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affiche Ton Absence

Ton Absence

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Un film de Daniele Luchetti ,
Avec Kim Rossi Stuart, Micaela Ramazzotti, Samuel Garofalo,

Genre : Drame psychologique
Durée : 1h40
Italie

En Bref

Guido, peintre et sculpteur, se veut, plus par adhésion à la mode des années 70 que par conviction, un des représentants du nouvel art conceptuel. Il est marié à Serena, fille bien éduquée de commerçants plutôt fortunés. Pendant la journée, dans son « laboratoire », il transgresse les conventions sociales, modelant des corps féminins avec les techniques imposées par l’avant-garde. Le soir, il donne des leçons d’art à ses deux fils, de 5 et 10 ans, Paolo et Dario. Ce dernier, armé d’une caméra super8, filme les hauts et les bas de la vie familiale, les étreintes et les altercations entre une épouse dévouée et un mari libertin, les douleurs et les joies qui traversent son enfance. Rétrospectivement, ces années incertaines, reconstruites et transfigurées par la mémoire, deviennent l’histoire mythologique de sa famille, celle des années heureuses.

Les parents de mon film sont inspirés de mon père et de ma mère, mais aussi de couples que je connais et dont parfois j’ai fait partie. Ce sont des couples qui s’attirent physiquement, de façon irrésistible, mais composés de personnalités trop différentes. Lui cherche reconnaissance et attention, il voudrait être d’avant-garde mais l’image de l’artiste maudit s’effondre s’il se présente au vernissage avec femme et enfants ! Au fond, bien qu’ y ayant longtemps travaillé, j’ai réalisé un film simple, qui parle à quiconque a été père, mère, fils ou fille ou s’est retrouvé en couple en se sentant à la fois prisonnier et libre. C’est pour moi un film très personnel. Je suis parti de loin, car avec Mon frère est fils unique, je racontais la famille de quelqu’un d’autre. 


Guido, peintre et sculpteur, se veut, plus par adhésion à la mode des années 70 que par conviction, un des représentants du nouvel art conceptuel. Il est marié à Serena, fille bien éduquée de commerçants plutôt fortunés. Pendant la journée, dans son « laboratoire », il transgresse les conventions sociales, modelant des corps féminins avec les techniques imposées par l’avant-garde. Le soir, il donne des leçons d’art à ses deux fils, de 5 et 10 ans, Paolo et Dario. Ce dernier, armé d’une caméra super8, filme les hauts et les bas de la vie familiale, les étreintes et les altercations entre une épouse dévouée et un mari libertin, les douleurs et les joies qui traversent son enfance. Rétrospectivement, ces années incertaines, reconstruites et transfigurées par la mémoire, deviennent l’histoire mythologique de sa famille, celle des années heureuses.

Les parents de mon film sont inspirés de mon père et de ma mère, mais aussi de couples que je connais et dont parfois j’ai fait partie. Ce sont des couples qui s’attirent physiquement, de façon irrésistible, mais composés de personnalités trop différentes. Lui cherche reconnaissance et attention, il voudrait être d’avant-garde mais l’image de l’artiste maudit s’effondre s’il se présente au vernissage avec femme et enfants ! Au fond, bien qu’ y ayant longtemps travaillé, j’ai réalisé un film simple, qui parle à quiconque a été père, mère, fils ou fille ou s’est retrouvé en couple en se sentant à la fois prisonnier et libre. C’est pour moi un film très personnel. Je suis parti de loin, car avec Mon frère est fils unique, je racontais la famille de quelqu’un d’autre.  Avec La nostra vita, j’ai raconté la vie d’un voisin et, finalement, j’ai compris que le temps était venu de m’approcher de ma famille, de dire pour la première fois “je”.  Bien sûr, j’ai mis de la censure, de l’autocensure, et des écrans. Et si le titre provisoire du film était Histoire mythologique de ma famille, c’est parce tout y est réinventé pour essayer de dire la vérité. De nombreux faits sont faux, les sentiments sont tous vrais.

Fils d’un écrivain et neveu d’un peintre bien connu, Daniele Luchetti est né à Rome en 1960. Après des études de lettres et d’histoire de l’art, il fréquente l’école de cinéma Gaumont où il fait la connaissance de Nanni Moretti qui lui offre un rôle dans son film Bianca (1983) et dont il devient l’assistant-réalisateur dans La messa è finita (1985). Nanni Moretti produit en 1988 son premier film, Domani accadrà. Après avoir joué dans Palombella rossa de Moretti (1989), suivront La settimana della stringe, hommage à François Truffaut (1990) et surtout Il portaborse (1991) avec Nanni Moretti, Silvio Orlando et Angela Finocchiaro, David de Donatello pour la mise en scène. Il tourne ensuite La scuola (1995) et I piccoli maestri (1998) où il dirige Stefano Accorsi. Il se fait mieux connaître en France en tournant en 2007 Mio fratello è figlio unico (Mon frère est fils unique). Il réalise en 2010 La nostra vita où Elio Germano obtient le prix d’inteprétation masculine à Cannes. En 2013, il offre au public un film d’inspiration autobiographique, Anni felici.

Daniele Luchetti, Repubblica.it

19e rendez-vous du cinéma italien de Reims, cinémas Opéra, soirée de clôture, mardi 4 février 20h

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