Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté
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Genre : Ciné région
L'Actu
Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté
Genre : Drame
Pays : Argentine
Durée : 1h40
Réalisateur : Hernán Rosse
Genre : Drame
Pays : Argentine
Durée : 1h40
Réalisateur : Hernán Rosse
Acteurs : Maribel Felpeto, Alejandra Cánepa, Juliana Simões Risso
C’est l’histoire des Felpeto, une famille de la banlieue de Buenos Aire qui survit grâce à des petites combines dans un pays en pleine mutation. L’histoire nous est contée par leur fille, la jeune Maribel. A travers quelques bobines de films oubliées, portant peut-être en leur âme quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté, nous allons suivre la mainmise sur un quartier, entre mafia, petites combines, et paris clandestins. Leur petite entreprise grandit sans trop de problèmes dans un pays où tout s’achète, même le silence.
L’enquête de Maribel dévoile une vérité cachée sur la mort du père et la fin d’un petit truc en plus. Le pays évolue, les lois changent, la complaisance disparaît pour laisser la place à l’ordre moral. Ce dernier est peut-être aussi un moyen efficace pour un politicien de changer de camp et se faire élire. La fin des années tranquilles s’achève par la saisie du petit trafic, la fuite de certains, et la prison pour les autres. Qu’en est-il de la narratrice découvrant peu à peu le vrai visage de sa famille ? Qu’en est-il de son implication et de la vérité sur la mort du père qui renverse la donne ? Toutes ces questions se nichent dans le puzzle d’une histoire familiale qui semblait celle de gens ordinaires, cachant un sens profond des petites magouilles.
« Quelque chose de vieux représente la continuité, quelque chose de neuf annonce l’optimisme pour l’avenir et quelque chose d’emprunté symbolise le bonheur emprunté. » Hernán Rosselli.
Le film emprunte son titre au folklore anglais sur les vêtements de la mariée et les habits de la cérémonie nuptiale. Il est question de superstition, de stérilité et de fertilité, de famille, de pouvoir, de couleur bleue. Il renvoie à cette famille fictionnelle inventée à partir d’images réelles. Elle trouve un terrain fertile dans le trafic des paris clandestins, la Quiniela. Elle échappe à la misère et le poids d’un État qui ferme les yeux, dans un premier temps, avant de faire le ménage. C’est un peu le doigt qui montre la lune du koan zen. L’important, vous l’avez compris, est ailleurs. Il se trouve au cœur de la narration, dans une famille qui s’invente sur les bases de la vraie vie. Ce sont les rapports de force des uns et des autres, d’amour, de haine, de jalousie, opéra mafieux argentin.
C’est la reprise d’un système patriarcal par les femmes, qui se montreront bien plus malignes et inventives. La jeune Maribel devient le centre de ce jeu de pouvoir et d’ambitions des uns et des autres. C’est aussi la vie d’une famille argentine dans une période sombre, quand chacun tente de survivre pour ne pas mourir. C’est un film expérimental qui réinvente, à partir de la vérité, une autre histoire en détournant les images. Hernán Rosselli découvre les vidéos de la vraie Maribel Felpeto et décide de construire une fiction. Ce qui explique la qualité de ces dernières, comme sorties d’un grenier du passé pour réinventer le présent. C’est en discutant avec la famille Felpeto et l’influence du cinéma des années 70, 80 et débuts 90 comme Le Parrain que l’idée lui vient.
