Les incohérences comme la mère call girl enfantent du dernier rejeton des enfers. Je ne vous raconte pas le nombre d’Antéchrist se baladant dans le monde. Le couteau ancien sorti de nulle part, seule arme capable d’anéantir le mal. Les dossiers secrets du Vatican veulent s’inscrire dans la lignée de Damien et L’exorciste, mais rejoignent très vite, Devil Inside, dernier exorcisme partie 2, dans la playlist des navets infernaux. Loin des codes du genre, il peine à trouver un premier souffle, laissant les spectateurs figés et déçus devant tant de vide. C’est la triste farce de tous ces films sans saveur. Vous prenez une blondinette au look de top model.

Elle crie bien fort, se contorsionne comme une gymnaste, fait les gros yeux avec la bouche ouverte. Et surtout, elle expose sa plastique aux mauvais traitements du démon. ″L’exorcisme a demandé six jours de tournage, ce qui représente vingt-deux pages du scénario. C’était extrêmement dur physiquement, surtout d’être enchaînée au mur et de crier. C’était épuisant″, avoue l’actrice. Nous rajouterons deux, trois types en bure noire, un petit copain et un père, fervent croyant, dépassés et le tour est joué. Nous enflammerons le chaudron des sorcières, avec le Vatican pour faire classe et un secret de polichinelle, la venue de l’Antéchrist. La fin est un ramassis de mauvais goût du genre exorcisme à deux francs six sous, avec le seul effet honorable.

Nous sommes loin de ses ainés, La malédiction, Constantin, Rosemary’s baby, L’Antéchrist 1974, La fin des temps, Les âmes perdues pour ne rappeler que les plus intéressants. Le spectateur, s’il souhaite éviter la possession par le dépit et la vague idée de se faire pigeonner par un corbeau et une donzelle de magazine, se reportera à la liste ci-dessus pour plus de sensations fortes. ″Il n’y a ni décapitations, ni hémoglobine, et personne ne se fait poignarder dans l’oeil. On n’y trouve aucun des trucages qu’on utilise habituellement dans les films d’horreur. Le maître-mot est subtilité. Le film décrit une lente escalade dans l’horreur″, commente Richard Wright.

Le film d’Antéchrist est définitivement  mort avec cet ersatz et l’âge d’or du film fantastique avec lui. Il ne nous reste que des séries B, limite série Z, et invoquer le bon vieux temps où, avec moins de moyens, mais beaucoup plus de sensations, le cinéma fantastique faisait dresser les cheveux sur la tête des mômes que nous étions. Pour information, selon certaines prédictions, l’Antéchrist serait déjà parmi nous et je le soupçonne de nous jouer un mauvais tour avec ces productions le mettant en scène !

Patrick Van Langhenhoven

Titre original : The Vatican Tapes

    Titre français : Les Dossiers secrets du Vatican

    Réalisation : Mark Neveldine

    Scénario : Christopher Borrelli, d'après une histoire de Chris Morgan et Christopher Borrelli

    Direction artistique : Jerry Fleming

    Costumes : Lindsay McKay

    Photographie : Gerardo Mateo Madrazo

    Montage : Eric Potter

    Musique : Joseph Bishara

    Production : Chris Cowles, Gary Lucchesi, Chris Morgan et Tom Rosenberg

    Sociétés de production : H2F Entertainment, Lakeshore Entertainment et Lionsgate

    Société(s) de distribution : Drapeau : États-Unis Lionsgate, Drapeau : France Metropolitan Filmexport

    Pays d’origine :  États-Unis

    Langue originale : anglais

    Format : couleur -

    Genre : Horreur

    Dates de sortie1 : France : 29 juillet 2015 - 12 ans lors de sa sortie en salles

Distribution

     Olivia Taylor Dudley : Angela Holmes

    Kathleen Robertson : Dr. Richards

    Michael Peña : le père Lozano

    Djimon Hounsou : Vicar Imani

    Dougray Scott : Roger Holmes

    John Patrick Amedori : Pete

    Tehmina Sunny : une reporter

    Michael Paré : inspecteur Harris

    Daniel Bernhardt : un agent de sécurité de l'asile