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affiche West Side Story

West Side Story

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Un film de Steven Spielberg,
Avec Ansel Elgort, Rachel Zegler, Ariana DeBose,

Genre : Musical
Durée : 2h37
États-Unis

En Bref

La ville se meurt, elle fait peau neuve. Dans les ruines de l’Upper West Side, deux bandes s’affrontent pour la suprématie d’un territoire qui ne leur appartiendra bientôt plus. Nous découvrons, d’un côté les Jets conduit par Riff, des Américains d’origine italienne, irlandaise ou polonaise. De l’autre les Sharks, les Portoricains sont dirigés par Bernardo. Ils espèrent accéder un jour au rêve américain. Cette Amérique fait le ménage des quartiers populaires, expropriant les familles aussi bien Sharks, que Jets. De baston en baston, chacun s’affirme pour un bout de quartier qui ne sera bientôt plus qu’une chimère. Riff et Bernardo s’accordent pour un duel à OK Corral, une dernière bataille rangée qui donnera au vainqueur le monopole.

C’est dans cette ambiance que deux cœurs se rencontrent et s’envolent dans les territoires de l’amour. Tony, sorti de prison, ne veut plus de cette violence et cherche à construire un autre horizon. Quand il croise, le soir d’un bal, le regard de la jeune Maria, leurs cœurs font boum ! Maria est la sœur de Bernardo, chef des Sharks. Les deux jeunes gens savent que leur amour impossible devra dépasser les luttes des deux clans pour bâtir un avenir meilleur. Dans ce mirage, l’espoir affronte la vie et la mort, la haine et l’amour, pour les arcs-en-ciel du bonheur. Tony, au risque de tout perdre, tente de changer les mentalités bien ancrées dans le territoire des décombres d’un monde agonisant. Personne ne sait encore, au pays des vivants, qui triomphera.


« J’avais seize ans lorsque je découvre le film de Robert Wise. La comédie musicale était plutôt réservée aux filles. Notre idole était James Dean pour le blouson noir et le côté révolté. Ça tombait bien, West Side Story contenait tout cela. Ce fut un choc que je retrouve aujourd’hui avec la version plus moderne de Steven Spielberg. »

 West Side Story est d’abord une comédie musicale créée au Winter Garden Théâtre à Broadway en 1957. Ce drame lyrique de Leonard Bernstein, Stephen Sondheim (lyrics) et Arthur Laurents (livret), est basé sur une conception de Jérôme Robbins. Il s’inspire de Roméo et Juliette de William Shakespeare et de l’Upper West Side à Manhattan, quartier d’émigrés portoricains et d’Américains d’origine italienne, irlandaise ou polonaise. Le spectacle bouscule les codes de la comédie musicale, notamment par une fin tragique. Robert Wise et Jérôme Robbins (les séquences dansées) réalisent une version filmée en 1961 avec Natalie Wood. Elle remporte dix Oscars. Steven Spielberg se rapproche plus de la comédie musicale que du film pour ce nouveau regard. Il souhaite des acteurs portoricains pour plus de vérité. Il dira à Jacques Brinaire de La nouvelle République « Je n’ai pas ressenti un tel plaisir depuis E.T. »

Le résultat est stupéfiant, les décors plus nombreux, tout en respectant la même trame sans la trahir. C’est dans les détails et le jeu de l’ombre et de la lumière que se joue la différence. Les chansons s’habillent d’un autre personnage, le décor amplifiant les paroles. Le cœur de West Side Story n’est pas qu’une variation de Roméo et Juliette, avec les Montaigu (Tony des Jets) et les Capulet (Juliette des Sharks). Derrière l’histoire d’amour se cache un autre regard, plus social, sur la violence des quartiers de l’Upper West Side. Tony refuse une vie semblable aux décombres sans avenir. En voyant Maria, il sait qu’une autre vie est possible, qu’on peut reconstruire un avenir différent. Il fera tout pour ramener à la raison les deux bandes qui ne sont pas si éloignées dans leurs préoccupations existentielles. Les Jets ont oublié qu’hier, leurs pères étaient des émigrés. Nous retrouvons la spécificité de la situation des Portoricains en Amérique, encore d’actualité. Porto Rico se rêve comme un cinquante et unième Etat, ce que ne veut pas l’Amérique. L’autre aspect, c’est l’embourgeoisement des quartiers.

