“un grand pouvoir implique de grandes responsabilités” Oncle Ben.C'est peu dire que le premier Spider-Man : New Generation apporte un souffle nouveau dans le cinéma d'animation. Il est nourri de pop culture, de street art, de comics, de bande dessinée, de pop art et de musique dans un mélange démentiel, poussé encore plus loin dans son graphisme intemporel, multivers artistique. Depuis, d'autres studios d'animation pour adolescents et adultes se sont engouffrés dans la brèche. Nous nous demandions comment l'équipe allait se renouveler pour un second volet, encore plus époustouflant et riche visuellement comme dans sa réflexion. Le cœur du récit reste toujours cette question existentielle : « qui suis-je ? où est ma place ? » La question est d'autant plus complexe quand on doit réécrire son histoire de super-héros en s'émancipant de l'original, Peter Parker. Comment ne pas être une simple copie, mais soi ? Cette interrogation revient de nouveau, multipliée par les milliards de versions du multivers.
S'il n'y avait que cela… A seize ans on aimerait bien être pris un peu plus au sérieux. Ce n'est pas facile quand maman et papa Morales vous voient toujours comme un enfant. Ce n'est pas facile quand un super vilain prend de l'importance et passe de l'anecdotique à la terreur du multivers. Ça l'est encore moins quand les autres Spidermen comptent sur vous pour remettre de l'ordre dans le temps. C'est l'occasion pour l'équipe d'aborder des thèmes plus complexes comme l'anxiété, la dépression, les couleurs de nos sentiments ainsi que les liens unissant la famille, explorés en profondeur. La question continue son bout de chemin à travers les parents de Miles, le père de Gwen, Stacy, et Peter Parker devenu papa. Le film oscille dans les méandres philosophiques et humoristiques dans un maelström de couleurs émotionnelles et virtuelles. C'est complexe sans jamais perdre le spectateur.
Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin Thompson nous proposent une synesthésie animée entre sons et couleurs, l’ouïe et la vue plongeant dans un autre univers. La question de l'oncle Ben s'impose comme un passage incontournable, comme la mort du père, pour que l'enfant devienne adulte. Le destin est écrit dans les mailles du multivers et personne ne peut y échapper. A l'image de Lawrence d'Arabie, Spiderman Morales ne croit pas que le destin soit écrit dans le sable.C'est bien notre façon d'assumer le monde et de le vivre qui définissent ce que nous sommes. Est-ce bien la bonne question ? Est-ce que modifier la tapisserie du temps créerait un nouveau chemin ? En plus des multivers, il faudrait compter sur les variations temporelles multiples. Nous retrouvons ces éléments dans de nombreux récits de science-fiction qui nous ont fait rêver d'un autre moi. La réponse nous viendra dans l'épisode suivant. En attendant, profitons d'une animation bien plus en avance que la réalité.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original et français : Spider-Man: Across the Spider-Verse
Titre québécois : Spider-Man : À travers le Spider-Verse
Réalisation : Kemp Powers, Joaquim Dos Santos et Justin K. Thompson
Scénario : Phil Lord, Chris Miller et Dave Callaham, d'après des personnages créés par Steve Ditko, Stan Lee, Sara Pichelli et Brian Michael Bendis
Musique : Daniel Pemberton
Direction artistique : Araiz Khalid
Décors : Kevin Aymeric et Patrick O'Keefe
Costumes : Brooklyn El-Omar
Son : Anthony Nolan, Isaac Balachandran
Montage : Mike Andrews
Production : Avi Arad, Phil Lord, Chris Miller, Amy Pascal et Christina Steinberg
Production déléguée : Peter Ramsey et Aditya Sood
Coproduction : Alonzo Ruvalcaba
Animation : Federico Abib, Nataliia Alekseieva, Jesus Almela, Juan Couto, Alissar Kobeissi
Sociétés de production : Sony Pictures Animation, Arad Productions, Lord Miller Productions, Pascal Pictures et Sony Pictures Entertainment, présenté par Columbia Pictures, en association avec Marvel Entertainment
Sociétés de distribution :
États-Unis : Sony Pictures Releasing et Columbia Pictures
Québec : Sony Pictures Releasing Canada
France : Sony Pictures Releasing France
Budget : 150 millions de $ (estimation)
Pays de production : États-Unis
Langue originale : anglais
Format3 : couleur - 2,35:1 (Cinémascope) - son Dolby Atmos | Dolby Surround 7.1 | IMAX 6-Track | SDDS | Dolby Digital
Genre : animation 3D, action, aventures, comédie, fantastique, science-fiction, super-héros
Durée : 136 minutes
Dates de sortie : 31 mai 20236
Distribution
Voix originales Shameik Moore : Miles Morales / Spider-Man
Hailee Steinfeld : Gwen Stacy / Spider-Gwen
Oscar Isaac : Miguel O'Hara / Spider-Man 2099
Jake Johnson : Peter B. Parker / Spider-Man
Issa Rae : Jessica Drew / Spider-Woman
Daniel Kaluuya : Hobart « Hobie » Brown / Spider-Punk
Karan Soni : Pavitr Prabhakar / Spider-Man India
Andy Samberg : Ben Reilly / Scarlet Spider
Brian Tyree Henry : Jefferson Davis, le père de Miles
Lauren Vélez : Rio Morales, la mère de Miles
Jason Schwartzman : La Tache
Jorma Taccone : Le Vautour
Shea Whigham : George Stacy
Alfred Molina : Otto Octavius / Docteur Octopus (caméo)
? : Takuya Yamashiro / Spider-ManN
Apparitions en live-action Peggy Lu (VF : Heling Li) : Madame Chen (caméo)
Donald Glover (VF : Diouc Koma) : Le Rôdeur (caméo)
Voix françaises Stéphane Bak : Miles Morales / Spider-Man
Shirine Boutella : Gwen Stacy / Spider-Gwen
Mathieu Kassovitz : Miguel O'Hara / Spider-Man 2099
Valentin Merlet : Peter B. Parker / Spider-Man
Daniel Njo Lobé : Jefferson Davis, le père de Miles
Mar Sodupe : Rio Morales, la mère de Miles
Corinne Wellong : Jessica Drew / Spider-Woman
Grégory Lerigab : Hobie Brown / Spider-Punk
Jérémy Prévost : Peter Porker / Spider-Ham
Zina Khakhoulia : Mary-Jane Watson
Jean-Christophe Dollé : La Tache
Henry-David Cohen : Armadillo
Victoria Grosbois : Lyla
Ethel Houbiers : Miss Calleros
Damien Ferrette : Spider-Man (Spectacular Spider-Man)
Esteban Oertli : Spider-Man (Lego Spider-Man)
Donald Reignoux : un Spider-Man (caméo)
Déborah Perret : Olivia « Liv » Octopus
Gabriel Le Doze : Otto Octavius / Dr Octopus (caméo)