Bruno Beltrame a renoncé à toute ambition littéraire depuis pas mal de temps. De son ancien talent d’écrivain, ne lui reste que le strict nécessaire qui lui permet d’écrire sur commande le livre des autres. Actuellement, il est en train de rédiger la biographie de Tina, ex-pornostar slovaque ; d’autre part, sa passion pour l’enseignement a laissé place à une morne routine de cours à domicile pour étudiants sans entrain, parmi lesquels le jeune Luca. Un beau jour, la mère de l’adolescent se matérialise, faisant à Bruno une révélation : Luca est son fils dont il ignorait l’existence. De plus, elle lui annonce qu’elle est sur le point de partir en Afrique pour six mois. Elle demande à Bruno d’accueillir Luca et de prendre soin de lui sans lui révéler sa véritable identité. C’est alors que débute une cohabitation improbable entre l’apathique ex-professeur et le turbulent adolescent.
Dans son film, Francesco Bruni met face à face un père et un fils dont la rencontre va bouleverser les existences. Si Luca subit une lente mutation sous l’influence paternelle, prenant conscience du pouvoir de la culture et du savoir qui joueront d’ailleurs un rôle éminent à la fin du film, Bruno lui aussi se transforme et remet en cause ses certitudes d’intellectuel embourgeoisé. Ainsi Scialla ! donne l’exemple d’un cinéma qui prend en compte l’évolution des personnages et raconte avec une apparente facilité leurs démêlés à travers des dialogues vifs et tranchants. En fait, Francesco Bruni tente comme il le souligne lui-même de créer une sorte de sous-genre de la comédie à l’italienne, entre la comédie d’auteur et celle qui veut faire rire à tout prix. Pari réussi : il offre au spectateur une comédie légère et divertissante, à laquelle manque sans doute un brin de férocité, mais dont ce dernier sort détendu et souriant. Pas d’erreur, le titre est en lui-même une véritable déclaration d’intention : Scialla ! cool, relax, dans le dialecte pittoresque des jeunes romains.
Bruno Beltrame a renoncé à toute ambition littéraire depuis pas mal de temps. De son ancien talent d’écrivain, ne lui reste que le strict nécessaire qui lui permet d’écrire sur commande le livre des autres. Actuellement, il est en train de rédiger la biographie de Tina, ex-pornostar slovaque ; d’autre part, sa passion pour l’enseignement a laissé place à une morne routine de cours à domicile pour étudiants sans entrain, parmi lesquels le jeune Luca. Un beau jour, la mère de l’adolescent se matérialise, faisant à Bruno une révélation : Luca est son fils dont il ignorait l’existence. De plus, elle lui annonce qu’elle est sur le point de partir en Afrique pour six mois. Elle demande à Bruno d’accueillir Luca et de prendre soin de lui sans lui révéler sa véritable identité. C’est alors que débute une cohabitation improbable entre l’apathique ex-professeur et le turbulent adolescent.
Dans son film, Francesco Bruni met face à face un père et un fils dont la rencontre va bouleverser les existences. Si Luca subit une lente mutation sous l’influence paternelle, prenant conscience du pouvoir de la culture et du savoir qui joueront d’ailleurs un rôle éminent à la fin du film, Bruno lui aussi se transforme et remet en cause ses certitudes d’intellectuel embourgeoisé. Ainsi Scialla ! donne l’exemple d’un cinéma qui prend en compte l’évolution des personnages et raconte avec une apparente facilité leurs démêlés à travers des dialogues vifs et tranchants. En fait, Francesco Bruni tente comme il le souligne lui-même de créer une sorte de sous-genre de la comédie à l’italienne, entre la comédie d’auteur et celle qui veut faire rire à tout prix. Pari réussi : il offre au spectateur une comédie légère et divertissante, à laquelle manque sans doute un brin de férocité, mais dont ce dernier sort détendu et souriant. Pas d’erreur, le titre est en lui-même une véritable déclaration d’intention : Scialla ! cool, relax, dans le dialecte pittoresque des jeunes romains.
Né à Rome en 1961 mais élevé à Livourne, ville natale de sa mère, Francesco Bruni commence une carrière de scénariste en 1991 avec Condominio de Felice Farina. A partir de 1993, il devient le fidèle collaborateur de Paolo Virzi écrivant tour à tour le scénario de La bella vita (1994), Ferie d’agosto (1996), Ovosodo (1997), Baci et abracci (1999), My name is Tanino (2002), Caterina va in città (2003), Tutta la vita davanti (2008), La prima cosa bella (2010) et Tutti i santi giorni (2012). Il travaille aussi avec Mimmo Calopresti (La seconda volta, 1995, avec Nanni Moretti), Francesca Comencini (Le parole del mio padre, 2001) et Roberto Faenza (Il vicerè, 2007). Pour la télévision, il signe l’adaptation des romans d’Andrea Camilleri avec la série du commissaire Montalbano (1998-2008) et de ceux du célèbre auteur de romans policiers, Carlo Lucarelli (Il commissario De Luca, 2008). En 2011, il passe derrière la caméra et tourne Scialla ! (Stai sereno) avec Fabrizio Bentivoglio et Barbora Bobulova. Présenté à Venise dans la section Controcampo Italiano, il remporte le prix du meilleur long métrage de fiction. Grâce à ce film, il obtient aussi le David de Donatello du meilleur réalisateur débutant. Il enseigne actuellement la mise en scène au Centre Expérimental de Cinématographie de Rome.
Alain Claudot, comité de jumelage Reims- Florence