Novembre
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En Bref
Nous n’entendrons pas le fracas des armes, les cris de douleur, la peur qui s’installe et fait son nid. Nous n’entendrons pas les derniers souffles, les murmures et cris de souffrances des victimes. C’est une cohorte de sonneries qui plonge la France et la section antiterroriste dans l’après. L’urgence est pour les vivants, les morts viendront plus tard. Fred, Inès, Héloïse, Marco et leur équipe se lancent dans une course contre la montre. Tous les voyants sont au rouge. Au cœur de la ville, les tueurs responsables de ce carnage courent. Ils s’apprêteraient à frapper de nouveau. La machine se met en marche, bouscule les habitudes, se faufile dans les angles morts pour renifler la piste. Elle cherche, comme un chien mauvais, pour remonter à l’origine du mal. Du plus haut de l’Etat, Héloïse, jusqu’au témoin providentiel, Samia, chacun jouera son rôle pour éradiquer la menace. C’est cette course folle que nous suivons dans ses moindres détails. Chacun s’agite sans perdre son calme. Chaque pièce du puzzle demande une vérification sérieuse. Il suffit d’un détail vestimentaire, un peu de hasard, un témoin important, pour que se mette en place la scène finale.
Nous allons suivre, dans la grande tradition d’un cinéma français oublié, les rouages de l’antiterrorisme. Une pléiade d’acteurs connus interprète avec justesse les héros de ce moment difficile. Le premier sentiment, rassurant, est celui se savoir bien protégé. Chaque détail compte et comme souvent, le hasard, un rien, un témoin providentiel aident à conclure de la meilleure façon. C’est un cinéma efficace. Chacun, dans cette route semée d’obstacles, trouve ses réponses. Le point de vue est celui des enquêteurs et de la traque. Certains reprocheront au réalisateur de ne pas s’attarder suffisamment sur chaque personnage.
Il faut se méfier de ne pas analyser le film que nous souhaiterions voir. C’est un autre sujet qui demanderait effectivement un autre traitement, plus proche des autres films cités plus haut. L’essentiel est là, avec les questions et répercussions d’un événement qui nous marque encore, comme dans le cinéma d’Henri Verneuil, I comme Icare, par exemple. Chacun joue sa partition avec talent pour nous dévoiler cinq jours intenses d’un pays sous pression. Il reste encore des points de vue à adopter, mais celui-ci est une pierre de plus dans ce jardin de la douleur où l’horizon peut poindre sans crainte.
Patrick Van Langhenhoven
Réalisation : Cédric Jimenez
Scénario : Olivier Demangel
Musique : Guillaume Roussel
Costumes : Stéphanie Watrigant
Photographie : Nicolas Loir
Production : Mathias Rubin et Hugo Sélignac
Sociétés de production : Récifilms, Chi-Fou-Mi Productions et Umedia ; coproduit par France 2 Cinéma
Société de distribution : Studiocanal (France)
Pays de production : France
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : policier, historique, drame
Durée : 100 minutes
Dates de sortie : 22 mai 2022 (festival de Cannes) 5 octobre 2022
Distribution
Jean Dujardin : Fred
Anaïs Demoustier : Inès
Sandrine Kiberlain : Héloïse
Jérémie Renier : Marco
Lyna Khoudri : Samia
Cédric Kahn : Martin
Sofian Khammes : Foued
Sami Outalbali : Kader
Stéphane Bak : Djibril
Raphaël Quenard : Rudy
Jérémy Lopez : Vincent
Victoire Du Bois : Julia
Sophie Cattani : Sarah
Sarah Afchain : Hasna
Lyes Kaouah : Khalid Ben Hamet
Hugo Dillon : Jackie Delattre
Darren Muselet : Attou
Quentin Faure : Benoît
Laurent Maurel : Policier Préfecture
