Une bande de gentils garçons et jeunes filles part en virée pour un week-end de débauche et de liberté. En cours de route, leur voiture tombe en panne au milieu de nulle part. Woody, le plus téméraire, se rend à la station-service du coin pour rencontrer son destin. L'arrivée inopinée de Slausen, un brave type du coin, permet de sortir de la mouise nos gentils garçons et filles. Ils débarquent dans un étrange musée de cire, passion de leur sauveur. Ils ignorent qu’à la nuit tombée les poupées s’agitent et le frérot de Slausen s’amuse avec ses proies comme un chat avec une souris. Et c’est parti pour une nuit d’horreur. Elle sera longue et au petit jour, peu de survivants pourront dire « j’y étais ! ».
David Schmoeller, spécialiste du cinéma d’horreur de série B, se lance dans le survival et slasher, avec peu de moyens. Petit film oublié qui ne manquera pas d’intéresser les spécialistes et fans du genre. Le réalisateur installe une ambiance prenante sur un scénario léger. Le but du jeu n’est pas un long discours, mais beaucoup de morts avec effet et un soupçon de suspense. Il nous rappelle que dans les années 70 le genre explose et propose des films de série B comme « Le piège ».
Ce genre se fera remarquer avec des classiques comme « Massacre à la tronçonneuse » (1974), parfois mise dans le survival, « La colline à des yeux » (1979). Après un passage par l’Italie avec « La Baie sanglante » (1971) de Mario Bava, à qui on prête la naissance du genre. Il connaît son âge d’or avec « Vendredi 13 », « Halloween », « Freddy », « Scream ». On pense que l’inspiration viendrait de « Psychose » (1960) d’Alfred Hitchcock, « Le Voyeur » (1960) de Michael Powell ou bien « La Maison de l’épouvante » (1969) de Michael Armstrong. David Schmoeller respecte le genre avec un psychopathe qui n’a pas à rougir face aux ténors du genre. Une bande de jeunes filles aux cris effarouchés, courant plus vite que leur ombre pour échapper à la mort.
Le décor du musée un peu chaotique est une bonne idée, peut-être une source d’inspiration pour d'autres comme « Chucky ». La musique obsédante de l'excellent Pino Donaggio, compositeur de Brian De Palma, et quelques séquences bien trouvées, méritent que l’on s’attarde sur Piège. C’est une bonne idée de le sortir dans la collection Midnight qui regroupe un autre père du genre « Black Christmas » (1974) de Bob Clark. C’est souvent l’occasion de redécouvrir des petites perles qui marquèrent nos jeunes années comme « Inseminoid », « La course à la mort de l’an 2000 », « Mort ou vif », « Basket case », un des films préférés de Quentin Dupieux.
Patrick Van Langhenhoven
Support vidéo : 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 1.85
Langues Audio : français - anglais 5.1 DTS-HD
Sous-titres : français
Edition : Carlotta
Bonus :
Bande-annonce
Titre : Le Piège
Titre original : Tourist Trap
Réalisation : David Schmoeller
Scénario : J. Larry Carroll et David Schmoeller
Production : Leonard Baker, Charles Band, J. Larry Carroll et Irwin Yablans
Société de production : Charles Band Productions
Musique : Pino Donaggio
Photographie : Nicholas Josef von Sternberg
Montage : Ted Nicolaou
Décors : Robert A. Burns
Costumes : Christine Boyar
Pays d’origine : États-Unis
Format : Couleurs - 1.85:1 - Mono - 35 mm
Genre : Horreur
Durée : 90 minutes
Dates de sortie : 16 mars 1979 (États-Unis), 30 avril 1980 (France)
Film interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en France.
Interdit aux moins de 12 ans aujourd'hui
Date de sortie vidéo : 19 juillet 2022
Distribution
Chuck Connors (VF : Claude Bertrand) : Mr Slausen
Jocelyn Jones (VF : Sylvie Feit) : Molly
John Van Ness (VF : Patrick Poivey) : Jerry
Robin Sherwood (VF : Annie Balestra) : Eileen
Tanya Roberts (VF : Francine Lainé) : Becky
Dawn Jeffory (VF : Maïk Darah) : Tina
Keith McDermott (VF : Jean Barney) : Woody
Shailar Coby : Davey
Linnea Quigley : un mannequin
Arlecchino : un mannequin
Victoria Richart : un mannequin
Millie Dill : un mannequin
Albert Band : le grand-père