Louise Violet
Genre : Historique
Pays : France
Durée : 1h48
Réalisateur : Éric Besnard
Acteurs : Alexandra Lamy, Grégory Gadebois, Jérôme Kircher
Les lois de Jules Ferry visent à rendre l'Enseignement primaire gratuit, laïque et obligatoire. Il faut recruter des instituteurs et institutrices pour porter la bonne parole et éduquer nos enfants jusqu'au fin fond des campagnes. C’est ainsi que la Hussarde noire de la République, Louise Violet, arrive dans ce petit village reculé. Les premiers pas de la jeune institutrice s’avèrent difficiles face à ces paysans accrochés à la terre. Les enfants aident bien souvent aux travaux de la ferme.
Le maire, réticent au début, finit par l’aider à rencontrer les familles pour tenter de les convaincre. La jeune femme, au passé marqué par la Commune, apparaît aussi comme une partageuse dans un monde où la terre ne se partage pas. C’est le seul bien auquel s’accrochent ces hommes et ces femmes que la vie n’épargne pas. Il faudra bien du courage et beaucoup de pugnacité à Louise pour se faire accepter. On découvre que cette noble idée, qui permettra à bien des hommes illustres de trouver leur chemin dans la vie, ne s'est pas réalisée facilement.
Après la Révolution française, avec la création du premier restaurant dans Délicieux, c’est le second film en costumes d’Éric Besnard. On retrouve ses personnages peu ordinaires, marginalisés, qui finissent par transformer leur entourage. Depuis quelques films, il travaille sur son pays, l’identité française et ses spécificités. L’Education est une thématique qu’il désirait explorer depuis longtemps. Il choisit ce moment quand, après que Charlemagne a inventé l’Ecole, des siècles plus tard, la Troisième République la rend obligatoire.
Le film nous raconte la difficulté de porter et mettre en place, au fin fond du pays, cette idée nouvelle. C’est toute une société en mutation qui voit disparaître la vieille dame d’hier. Dans ce contexte, Éric Besnard construit une fiction, plonge sa caméra dans un contexte particulier pour en tracer tous les contours. Il aborde la Commune avec Louise Violet, qui pourrait faire penser à Louise Michel. Cela rajoute une difficulté pour notre institutrice, celle de deux mondes opposés, le partage de la Commune, et ces paysans attachés à leur terre, un bien transmis de génération en génération.
C’est le premier choc qui attend Louise et met un frein à son idée d’éducation pour tous. Le réalisateur évite la sempiternelle guerre entre l’Eglise et l’Ecole. Le curé est un personnage convaincu de l’importance de cette nouvelle loi. Éric Besnard rajoute une belle histoire d’amour impossible entre cette femme libre et le Maire. Alexandra Lamy, actrice protéiforme capable de passer de la comédie au drame où elle se montre surprenante, trouve dans ce rôle un personnage à son image. Grégory Gadebois lui donne la réplique dans le costume d’un maire taciturne et amoureux, propre à ces campagnes.
D'autres rôles viennent étoffer cette galerie, comme un petit garçon ayant soif d’apprendre et de voir le monde. Les paysages et ce petit village perché, oublié, donnent un décor parfait pour ce monde replié qui devra s’ouvrir sur l’horizon. L’une des thématiques est dans la fragilité de ses héros, leur capacité à se relever des blessures, anciennes et nouvelles. Éric Besnard joue avec les intérieurs sombres, resserrés, intimes, leur opposant de magnifiques paysages de la Haute-Loire. Il choisira l’une de ces figures emblématiques pour son prochain film avec Jean Valjean. En attendant, vous pouvez retourner avec bonheur sur les bancs de l’école.
Patrick Van Langhenhoven
DVD
Distributeur : Studio Canal
Vidéo : 1080p AVC 16/9 - 2.39:1
Son : Français DTS 5.1
Sous titres : malentendant
Bonus :
Entretien avec Éric Besnard et Christophe Rossignon (31’)
Lien Bande annonce : Max_H3tsHbA?si=3Map8UAoZWCIxigf
Fiche technique
Titre original : Louise Violet
Titre de travail : L'École
Réalisation : Éric Besnard
Scénario : Éric Besnard
Musique : Christophe Julien
Décors : Bertrand Seitz
Costumes : Madeline Fontaine
Photographie : Laurent Dailland
Son : Fabien Devillers, Alexandre Fleurant, Dominique Lacour et Matthieu Michaux
Montage : Lydia Decobert
Production : Philip Boëffard et Christophe Rossignon
Co-production : Patrick Quinet
Production associée : Pierre Guyard
Production exécutive : Ève François-Machuel[7]
Sociétés de production : Nord-Ouest Films, en coproduction avec Apollo Films, Artémis Productions, Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma, France 3 Cinéma, Studiocanal
Sociétés de distribution : Apollo Films/Studiocanal[9] (France) ; A-Z Films (Québec), Cinéart (Belgique), Pathé Films AG (Suisse romande)
Budget : 5,7 millions €[réf. nécessaire]
Pays de production : France,
Langue originale : français
Format : couleur - 1,33:1 (Scope) - son 5.1
Genre : Drame historique
Durée : 108 minutes
Dates de sortie : 6 novembre 2024
Date de sortie vidéo :12 mars 2024
Distribution
Alexandra Lamy : Louise Violet
Grégory Gadebois : Joseph
Jérôme Kircher : Thermidor
Jérémy Lopez : Rémi
Patrick Pineau : Père Francis
Annie Mercier : Marthe
Julie Moulier : Honorine
Géraldine Martineau : Félicie
Grégoire Tachnakian : Lucien
Pauline Serieys : Léonie
Manon Maindivide : Flore
Ernest Mourier : Jules