On détruit les taudis pour des immeubles réservés à une autre classe sociale. C’est ce qui se passe aujourd’hui avec Harlem. Autre époque, autre mœurs. Steven Spielberg appuie plus cet aspect politique que Robert Wise, sans doute tenu, en 1961, à une certaine réserve. Ce qui change, c’est le vrai, le souci du réalisme. Fini l’aspect des décors kitchs des studios, plus de séquences en extérieur et une caméra mobile. Elle nous entraine dans des scènes dansées, dans une sarabande virevoltante aux multiples couleurs. On retrouve l’enfermement, avec ces grilles séparant Tony et Maria, sur la scène du balcon entre autres. Les films de Steven Spielberg possédaient déjà comme une petite musique intérieure, dans leur construction sans accroc. Il prouve qu’il peut toucher à tous les genres avec succès. Doc est remplacé par Valentina, sa veuve épicière, interprétée par l’Anita de Robert Wise, Rita Moreno. Le film devient plus profond, plus violent, plus émouvant, plus sombre, pour emporter les anciens fans et les nouveaux.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo : 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 2.35
Langues Audio : français - anglais Dolby Digital 5.1
Sous-titres : français
Edition : 20th Century Fox


Titre original : West Side Story

    Réalisation : Steven Spielberg

    Scénario : Tony Kushner, d'après la comédie musicale West Side Story de Leonard Bernstein, Stephen Sondheim (lyrics) et Arthur Laurents (livret)

    Direction artistique : Deborah Jensen

    Décors : Adam Stockhausen

    Costumes : Paul Tazewell

    Photographie : Janusz Kamiński

    Montage : Michael Kahn

    Musique : Leonard Bernstein et David Newman

    Production : Kristie Macosko Krieger, Kevin McCollum et Steven Spielberg ; Rita Moreno (productrice déléguée)

    Sociétés de production : 20th Century Studios et Amblin Entertainment

    Sociétés de distribution : Walt Disney Studios Distribution

    Budget : 100 000 000 $2

    Pays de production : États-Unis

    Langues originales : anglais, espagnol

    Format : couleur

    Genre : musical, romance

    Durée : 156 minutes

    Dates de sortie : 8 décembre 2021

Distribution

    Ansel Elgort (VF : Gauthier Battoue) : Tony

    Rachel Zegler (VF : Aurélie Konaté) : María

    Rita Moreno : Valentina

    Ariana DeBose (VF : Corinne Wellong) : Anita

    David Alvarez (VF : Thibaut Lacour) : Bernardo

    Corey Stoll : le lieutenant Schrank

    Brian d'Arcy James : le sergent Krupke

    Mike Faist (VF : Benoît Cauden) : Riff

    Curtiss Cook : Abe

    Ben Cook : Mouthpiece

    Ana Isabelle : Rosalia

    Maddie Ziegler : Velma

Toutes les chansons sont écrites et composées par Leonard Bernstein et Stephen Sondheim, sauf exceptions.

 Liste des titres

1.         Prologue         Leonard Bernstein      Orchestra        5:54

2.         La Borinqueña (Sharks Version) Fèlix Astol i Artés, Lola Rodríguez de Tió, David Alvarez Sharks    1:06

3.         Jet Song   Bernstein Stephen, Sondheim, Mike Faist, Kyle Coffman, Kevin Csolak, John Michael, Fiumara Patrick Higgins Jets  2:11

4.         Something's Coming      Bernstein, Sondheim, Ansel Elgort          2:30

5.         The Dance at the Gym: Blues, Promenade  Bernstein        Orchestra        2:11

6.         The Dance at the Gym: Mambo Bernstein  Orchestra        3:19

7.         The Dance at the Gym: Cha-Cha, Meeting Scene, Jump, Bernstein, Orchestra 3:28

8.         Maria      Bernstein, Sondheim, Elgort          3:05

9.         Balcony Scene (Tonight)     Bernstein, Sondheim, Rachel Zegler Elgort    5:24

10.       Transition to Scherzo / Scherzo Bernstein   Orchestra        2:14

11.       America      Bernstein, Sondheim, Ariana DeBose, Alvarez Ana, Isabelle Sharks Shark Girls      4:57

12.       Gee, Officer Krupke      Bernstein, Sondheim, Csolak Fiumara, Jess Le Protto, Ben Cook, Myles Erlick, Higgins, Kyle Allen           4:20

13.       One Hand, One Heart                 Bernstein, Sondheim, Elgort  Zegler       3:45

14.       Cool        Bernstein, Sondheim, Elgort Faist   4:03

15.       Tonight Quintet     Bernstein, Sondheim, Faist Alvarez, De Bose, Elgort Zegler, Jets Sharks     3:28

16.       The Rumble   Bernstein        Orchestra        3:10

17.       I Feel Pretty   Bernstein, Sondheim, Zegler Ilda, Mason Isabelle, Andréa Burns, Tanairi, Sade Vazquez, Yassmin Alers, Jamila Velazquez, Annelise Cepero            2:58

18.       Somewhere     Bernstein, Sondheim, Rita Moreno 3:10

19.       A Boy Like That / I Have a Love  Bernstein, Sondheim, De Bose Zegler             5:25

20.       Finale  Bernstein        Orchestra        3:36

21.       End Credits    Bernstein        Orchestra        9:03