Arthur en pince pour la jolie Ouassima. Il aimerait bien aller à la boum de sa copine et choper la donzelle. Dans ces années collèges, il existe juste un blème pour gagner son carton d’invite. Il faut pécho. Le monde est cruel, surtout à l’adolescence, avec ou sans boutons. De plus, elle roucoule pour le beau gosse de la classe, Matt. Le looser plein de grandes espérances trouve une idée de génie. Il demande à Ouassima de lui transmettre l’art et la manière de pécho. Elle ne se dégonfle pas et contre dix euros la séance, elle enseigne les bottes secrètes à une bande de blaireaux. Les leçons se déroulent dans la piscine en sortant du grand bain et pas loin du père, maitre nageur. Arthur espère attirer l’attention de la petite pour l’emmener danser. Pas facile, quand on est couvé par une maman à l’éducation particulière et envahissante. Il n’existe pas de bonne fée pour transformer la citrouille en carrosse. Il doit compter sur son amour qui déplace les montagnes et les leçons d’Ouassima. Cupidon pourrait se mêler de la partie et forcer le destin.
T’as pécho, est une comédie pour l’été et pour adolescents. C’est un voyage au cœur d’un immense territoire, l’amour. Comment Arthur et sa bande de copains découvrent les affres et bonheurs de ce joli sentiment, la technique ne change guère d’une époque à une autre. Nous avons l’air sans la chanson et toujours aussi cons avec nos yeux enamourés. Le choix de la réalisatrice est loin de la série Sex Education. Cette dernière pioche dans le fond, plus violent dans son propos. Elle choisit la formule estivale, la plage, le cœur qui bat pour la baigneuse lointaine, les soirées débridées, mais pas trop. C’est cette légèreté de l’être conduisant aux amours de vacances qui ne resteront pas gravées dans le marbre. On s’émeut de cette bande de délaissés, pas toujours au top de la séduction, mais pleins de bonne volonté.
Ils finiront par comprendre que leur professeure, comme toujours, est loin d’être une experte en la matière. Ils finiront par comprendre qu’en amour, la meilleure tactique est de se laisser porter par les mots de l’âme. C’est le temps du premier baiser, de la première fois, quand le cœur bat la chamade. T’as pécho, à l’image de ces amourettes de vacances pour qui on perdait la tête, ne durera que le temps d’un été. Un peu de fraicheur dans cette chaleur ne fait de mal à personne. Le film ne prétend pas à une analyse de la sexualité des ados. Il se veut juste un divertissement estival. En octobre, les lettres s’estompent et nous oublions les belles du temps jadis.
« Rappelle-toi nos copines, si dansantes et si drôles, leurs têtes sur nos épaules. » Serge Reggiani Nos copines.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : T'as pécho ?
Réalisation : Adeline Picault
Scénario : Adeline Picault
Décors : Aurélien Maillé
Costumes : Claire Lacaze
Photographie : Julien Hirsch
Montage : Monica Coleman
Musique : Valentin Hadjadj
Producteur : Éric et Nicolas Altmayer, Florence Dormoy
Producteur exécutif : Sophie Barrat
Société de production : Scarlett Production et Mandarin Production
Société de coproduction : Pathé et France 2 Cinéma
Sociétés de distribution : Pathé
Pays d'origine : France
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : comédie
Durée : 98 minutes
Dates de sortie : 29 juillet 2020
Distribution
Paul Kircher : Arthur
Inès d'Assomption : Ouassima
Ramzy Bedia : Fahim
Vincent Macaigne : Poupinel
Sophie-Marie Larrouy : Paola
Renély Alfred : Guigui
Max Fidèle : Samir
Théo Gross : Aubin
Elsa Houben : Jen
Moussa Mansaly : le flic
Anne Benoît : la prof