Le film commence dans la douleur et le drame et s’achève dans les mêmes conditions, achevant la boucle. Entre les deux viennent se glisser l’humour et la dérision dans une succession de combats pour le sort des dieux. Cette fois, ce n’est plus le monde qu’il faut sauver, mais les dieux de tout acabit de l’univers. Les bons, les mauvais, tous succombent à la menace de Gorr et de sa lame noire, Nécrolame. Le second degré du film masque la question de l’utilité des dieux et de leurs pouvoirs. Gorr est au départ un homme qui croit profondément en eux. Il apprendra qu’ils peuvent être moqueurs et peu scrupuleux du sort de leurs adorateurs. C’est en s’emparant de la lame noire et de son pouvoir que Gorr comprend qu’ils ne valent pas mieux que les humains.

Thor et ses compagnons, en luttant contre Gorr, ne font pas que sauver les dieux. Ils dévoilent un pouvoir bien plus puissant que le boucher des dieux avait oublié. Un pouvoir au-dessus de tout, l’amour. C’est lui qui dirige nos chemins. C’est lui qui provoque la colère de Gorr à la mort de sa fille. C’est peut-être lui qui, de nouveau, ramènera le boucher à la raison. C’est dans ces deux parties dramatiques qu’apparaissent les thématiques. Chacun s’interrogera à sa façon sur l’utilité ou non des dieux, d’un dieu. Est-ce le spectateur de notre petite existence se débattant dans le maelström de la vie pour donner du sens, trouver d’où il vient, et sa place dans le monde ? Une part des réponses se trouve dans la visite à Zeus au cours d’un rassemblement de tous les dieux.

Je ne vous en dis pas plus pour ne rien dévoiler ! Thor, à un autre niveau, est en plein questionnement existentiel. C’est la naissance de Mighty Thor et le retour de Jane Foster. Son histoire apporte des réponses à la thématique principale, c’est quoi un dieu. Quelle est sa fonction au sein du grand tout ? Je ne vous en dis pas plus pour ne rien dévoiler ! Christian Bale compose un Gorr dans l’esprit du Jocker de Batman, dépassé par sa folie. Comme le disait mon père, tirant cette phrase dont ne sait où « Tu détruiras ce que tu as adoré. Et tu adoreras ce que tu as détruit. » Gorr finit par ressembler à l’objet de sa vengeance. Brunehilde, la reine Valkyrie, prend une place plus importante à la fin du film. Thor Love and Thunder, à l’image du réalisateur, cache derrière le rire un questionnement bien plus profond sur la maladie, le deuil, la place des dieux, la vengeance, l’amour et notre place au sein de l’univers. C’est avec impatience que nous attendons la suite, avec des promesses de batailles et de quelques questions philosophiques, existentielles à venir.

Patrick Van Langhenhoven

Titre original et français : Thor: Love and Thunder

    Titre québécois : Thor : Amour et tonnerre

    Réalisation : Taika Waititi

    Scénario : Taika Waititi et Jennifer Kaytin Robinson, d'après les personnages créés par Stan Lee, Larry Lieber et Jack Kirby

    Musique : Michael Giacchino

    Costumes : Mayes C. Rubeo

    Décors : Nigel Phelps

    Montage : Maryann Brandon

    Photographie : Shawn Maurer

    Production : Kevin Feige

    Société de production : Marvel Studios

    Société de distribution : Walt Disney Studios Distribution

    Pays de production : Drapeau des États-Unis États-Unis

    Langue originale : anglais

    Format : couleur

    Genre : super-héros, fantastique, science-fiction

    Durée : 119 minutes

    Dates de sortie : 13 juillet 2022

Distribution

    Chris Hemsworth (VF : Adrien Antoine ; VQ : Martin Desgagné) : Thor

        Tristan Hemsworth : Thor enfant

    Christian Bale (VF : Philippe Valmont ; VQ : Louis-Philippe Dandenault) : Gorr le Boucher des dieux (en)

    Natalie Portman (VF : Sylvie Jacob ; VQ : Aline Pinsonneault) : Jane Foster / Mighty Thor

    Tessa Thompson (VF : Aurélie Konaté ; VQ : Véronique Marchand) : Brunhilde / King Valkyrie

    Taika Waititi (VF : Stéphane Ronchewski ; VQ : François-Simon Poirier) : Korg (voix et capture de mouvement)

    Jaimie Alexander (VF : Ingrid Donnadieu ; VQ : Marie-Claude Hénault) : Sif

    Russell Crowe (VF : Emmanuel Jacomy ; VQ : Pierre Auger) : Zeus

    Chris Pratt (VF : David Krüger ; VQ : Philippe Martin) : Peter Quill / Star-Lord

    Pom Klementieff (VF : elle-même) : Mantis

    David Bautista (VF : Serge Biavan ; VQ : Blaise Tardif) : Drax le Destructeur

    Karen Gillan (VF : Laëtitia Lefebvre ; VQ : Kim Jalabert) : Nébula

    Vin Diesel (VF : Guillaume Orsat) : Groot (voix)

    Bradley Cooper (VF : Alexis Victor ; VQ : Maël Davan-Soulas) : Rocket (voix)

    Sean Gunn (VF : Thibaut Belfodil ; VQ : Alexis Lefebvre) : Kraglin Obfonteri / Rocket (capture de mouvement)

    Kieron Dyer (VF : Matt Mouredon ; VQ : Matis Ross) : Axl

    Akosia Sabet : la déesse Bast

    Simon Russell Beale : Dionysos

    Jonny Brugh (VF : Bruno Magne ; VQ : Guy Nadon) : le dieu Rapu

    Stephen Curry (VF : Vincent Ropion ; VQ : Benoit Brière) : le roi Yakan

    Matt Damon (VF : Damien Boisseau ; VQ : Martin Watier) : l'acteur de théâtre interprétant Loki3 (caméo)

    Luke Hemsworth (VF : Valentin Merlet ; VQ : Christian Perrault) : l'acteur de théâtre interprétant Thor (caméo)

    Sam Neill (VF : Hervé Bellon ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : l'acteur de théâtre interprétant Odin (caméo)

    Melissa McCarthy (VF : Véronique Alycia ; VQ : Natalie Hamel-Roy) : l'actrice de théâtre interprétant Hela (caméo)

    Ben Falcone : le metteur en scène de la pièce de théâtre (caméo)

    Stellan Skarsgård (VF : Gabriel Le Doze ; VQ : Denis Mercier) : Dr Erik Selvig (caméo)

    Kat Dennings (VF : Kelly Marot ; VQ : Ève Mangin) : Darcy Lewis (caméo)

    Jenny Morris

    Jeff Goldblum : le Grand Maître (scènes coupées)

    Peter Dinklage : Eitri (scènes coupées)

    Lena Headey (scènes coupées)