« Il lui promit de revenir de son vivant et pour elle, c’était plus que suffisant »
George Miller est un fabuleux conteur, de Mad Max à Trois mille ans à t’attendre, il sait nous transporter ailleurs. Le film développe plusieurs pistes de lecture, du conte à la science en passant par le mythe. Le mythe est ce que nous savions à l’époque, la science, ce que nous savons maintenant. Le mythe est porté par la parole du conteur, telle Shéhérazade pour gagner un jour de plus. Les trois histoires flirtent avec les mythes, de Salomon à Soliman le magnifique. Elles sont des leçons d’existence et n’ont pas besoin, comme celles de George Miller, de se perdre dans les méandres de la complexité.
C’est l’occasion, à travers l’image fluide comme une brise soufflant sur les âmes et la symphonie de la parole précise, d’aborder la narration au cinéma et en littérature. La mise en scène épouse la magie et le décor somptueux du conte. Elle est fluide, liquide, vent, plus que matière solide. Elle file, portée par les conteurs, passe les frontières et les langages pour devenir universelle. Elle est le feu et ses couleurs, comme le djinn. Elle est poussière comme l’humain. Il existe pourtant une chose que la narratologue ne peut éviter, un sentiment bien plus fort que les mots et les vœux.
La première des histoires invoque la magie et la beauté d’une femme pour une leçon de vie. La deuxième aborde l’amour, le pouvoir et la naissance. La dernière explore la connaissance, à travers les livres et le pouvoir de transmission. C’est la roue de la vie qui tourne et nous emporte à quérir la beauté de l’être aimé, la naissance comme une éternité et le savoir comme richesse de l’âme. Les mythes ne seraient que des métaphores pour ouvrir le chemin de l’existence.
Ils ne dissimulent qu’un seul trésor, celui d’éveiller l’âme. Comme le disait Jean Markale : « Le Graal est bien plus qu’une coupe. Il est cette quête de l’âme, de l’éveil. »
Mad Max en disait beaucoup sur notre société, Trois Mille ans à t’attendre fait de même sur notre époque. C’est aussi quelque part une métaphore de l’histoire du monde, avec les thèmes que soulignent ces trois histoires et leur conclusion. Une fois de plus, la magie opère et nous éveille au monde.
Patrick Van Langhenhoven
Note du support : n/a
Support vidéo : 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 2.35
Langues Audio : anglais - français - Dolby Digital 5.1
Sous-titres : audiodescription / français
Edition : METROPOLITAN FILMEXPORT
Bonus
Making Of
- Bandes-annonces
Titre original : Three Thousand Years of Longing
Titre français : Trois mille ans à t'attendre
Réalisation : George Miller
Scénario : George Miller et Augusta Gore, d'après la nouvelle The Djinn in the Nightingale's Eye d'A. S. Byatt
Musique : Junkie XL
Direction artistique : Nicholas Dare
Décors : Roger Ford
Costumes : Kym Barrett
Photographie : John Seale
Montage : Margaret Sixel
Production : George Miller et Doug Mitchell
Coproduction : Dean Hood
Production déléguée : Craig McMahon et Victor Hadida
Sociétés de production : Metro Goldwyn Mayer, FilmNation Entertainment, Kennedy Miller Mitchell, CAA Media Finance et Elevate Production Finance
Sociétés de distribution : United Artists/Metro-Goldwyn-Mayer (États-Unis), Metro-Goldwyn-Mayer (Canada), Metropolitan Filmexport (France), The Searchers (Belgique)
Budget : environ 60 000 000 $
Pays de production : États-Unis, Drapeau de l'Australie Australie
Langue originale : anglais
Format : couleur
Genre : romance, fantastique, film épique, drame
Durée : 108 minutes
Dates de sortie : 20 mai 2022 (festival de Cannes) 24 août 2022
Distribution Idris Elba (VF : Frantz Confiac) : le génie
Tilda Swinton (VF : Françoise Cadol) : Alithea Binnie
Aamito Lagum : la reine de Saba
Nicolas Mouawad : le roi Salomon
Megan Gale : Hürrem
Matteo Bocelli : le prince Mustafa
Lachy Hulme : le sultan Soliman
Ece Yüksel : Gülten
Kaan Guldur : Murad IV
Alyla Browne : Alithea jeune