Depuis la mort de sa femme, il ne reste que cet oiseau, rossignol chanteur devenu vieux. Il est temps de tenir sa promesse et de libérer le volatile dans le village natal, premier amour, premier chant de l’âme. Zhigen comprend que depuis que le volatile se tait, maussade, que sa voix ne s’élance plus vers le ciel, il est temps d’entreprendre la dernière migration. Son fils ne le comprend plus depuis longtemps. Il l’accuse toujours d’avoir perdu la petite Renxing au marché aux oiseaux, il y a … À cause de cette erreur, un oubli, une main qui se lâche, une jeune pousse errant dans la foule. Aujourd’hui, architecte célèbre, son fils court le monde pour ses projets et sa belle-fille ne possède pas plus de temps. Un concours de circonstances, on ne bouge pas le mariage d’un fils, leur dit la femme à tout faire.
Il faut trouver un ange gardien pour la petite capricieuse. Contre l’avis de son mari Chongyi, Qianing confie la petite à son grand-père qui entreprend un voyage vers sa terre d’origine pour libérer l’oiseau. Le début de la balade se passe plutôt bien, Renxing concentrée sur sa tablette s’intéresse peu au monde qui l’entoure. Une panne de car et une pièce qui ne vient pas poussent le vieillard et la gamine à prendre les raccourcis de campagne. Hélas l’aventure ne fait que commencer entre la nuit dans une grotte, un buffle à caresser, des copines à se faire dans un village perdu. Il existe bien d'autres découvertes pour une enfant qui entrera dans le monde de l’adolescence en connaissant un peu mieux le monde. Tout ceci n’arrangera pas les relations avec Chongyi le père, le grand-père Zhigen a bien du souci à se faire, mais les petits dieux farceurs du destin cachent bien leur jeu non ?
Depuis la mort de sa femme, il ne reste que cet oiseau, rossignol chanteur devenu vieux. Il est temps de tenir sa promesse et de libérer le volatile dans le village natal, premier amour, premier chant de l’âme. Zhigen comprend que depuis que le volatile se tait, maussade, que sa voix ne s’élance plus vers le ciel, il est temps d’entreprendre la dernière migration. Son fils ne le comprend plus depuis longtemps. Il l’accuse toujours d’avoir perdu la petite Renxing au marché aux oiseaux, il y a … À cause de cette erreur, un oubli, une main qui se lâche, une jeune pousse errant dans la foule. Aujourd’hui, architecte célèbre, son fils court le monde pour ses projets et sa belle-fille ne possède pas plus de temps. Un concours de circonstances, on ne bouge pas le mariage d’un fils, leur dit la femme à tout faire.
Il faut trouver un ange gardien pour la petite capricieuse. Contre l’avis de son mari Chongyi, Qianing confie la petite à son grand-père qui entreprend un voyage vers sa terre d’origine pour libérer l’oiseau. Le début de la balade se passe plutôt bien, Renxing concentrée sur sa tablette s’intéresse peu au monde qui l’entoure. Une panne de car et une pièce qui ne vient pas poussent le vieillard et la gamine à prendre les raccourcis de campagne. Hélas l’aventure ne fait que commencer entre la nuit dans une grotte, un buffle à caresser, des copines à se faire dans un village perdu. Il existe bien d'autres découvertes pour une enfant qui entrera dans le monde de l’adolescence en connaissant un peu mieux le monde. Tout ceci n’arrangera pas les relations avec Chongyi le père, le grand-père Zhigen a bien du souci à se faire, mais les petits dieux farceurs du destin cachent bien leur jeu non ?
Philippe Muyl s’intéresse au passage entre les générations, le poids de la transmission, de l’éveil des individus confrontés en général à la nature. Si l’inspiration, la thématique de base empruntent celle du Papillon avec Michel Serrault, le film suit un autre chemin de traverse. Magique nous entrainait dans le cœur d’un cirque et d’un petit garçon sous fond de musique découvrant la vie. C’est l’enfance dans sa confrontation au monde, en général le passage de l’enfance à l’adolescence, moins traité que celui de l’adolescent à l’adulte. Il n’est nul besoin de connaître la tradition chinoise pour rentrer dans le film, même s'il est imprégné de taoïsme ou de bouddhisme zen. Tous les personnages connaitront une évolution, un passage dans le cœur de leurs sentiments perdus à retrouver.
Le père et la mère retrouveront les voies de l’amour que le travail laissait sur le bord de la route. Le grand-père c’est celui des souvenirs, braises se ranimant avec le vent dans les arbres, les paysages de la terre des origines. Là où son cœur épouse les battements de celui de sa femme tant aimée. La petite fille citadine, branchée à ses objets modernes, portable, tablette comprend que la nature a plus à lui apporter en découvertes. L’important n’est pas de les vivre sur l’écran, mais en vrai. Goûter la force d’un arbre millénaire où se cacher et grimper comme un petit singe malicieux, se baigner dans l’eau vive d’un torrent, prendre le pouls de l’univers. Elle devient le catalyseur qui finit par rassembler dans sa promesse d’avenir le fils et le père. L’oiseau est le vieux sage taoïste, souvent muet, c’est son silence, ses non-dits qui apportent l’éveil.
C’est la découverte d’une Chine magnifique et différente de celle du cinéma chinois que les Occidentaux découvrent sur leurs écrans. Cette dernière se montre en général sous le signe de la noirceur et de la douleur. Philippe Muyl choisit la voie de la poésie, son film devient une fable, un conte poétique où les citadins pourront apparaître perdus sans leurs objets du culte, portable et compagnie. Il nous plonge par ses éclairages et son choix de paysages magnifiques, loin des cartes postales, avec les sourires et la joie de vivre de gens simples.
C’est ce discours d’un retour aux valeurs essentielles, celles du temps qui passe, d’un regard, d’une main, d’un mot d’amour. Il n’existe aucune naïveté, juste le temps qui passe et la vie qui s’élance pour courir le long du vent et des forêts là où bat le cœur du monde. C’est un film sans violence pour toute la famille où les paraboles surfent sur l’eau d’un lac où nagent les carpes et dans le ciel un oiseau qui chante. D'ailleurs, l’enfant et l’oiseau marquent l’éternité du temps recommencé, demain ils nous succéderont et d’autres enfants porteront l’avenir du monde dans leurs mains.
Patrick Van Langhenhoven
Autre titre : Ye Ying - Le promeneur d'oiseau
Réalisation : Philippe Muyl
Scénario : Philippe Muyl
Production : Stellar Mega Films, EnVision Films, Pan Eurasia Films
Lieu de tournage : République populaire de Chine
Distribution : UGC
Image : Sun Ming
Musique : Armand Amar
Montage : Manuel De Sousa, Kako Kelber
Durée : 100 minutes
Distribution
Baotian Li : Zhu Zhi Gen (Le grand-père)
Xiao Ran Li : Ren Quan Ying (La mère)
Hao Qin : Zhu Chong Yi (Le père)
Xin Yi Yang : Ren Xing (La petite fille)