Un couple d’amoureux pique-nique tranquillement dans un coin de verdure isolé, lorsqu’un événement brutal les contraint à quitter les lieux promptement et à laisser leur charmante installation en plan, une aubaine pour les habitants minuscules de la forêt. Mais le festin va vite devenir l’objet d’une véritable guerre sans merci. La cause ? Une boite de sucre. Une colonie de fourmis noires a découvert le trésor et s’efforce, avec l’aide d’une petite coccinelle orpheline, de le transporter dans leur fourmilière. Alors qu’elles progressent ardemment, leurs rivales, les fourmis rouges, leur barrent le chemin, d’abord intriguées par l’immense boite charriée puis alléchée par son contenu. Sympathiques, pacifistes et futées, les fourmis noires vont devoir faire tout leur possible pour protéger leur butin et sauver la fourmilière menacée par l’armée de rouges, sans pitié et sanguinaires. Grâce au ciel, la petite coccinelle est du voyage…
A lire comme ça, Minuscule – La vallée des fourmis perdues ne paye pas franchement de mine, et vous êtes surement persuadé qu’il n’est pas fait pour vous. Vous imaginez déjà la scène : une salle remplie de bambins hurleures émerveillés devant des protagonistes sous LSD, en caoutchouc flashy. Rassurez-vous, on est loin des superproductions Pixar et autres DreamWorks qui nous mitraillent de héros hurluberlus colorés, formatés et extrêmement bruyants. Ici, l’animation discrète côtoie des décors réels fantastiques et les petites bestioles ne pipent pas mot. Minuscule, à l’origine, c’est un programme court d’une poignée de minutes destiné aux enfants qui, en deux saisons, a su conquérir au delà des frontières par son paroxysme de burlesque proche de Tex Avery dans une poésie bucolique magnifique. Très attendu donc sur grand écran, le concept, armé de ses deux créateurs originels, Thomas Szabo et Hélène Giraud, fait définitivement un pied de nez à l’animation ultra-stimulante d’outre-Atlantique. Inventif, généreux, épuré avec juste ce qu’il faut de second degré pour élargir son public, Minuscule a tout des plus grands, l’intelligence en plus.
Un couple d’amoureux pique-nique tranquillement dans un coin de verdure isolé, lorsqu’un événement brutal les contraint à quitter les lieux promptement et à laisser leur charmante installation en plan, une aubaine pour les habitants minuscules de la forêt. Mais le festin va vite devenir l’objet d’une véritable guerre sans merci. La cause ? Une boite de sucre. Une colonie de fourmis noires a découvert le trésor et s’efforce, avec l’aide d’une petite coccinelle orpheline, de le transporter dans leur fourmilière. Alors qu’elles progressent ardemment, leurs rivales, les fourmis rouges, leur barrent le chemin, d’abord intriguées par l’immense boite charriée puis alléchée par son contenu. Sympathiques, pacifistes et futées, les fourmis noires vont devoir faire tout leur possible pour protéger leur butin et sauver la fourmilière menacée par l’armée de rouges, sans pitié et sanguinaires. Grâce au ciel, la petite coccinelle est du voyage…
A lire comme ça, Minuscule – La vallée des fourmis perdues ne paye pas franchement de mine, et vous êtes surement persuadé qu’il n’est pas fait pour vous. Vous imaginez déjà la scène : une salle remplie de bambins hurleures émerveillés devant des protagonistes sous LSD, en caoutchouc flashy. Rassurez-vous, on est loin des superproductions Pixar et autres DreamWorks qui nous mitraillent de héros hurluberlus colorés, formatés et extrêmement bruyants. Ici, l’animation discrète côtoie des décors réels fantastiques et les petites bestioles ne pipent pas mot. Minuscule, à l’origine, c’est un programme court d’une poignée de minutes destiné aux enfants qui, en deux saisons, a su conquérir au delà des frontières par son paroxysme de burlesque proche de Tex Avery dans une poésie bucolique magnifique. Très attendu donc sur grand écran, le concept, armé de ses deux créateurs originels, Thomas Szabo et Hélène Giraud, fait définitivement un pied de nez à l’animation ultra-stimulante d’outre-Atlantique. Inventif, généreux, épuré avec juste ce qu’il faut de second degré pour élargir son public, Minuscule a tout des plus grands, l’intelligence en plus.
Il aura fallu presque quatre ans à Giraud et Szabo pour mettre bout à bout les éléments de Minuscule. Véritable prouesse technique, le film exploite ce que le numérique fait de mieux : des prises de vue réelles à couper le souffle, des maquettes en dur et des animations plus vraies que nature. Sans parler de la prouesse d’une 3D complexe pleine de sens qui sublime des incrustations impeccables, même dans les scènes très rapides de course poursuite, mises en scène avec vitalité. Grâce à cette performance visuelle, Minuscule se rapproche davantage d’une version kids de Microcosmos qu’aux productions fourmilière des studios américains (Fourmiz, 1 001 pattes) qui prônent l’anthropomorphisme. Ici, les bestioles émettent des sons improbables pour communiquer et fond des bruits de périphérique parisien quand elles volent. Nulle question de documentaire donc, on est bien dans un film d’aventure qui n’a rien à envier au plus féroce des westerns.
Le récit, enlevé et percutant, s’affranchit sans mal des nombreux épisodes précédents pour se forger une identité propre. Véritable fiction de grand écran, l’aventure nous conte un parcours initiatique, une aventure périlleuse, sarcastique, parfois cruelle avec, en toile de fond, un message écolo presque subliminal (cannettes et autres boites d’allumettes laissées par les humains dans la nature…). Spectacle foncièrement généreux sans ornement superflu, Minuscule – La vallée des fourmis perdues nous offre une aventure cinématographique riche d’idées, tendrement ingénieuse, qui témoigne d’un savoir-faire français de qualité où la technique se met habilement au service de l’imagination, sans surenchère. Il fallait oser…
Eve BROUSSE