Depuis la mort de son mari, Elise (Marilyne Canto) vit seule avec son fils Léo (Samson Dajczman). Entre l'éducation du jeune Léo et son travail de guide au musée du Louvre, son quotidien est rempli mais il n'empêche pas de lire la tristesse sur le visage de cette épouse.
Bien sûr il y a Paul (Antoine Chappey), le bel amant qui tente de croire à leur histoire, essuie la colère de la femme qu'il aime en espérant un jour qu'Elise, elle aussi accepte ses sentiments pour lui et puisse entrevoir de nouveau le bonheur d'une vie familiale.
Le sens de l'humour est le premier long-métrage de la comédienne Marilyne Canto qui s'était déjà fait remarquer en tant que réalisatrice avec le court Fais de beaux rêves (César du meilleur court-métrage en 2006).
Le film comporte une dimension clairement autobiographique et c'est ce qui rend sûrement si juste l'interprétation des deux acteurs principaux. En effet, Marilyne Canto a perdu son compagnon Benoit Régent brutalement en 1994 et Antoine Chappey est son amant actuel. Mais que nous raconte réellement ce premier film ?
Depuis la mort de son mari, Elise (Marilyne Canto) vit seule avec son fils Léo (Samson Dajczman). Entre l'éducation du jeune Léo et son travail de guide au musée du Louvre, son quotidien est rempli mais il n'empêche pas de lire la tristesse sur le visage de cette épouse.
Bien sûr il y a Paul (Antoine Chappey), le bel amant qui tente de croire à leur histoire, essuie la colère de la femme qu'il aime en espérant un jour qu'Elise, elle aussi accepte ses sentiments pour lui et puisse entrevoir de nouveau le bonheur d'une vie familiale.
Le sens de l'humour est le premier long-métrage de la comédienne Marilyne Canto qui s'était déjà fait remarquer en tant que réalisatrice avec le court Fais de beaux rêves (César du meilleur court-métrage en 2006).
Le film comporte une dimension clairement autobiographique et c'est ce qui rend sûrement si juste l'interprétation des deux acteurs principaux. En effet, Marilyne Canto a perdu son compagnon Benoit Régent brutalement en 1994 et Antoine Chappey est son amant actuel. Mais que nous raconte réellement ce premier film ?
Sur l'affiche, un trio (Elise, Paul et le jeune Léo) marche côte à côte, sourires complices des deux amants, bonheur affiché du fils. Ce bonheur naissant ne pointera son nez qu'à la toute fin du film qui se concentre plus sur la tentative de deuil d'Elise et Léo et du combat que mène Paul pour trouver sa place dans cette souffrance.
Marilyne Canto ne laisse de place à personne d'autre. Construit presque en huis-clos (appartement, musée et les quelques rues parisiennes que ce trio arpente, toujours les mêmes : celles du quotidien).
Nous ne verrons pas la vie de Léo à l'école, nous ne verrons pas les voisins d'Elise, les amis de Paul...
Le film se concentre sur les émotions, les non-dits, Léo tente d'exprimer sa souffrance à sa mère, conserve précieusement le souvenir de son père auprès de lui (sa clarinette avec laquelle il dort). Elise oscille entre extrême froideur et bonheur retrouvé.
On ne peut pas retirer au film son extrême sensibilité et la délicatesse qui émane de ce drame ordinaire.
L'histoire se déroule sous nos yeux, sans tomber dans le pathos, sans que les conflits entre Elise et Paul ne débordent... Malheureusement, la belle histoire (vécue) racontée par Marilyne Canto, comme elle conte aux enfants l'histoire des tableaux de Claude Monet au musée du Louvre, ne parvient pas à décoller.
Cette chronique dramatique peut-être trop personnelle manque quelque peu d'émotion, toujours dans un entre-deux, le film ennuie petit à petit malgré les belles performances des acteurs (et surtout celle du jeune Samson Dajczman).
Le sens de l'humour est sincère, offre de beaux moments mais ne parvient néanmoins pas à se sortir d'une certaine banalité. Les intentions sont bonnes, le résultat plat.
Sarah Lehu