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affiche Terminator Genisys

Terminator Genisys

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Un film de Alan Taylor ,
Avec Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke, Emilia Clarke,

Genre : Science-fiction
Durée : 2h06
États-Unis

En Bref

La dernière bataille contre les machines s’achève, la résistance met enfin un point final au pouvoir du métal sur la chair, des 1 et 0 sur l’esprit et l’imaginaire. La machine à voyager dans le temps se retrouve entre les mains des révolutionnaires, l’homme une fois de plus a gagné, mais pour combien de temps ? John Connor envoie Kyle Reese, son second, pour protéger sa mère et mettre fin à la genèse du drame, à l’empire des machines. Étouffer la bête dans l’œuf, c’est pas de naissance, pas d’origine de Skynet, pas de guerre, pas de mort, pas d’esclavage ! La dernière image qu’emporte Kyle est celle de son ami sous la coupe d’une machine.

Est-ce le renouveau, un dernier sursaut ? Sa mission devient primordiale. Paradoxe aléatoire du temps, il se retrouve dans un univers parallèle où le premier gardien se transforme en protecteur de Sarah Connor. Ruban de Moebius s’étirant à l’infini, tout ne serait qu’un cercle des morts et renaissances au-delà et par-delà ! Qu’importe l’univers, la mission demeure la même, protéger Sarah et annihiler Skynet, le temps presse, la machine lance son OPA sur l’humanité. Nos heures se comptent en secondes à l’aune du temps, et surgit des entrailles du passé un ennemi terrifiant, le dernier des Terminator  qui emprunte un visage bien connu et aimé. L’humanité ne peut plus compter que sur une jeune femme tenace, un homme venu du passé et un Terminator obsolète. Et si c’était notre chance ?


La presse américaine, relayée par certains de nos confrères joue les Cassandre. La première partie s’avère plutôt excellente, s’amusant avec la saga et le personnage d’Arnold Schwarzenegger. Dans la seconde, nous sommes plus dans un film d’action et d’effets spéciaux qui lance une nouvelle idée, la chair et le métal. C’est bien le petit plus que soulève le nouveau Terminator Genisys. Jusqu’à maintenant, la lutte se faisait autour du combat de la machine et de l’homme. Le nouveau méchant emprunte le visage de John Connor. Les héros doutent, l’ambiguïté à affronter l’image de l’être aimé apporte de nouvelles questions. À cela s’ajoute le fait que dans ce Terminator cohabitent en osmose l’homme et la machine. Skynet enfante le cyborg. Nous voyons bien, à l’heure des prothèses intelligentes, cœur artificiel et autres organes, que la question de l’âme se pose. Jusqu’où la conscience de John est-elle encore libre et indépendante ?

Qui commande, la machine ou l’homme ? Derrière le fracas des armes, c’est toute la question que pose le nouveau Skynet. C’est l’humain qui donne naissance à Skynet, le pouvoir de la toile qui les asservit. C’est Skynet qui crée le cyborg John Connor, le cercle est fermé. Il faut s’affranchir de celui-ci, le briser, comme un mauvais karma pour retrouver l’éveil de l’humanité. Dans la première partie, le film s’accapare les références du mythe pour s’en amuser. Arnold Schwarzenegger compose un gardien vieillissant. Est-il encore capable des actions d’éclat de sa jeunesse ? C’est donc toute une réflexion sur l’âge et la sagesse transposée sur une machine, ce qui l’humanise d’une certaine façon. Sarah ira même jusqu'à relever pour Kyle son mutisme.

Il n’a jamais été prolixe. Alan Taylor s’empare des codes de la saga comme il l’avait fait avec Thor pour redynamiser, recomposer son propre récit tout en tenant compte d’hier. C’est le nouveau principe du reboot, plus que du remake, repartir à zéro tout en n’effaçant pas les données anciennes. Le fan retrouve donc les points de passage obligatoires pour entrer sans difficulté dans une nouvelle ère. La première partie s’interroge sur les mêmes questions entre l’homme et la machine, nous pouvons reprendre toute la réflexion des années 80.  C’est toute la problématique soulevée déjà par Asimov en 1950 avec son premier livre sur les robots. C’est les premiers pas de la robotisation avec cette idée qu’elle effacera l’homme du monde du travail.

Entre merveilleux et terreur, l’humanité s’interrogeait sur ses fiançailles avec la machine. A l’époque, c’était plutôt visionnaire, aujourd’hui nous y sommes. Autre notion, le voyage dans le temps qui prend ici la trame des univers parallèles. Pour conclure, cet opus pose les bases d’un renouveau qu’il faudra juger avec le second volet pour voir si les promesses sont tenues et découvrir qui, de l’imaginaire ou la machine calibrée d’un cinéma pop-corn, a gagné !

Patrick Van Langhenhoven

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Titre original : Terminator: Genisys

    Réalisation : Alan Taylor

    Scénario : Laeta Kalogridis et Patrick Lussier, d'après les personnages créés par James Cameron et Gale Anne Hurd

    Direction artistique : Aaron Haye, Mara LePere-Schloop et Mark Robert Taylor

    Décors : Neil Spisak

    Costumes : Susan Matheson

    Photographie : Kramer Morgenthau

    Montage : Roger Barton

    Musique : Lorne Balfe

    Production : Megan Ellison et David Ellison

        Production déléguée : Dana Goldberg et Paul Schwake

    Sociétés de production : Skydance Productions, Annapurna Pictures et Paramount Pictures (coproduction)

    Société de distribution : Paramount Pictures

    Budget : 170 millions USD

    Pays d’origine : États-Unis

    Langue originale : anglais

    Genre : science-fiction

    Durée : 126 minutes (2h6min)

    Dates de sortie : France : 1er juillet 2015

Distribution

     Arnold Schwarzenegger (VF : Daniel Beretta) : Terminator (Modèle T-800)

    Jason Clarke (VF : Boris Rehlinger) : John Connor / T-3000

    Emilia Clarke (VF : Marie Tirmont) : Sarah Connor

    Jai Courtney : Kyle Reese

    Lee Byung-Hun : T-1000

    Matt Smith : Skynet

    J. K. Simmons : l'inspecteur O'Brien

    Courtney B. Vance : Miles Dyson

    Dayo Okeniyi : Danny Dyson

    Sandrine Holt : l'inspecteur Cheung

    Michael Gladis (VF : Stéphane Pouplard) : lieutenant Matias

    Aaron V. Williamson : T-800

    Bryant Prince : Kyle Reese jeune

    Matty Ferraro : agent Janssen

    Gregory Alan Williams : l'inspecteur Harding

    Thomas Francis Murphy : Derelict

    Teri Wyble : Mariam

    Griff Furst : Burke

    Nolan Gross : Skynet