Jean-Jacques Annaud s’est imposé comme un cinéaste majeur à l’échelle internationale, glanant notamment un Oscar dès son premier film. Il peint à la perfection les rapports de l’Homme à son environnement, s’attachant à nous faire partager ses forces et ses fragilités.

Depuis son premier film, Jean-Jacques Annaud construit une œuvre hors-norme, marquée par un perfectionnisme et une maîtrise au service d’une vision du monde profondément universelle et humaniste. Qu’il s’agisse des relations humaines ou des rapports entre l’homme et l’animal ou la nature, le conflit constitue une toile de fond récurrente de ses films.

Dès son premier long métrage, La Victoire en chantant, il dépeint une charge satirique contre le colonialisme va-t-en-guerre des puissances européennes sur le sol africain durant la Première Guerre mondiale, récompensée par l’Oscar du meilleur film étranger (pour le compte de la Côte d’Ivoire).

Puis viennent de nombreux films par lesquels Jean-Jacques Annaud creuse son sillon tout autour de la planète avec une liberté que seules ses intuitions et ses envies dictent. La Guerre du feu, Le Nom de la rose, L’Ours, Sept ans au Tibet, Stalingrad, pour ne citer qu’eux, illustrent sa capacité à prendre des risques pour transporter le spectateur au cœur de sujets souvent inédits, toujours intenses, jusqu’à son dernier film - Notre-Dame brûle, plongée suffocante et héroïque dans l’incendie de la mythique cathédrale et hommage aux soldats du feu.

C’est un cinéaste majeur, dont le regard sur le conflit en illustre la profonde (in)humanité, que nous avons le plaisir d’accueillir pour la 10ème édition de War on Screen

LA GUERRE DU FEU (France/Canada)
Avec Everett McGill, Ron Perlman, et Nicholas Kadi
A l'époque de l'âge de pierre, trois guerriers d'une tribu d'homo sapiens partent à la recherche du feu, élément magique vénéré mais redouté, objet de convoitises et de luttes pour la survie de l'espèce. La Guerre du feu est aussi l'histoire d'un homme freiné dans sa volonté de pourvoir à la survie des siens par un ennemi intérieur qui se nomme l'amour. Il passe des rapports de dominance à un rapport émotionnel.


LA VICTOIRE EN CHANTANT (France/Allemagne/Suisse/Côte d’Ivoire)
Avec Jean Carmet, Jacques Dufilho et Catherine Rouvel
Quand en janvier 1915 les Français et les Allemands qui vivent aux confins du Cameroun et de l'Oubangui apprennent que leurs pays respectifs sont en guerre, leur sang ne fait qu'un tour. Et voilà la colonie française enrôlant de force des Africains affrontant la colonie allemande. Après une première défaite, un fringant géographe, par ailleurs socialiste, prend en main la destinée de ses compatriotes.


SEPT ANS AU TIBET (Royaume-Uni/France/USA)
Avec Brad Pitt, David Thewlis et B.D. Wong
A la fin de l'été 1939, l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer rêve de conquérir le Nanga Parbat, sommet inviolé de l'Himalaya, et accepte de l'argent nazi pour y planter le drapeau à croix gammée. La guerre éclate. Prisonnier des Britanniques à la frontière de l'Inde, il s'évade. Commence alors la véritable aventure de sa vie : une longue errance qui se termine à Lhassa, résidence du jeune dalaï-lama avec qui il se lie d’amitié.


NOTRE-DAME BRULE (France/Italie)
Avec Samuel Labarthe, Jean-Paul Bordes et Mikaël Chirinian

Le long métrage de Jean-Jacques Annaud reconstitue heure par heure l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Et comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque.