu en France, Agustí Villaronga, nous présentera également son œuvre singulière. L’Italie bien sûr sera présente, notamment avec la présence de Matteo Garrone, cinéaste de la relève, comme l’ensemble des 25 pays de la Méditerranée qui trouveront leur place dans les sections compétitives ou les nombreuses avant-premières du festival.

Enfin, plus que jamais le soin porté à l’accueil des professionnels sera une priorité, comme celui porté à la pédagogie en direction du public adolescent qui se destine aux métiers du cinéma.

Jean-François Bourgeot Directeur du Festival