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affiche Piègé

Piègé

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Un film de Yannick Saillet ,
Avec Pascal Elbé, Laurent Lucas, Caroline Bal ,

Genre : Guerre
Durée : 1h18
France

En Bref

Une patrouille de retour de mission, l’Afghanistan, le soleil, la pierre et le sable des montagnes où l’homme perd son arrogance. La troupe se dispute pour une vague raison d’honneur, une faute que nous ne saisissons pas dans toute son ampleur au début. Le retour n’est jamais sans risque, partir, mais peut-être ne jamais revenir. Forcément ces soldats sentent le poids de la petitesse de la vie. La mesure du temps qui passe et se dévore sans aujourd’hui et maintenant, car demain reste une incertitude. Le convoi tombe dans une embuscade, ça mitraille de partout, pas d’appui d’hélico à venir, réagir, bouger ou mourir. Au final, les deux survivants se retrouvent devant un camion bourré d’héroïne, l’un d’eux n’hésite pas. Belle porte de sortie, du fric en veux-tu en voilà, de l’or coulant à flots. Après tout, il fait quoi mon pays, me laisse crever comme un chien dans un pays lointain pour une guerre de chien ! L’autre garde encore l’honneur de la devise, croiser le fer, sauf que nous ne sommes plus dans des films de cape et d'épée, et l’honneur se rhabille souvent avec la vertu. Il finit le pied sur une mine, le cadavre de son pote au pied du veau d’or et une fille prisonnière dans le camion de poudre blanche. La question se pose, que faire, vivre ou mourir, croiser le fer ou s’envoler pour le monde des vivants ?

L’idée était « couillue » vous aurait dit un général d’armée, un type le pied sur une mine et 1h18 pour s’en sortir. Dans la veine de 127H, Buried, Phone game, des réalisateurs avec un scénario aussi maigre qu’un top model vous tiennent en haleine pendant presque deux heures. L’image est belle, manque un peu de jeu avec l’espace cette immensité, où cette toute petite vie prisonnière, le pied sur la bombe attend la dernière heure du jour et de sa vie. Quelques plan sur le camion, une bonne idée de femmes voilées venant chercher la dope à dos d’âne, un môme qui reste pour faire la causette, une prisonnière potiche. Tout fout le camp, le temps se pose comme un ciel gris sans relief et finit par nous emmerder. Nous voudrions nous aussi lever le pied, l’autre cause, brade une montre pour un portable, avec le gamin.


Une patrouille de retour de mission, l’Afghanistan, le soleil, la pierre et le sable des montagnes où l’homme perd son arrogance. La troupe se dispute pour une vague raison d’honneur, une faute que nous ne saisissons pas dans toute son ampleur au début. Le retour n’est jamais sans risque, partir, mais peut-être ne jamais revenir. Forcément ces soldats sentent le poids de la petitesse de la vie. La mesure du temps qui passe et se dévore sans aujourd’hui et maintenant, car demain reste une incertitude. Le convoi tombe dans une embuscade, ça mitraille de partout, pas d’appui d’hélico à venir, réagir, bouger ou mourir. Au final, les deux survivants se retrouvent devant un camion bourré d’héroïne, l’un d’eux n’hésite pas. Belle porte de sortie, du fric en veux-tu en voilà, de l’or coulant à flots. Après tout, il fait quoi mon pays, me laisse crever comme un chien dans un pays lointain pour une guerre de chien ! L’autre garde encore l’honneur de la devise, croiser le fer, sauf que nous ne sommes plus dans des films de cape et d'épée, et l’honneur se rhabille souvent avec la vertu. Il finit le pied sur une mine, le cadavre de son pote au pied du veau d’or et une fille prisonnière dans le camion de poudre blanche. La question se pose, que faire, vivre ou mourir, croiser le fer ou s’envoler pour le monde des vivants ?

L’idée était « couillue » vous aurait dit un général d’armée, un type le pied sur une mine et 1h18 pour s’en sortir. Dans la veine de 127H, Buried, Phone game, des réalisateurs avec un scénario aussi maigre qu’un top model vous tiennent en haleine pendant presque deux heures. L’image est belle, manque un peu de jeu avec l’espace cette immensité, où cette toute petite vie prisonnière, le pied sur la bombe attend la dernière heure du jour et de sa vie. Quelques plan sur le camion, une bonne idée de femmes voilées venant chercher la dope à dos d’âne, un môme qui reste pour faire la causette, une prisonnière potiche. Tout fout le camp, le temps se pose comme un ciel gris sans relief et finit par nous emmerder. Nous voudrions nous aussi lever le pied, l’autre cause, brade une montre pour un portable, avec le gamin.

 Il semble bouger, juste un vent léger qui fait soulever le sable sur ses godillots. Nous, on aimerait qu’il lève le sabot et que l’on se trisse sans demander notre reste pour aller voir Margot. Nous lui dirions comme le pauvre Elbé que nous l’aimons et que la vie est belle. Que les films de mecs où parfois des damoiselles, voyant la lumière dans la salle, entrent et vous disent, mais c’était le seul film en projection. Pourtant, l’idée semblait alléchante, Danny Boyle avec 127 h nous trimbalait avec ce pauvre type au bras coincé dans la roche, Schumacher nous redonnait de l’envie avec sa cabine, Rodrigo Cortés nous tenait en haleine avec un type dans un cercueil. Tout paraissait possible, hélas très vite le film tombe dans les mauvais penchants, pas de rebondissements, même le scorpion qui passe meilleur acteur du film, nous ennuie. Pas de vrai dialogues, chérie je t’aime.

Ah bon, moi aussi,  je vais conduire notre enfant à l’école. Nous avons envie de lui dire, mais merde ducon, tu vas crever, sors-lui des phrases dignes d’un poète, combien elle compte. Combien cette minuscule vie banale devient immense comme une galaxie ! Tout le film prend la même couleur, celle du vide du désert que nous ne voyons pas assez. Il n’existe même pas de Petit Prince pour lui demander de dessiner un mouton et nous emmener dans l’onirisme, le lyrisme, un isme où rêver, trembler, pour ce pauvre type et son talon d’Achille, une mine. Vous finissez par devenir mauvaise langue, huer le cinéma français, rêver d’Un taxi pour Tobrouk, d’un Renoir, d’un Schoendoerffer, Section 317, allez soyons fou d’un Zidi ! Mais vous restez là, ancré comme un navire en attente de passagers, comme Elbé piègé, le pied sur le film métaphore de la mine.

 Patrick Van Langhenhoven

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    •    Titre original : Piégé  

•    Réalisateur : Yannick Saillet  

•    Scénario et dialogues : Yannick Saillet, Jérémie Galan, Patrick Gimenez et Vincent Crouzet.  

•    Producteur : Fabio Conversi, Patrick Gimenez    •    Lieu de Tournage : Ouarzazate    •    Société de production : Chelifilms, Babe Films2 

  •    Sociétés de coproductions : Iron Monkey, My Major Company et Myra Film3 

  •    Distributeur France : Bellissima Films4   

•    Langue : français  

•    Genre : Film de guerre  

•Distribution 

  •    Pascal Elbé : Denis Guillard  

•    Laurent Lucas : Murat 

  •    Caroline Bal : Caroline Fresney 

  •    Arnaud Henriet : Pastres

   •    Jérémie Galan : Junior 

  •    Patrick Gimenez : Le capitaine

   •    Othman Younouss : Afzal 

  •    Eric Aubrahn : Adjudant chef Robin