C’est à partir de là que le documentaire se transforme en fiction, devenant un terrain fertile pour raconter un pays et une famille. C’est par cette magie que la vraie Maribel, plasticienne de talent, devient fille de petits mafieux ordinaires. Peu à peu, la trame se dessine, emprunte à différents genres de cinéma, documentaire, fiction, principalement. Au final, il faut se laisser porter par le récit, accepter parfois de perdre pied, de se promener dans une nouvelle forme de cinéma, de ne rien comprendre, d’être curieux de tout.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre Français : Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté
Titre original : Algo viejo, algo nuevo, algo prestado
Titre anglais : Something Old, Something New, Something Borrowed
Genre : fiction documentée
Pays de production : Argentine, Portugal, Espagne
Langue originale : Espagnol
Année : 2024
Durée : 100 min
Ratio : 4:3
Son : 5.1
Sociétés de production : 36 caballos / Un Resentimiento de provincia / Protón Cine / Zebra Cine / Arde Cine / Jaibo Films / Oublaum Filmes
Production : Juan Segundo Alamos / Mariana Luconi / Hernán Rosselli / Alejandro Rath / Miguel Molina / Adán Aliaga
Scénario et réalisation : Hernán RosselliI
Image : Joaquín Neira
Montage : Hernán Rosselli / Federico Rotstein / Jimena García Molt
Distribution:
Maribel Felpeto
Alejandra Cánepa
Juliana Simões Risso
Leandro Menendez
Javier Abril Rotger
Marcelo Barbosa
Hugo Felpeto
L’enquête de Maribel dévoile une vérité cachée sur la mort du père et la fin d’un petit truc en plus. Le pays évolue, les lois changent, la complaisance disparaît pour laisser la place à l’ordre moral. Ce dernier est peut-être aussi un moyen efficace pour un politicien de changer de camp et se faire élire. La fin des années tranquilles s’achève par la saisie du petit trafic, la fuite de certains, et la prison pour les autres. Qu’en est-il de la narratrice découvrant peu à peu le vrai visage de sa famille ? Qu’en est-il de son implication et de la vérité sur la mort du père qui renverse la donne ? Toutes ces questions se nichent dans le puzzle d’une histoire familiale qui semblait celle de gens ordinaires, cachant un sens profond des petites magouilles.
« Quelque chose de vieux représente la continuité, quelque chose de neuf annonce l’optimisme pour l’avenir et quelque chose d’emprunté symbolise le bonheur emprunté. » Hernán Rosselli.
Le film emprunte son titre au folklore anglais sur les vêtements de la mariée et les habits de la cérémonie nuptiale. Il est question de superstition, de stérilité et de fertilité, de famille, de pouvoir, de couleur bleue. Il renvoie à cette famille fictionnelle inventée à partir d’images réelles. Elle trouve un terrain fertile dans le trafic des paris clandestins, la Quiniela. Elle échappe à la misère et le poids d’un État qui ferme les yeux, dans un premier temps, avant de faire le ménage. C’est un peu le doigt qui montre la lune du koan zen. L’important, vous l’avez compris, est ailleurs. Il se trouve au cœur de la narration, dans une famille qui s’invente sur les bases de la vraie vie. Ce sont les rapports de force des uns et des autres, d’amour, de haine, de jalousie, opéra mafieux argentin.
C’est la reprise d’un système patriarcal par les femmes, qui se montreront bien plus malignes et inventives. La jeune Maribel devient le centre de ce jeu de pouvoir et d’ambitions des uns et des autres. C’est aussi la vie d’une famille argentine dans une période sombre, quand chacun tente de survivre pour ne pas mourir. C’est un film expérimental qui réinvente, à partir de la vérité, une autre histoire en détournant les images. Hernán Rosselli découvre les vidéos de la vraie Maribel Felpeto et décide de construire une fiction. Ce qui explique la qualité de ces dernières, comme sorties d’un grenier du passé pour réinventer le présent. C’est en discutant avec la famille Felpeto et l’influence du cinéma des années 70, 80 et débuts 90 comme Le Parrain que l’idée lui vient.
C’est à partir de là que le documentaire se transforme en fiction, devenant un terrain fertile pour raconter un pays et une famille. C’est par cette magie que la vraie Maribel, plasticienne de talent, devient fille de petits mafieux ordinaires. Peu à peu, la trame se dessine, emprunte à différents genres de cinéma, documentaire, fiction, principalement. Au final, il faut se laisser porter par le récit, accepter parfois de perdre pied, de se promener dans une nouvelle forme de cinéma, de ne rien comprendre, d’être curieux de tout.
Patrick Van Langhenhoven
Fiche technique
Titre Français : Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté
Titre original : Algo viejo, algo nuevo, algo prestado
Titre anglais : Something Old, Something New, Something Borrowed
Genre : fiction documentée
Pays de production : Argentine, Portugal, Espagne
Langue originale : Espagnol
Année : 2024
Durée : 100 min
Ratio : 4:3
Son : 5.1
Sociétés de production : 36 caballos / Un Resentimiento de provincia / Protón Cine / Zebra Cine / Arde Cine / Jaibo Films / Oublaum Filmes
Production : Juan Segundo Alamos / Mariana Luconi / Hernán Rosselli / Alejandro Rath / Miguel Molina / Adán Aliaga
Scénario et réalisation : Hernán RosselliI
Image : Joaquín Neira
Montage : Hernán Rosselli / Federico Rotstein / Jimena García Molt
Distribution:
Maribel Felpeto
Alejandra Cánepa
Juliana Simões Risso
Leandro Menendez
Javier Abril Rotger
Marcelo Barbosa
Hugo Felpeto
