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affiche 20e Rendez-vous du cinéma italien 1/2

20e Rendez-vous du cinéma italien 1/2

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Genre : Festival Cinéma

L'Actu

20e Rendez-vous du cinéma italien : Parlons femmes

 Reims Cinémas Opéra du 3 au 10 février 2015

Imaginer, en 1996, un Rendez-vous du cinéma italien, semblait relever de la gageure. Et pour cause : après la disparition de Federico Fellini en 1993, la mort de comédiens exceptionnels tels Ugo Tognazzi et Gian Maria Volontè, la concurrence exacerbée des films américains et celle effrénée du petit écran, le septième art de la péninsule plongeait dans la crise et l’âge d’or des années 1960 et 1970 paraissait révolu.

Pourtant, vingt ans plus tard, ce pari un peu fou a été tenu et, au moment où l’on célèbre un autre anniversaire, celui des soixante années du jumelage entre les villes de Florence et de Reims, le rendez-vous est toujours là, plus solide que jamais. Il est vrai que la situation du septième art italien s’est bien améliorée. Depuis une dizaine d’années, on assiste en Italie à une consolidation économique du cinéma, tant sur le plan  du nombre de films produits que sur celui de la fréquentation ou vis-à-vis des parts de marché remportées par le cinéma transalpin. Cette relance économique et industrielle s’accompagne d’une remarquable reprise artistique aussi bien dans le domaine de la réalisation ou de l’écriture que dans celui de l’interprétation.

C’est fort de ses récents succès internationaux – Oscar pour La grande bellezza de Paolo Sorrentino, Grand Prix du jury à Cannes pour Les Merveilles d’Alice Rohrwacher – que le 20e Rendez-vous se propose d’explorer en seize films les forces vives du cinéma de la péninsule, accordant une place prépondérante aux actrices et réalisatrices qui nous racontent des histoires de femmes qui aiment, qui souffrent et qui rêvent. On y trouvera des comédies d’hier et d’aujourd’hui, des évocations des deux conflits mondiaux, des thrillers psychologiques ou sociaux, des films d’engagement civil et un documentaire.

Alain Claudot

Dommage que tu sois une canaille, Alessandro Blasetti (1954), première rencontre cinématographique entre Sophia Loren et Marcello Mastroianni : Paolo est chauffeur de taxi. Deux marlous et la pimpante Lina louent ses services pour aller se baigner à Ostie. Alors que Paolo la rejoint sur la plage, il entend la sonnerie de l’antivol de son taxi. Il met en fuite les deux garçons qui tentaient de le voler et reste avec la jeune fille, déterminé à la conduire au commissariat. Abandonnant son projet, il va faire la connaissance du père de la belle allumeuse, petit professeur spécialisé dans le vol de menus objets. Mercredi 4 à 13h45, samedi 7 à 16h05, lundi 9 à 20h30

Parlons femmes, premier film d’Ettore Scola (1964), avec Vittorio Gassman, Silvia Koscina, Eleonora Rossi Drago : Un cavalier mystérieux fait escale dans une ferme isolée, un dandy urbain se fait passer pour un mari modèle, un prisonnier naïf se voit accorder une permission grâce aux stratagèmes de sa femme, un fils à maman pleutre est chargé de défendre l’honneur de sa sœur… huit sketches emblématiques d’une vision sexiste de l’Italie consumériste du boom. Dimanche 8 à 13h45, mardi 10 à 17h50

La chaise du bonheur, Carlo Mazzacurati (2014), avec Isabella Ragonese, Valerio Mastandrea, Giuseppe Battiston avant-première et ouverture, mardi 3 février 20h : Bruna, esthéticienne, est endettée. Un jour, elle recueille la confession d’une de ses clientes emprisonnée. Mère d’un bandit, celle-ci a caché un trésor dans une chaise de son salon. Hélas, son mobilier a été vendu. Accompagnée de son voisin tatoueur et menacée par un drôle de curé, elle se lance dans une chasse au trésor qui conduit le trio de Venise aux Dolomites.

J’arrête quand je veux, Sydney Sibilia (2014), avec Edoardo Leo, Valeria Solarino : En raison de la crise, Pietro, chercheur en neurobiologie, se retrouve au chômage. Il décide d’utiliser son savoir pour inventer une nouvelle drogue parfaitement légale. Il débauche d’autres cerveaux plongés dans la précarité : un chimiste, deux latinistes, un archéologue, un anthropologue, un économiste. Ils inondent bientôt un marché dont ils ignorent les règles.Mercredi 4 à 18h10, dimanche 8 à 21h

La dernière roue du carrosse, Giovanni Veronesi (2014), avec Elio Germano, Alessandra Mastronardi avant-première : Ernesto ne fait rien à l’école. Son père lui enseigne alors le métier de tapissier mais lui prédit qu’il sera toujours la cinquième roue du carrosse. Alternant plusieurs métiers et marié à la gentille Angela, il traverse une trentaine d’années de l’histoire italienne sans jamais se départir de son honnêteté et de ses modestes valeurs.Jeudi 5 à 13h45

Bons à rien, Gianni Di Gregorio (2014), avec Valentina Lodovini, Gianni Di Gregorio avant-première : Après  son déjeuner du 15 août et ses démêlés avec les femmes, quelles injustices doit encore subir le pauvre Gianni ? Des collègues de bureau à son ex qui le harcèle en passant par une fille qui lorgne sur son domicile, les soucis sont légion. Il faudrait se faire respecter. Seul, c’est difficile mais avec Marco, autre tête de Turc, c’est peut-être possible...  Samedi 7 à 18h30

Et vogue le navire, Federico Fellini (1984), avec Freddie Jones, Barbara Jefford, Pina Bausch : Été 1914. D'élégantes personnalités montent à bord du «Gloria». Le navire transporte les cendres de la cantatrice Edmée Tetua vers les eaux de son île natale. Les jours passent. Après une fausse séance de spiritisme où la défunte apparaît, des réfugiés serbes sont recueillis à bord, alors qu’un cuirassé austro-hongrois croise au large. Vendredi 6 à 13h45, lundi 9 à 15h45