Dans la lignée du Cœur des hommes (1,2 et 3) ou de Nos plus belles vacances, la dernière comédie de mœurs de Philippe Lellouche, Le Jeu de la Vérité, veut s’inscrire dans un héritage français de terroir, d’amitiés irrévocables et de nostalgie, qui s’articule plus ou moins subtilement autour des valeurs fondamentales de la vie : la loyauté, l’amour, l’amitié, la famille. Mais aussi dans ce mal contemporain qu’est la mode de ces quadras adulescents qui, lassés par leur quotidien, replongent avec délice dans leurs souvenirs de jeunes fous aux conquêtes multiples en se congratulant mutuellement. A un détail près qu’ici, les trois vieux potes, qui ont pour coutumes de se retrouver pour le diner une fois par semaine pour échanger leurs sentiments, vont se retrouver face à leur fantasme de lycée, la belle Margaux, désormais paraplégique. Ce quatrième personnage va alors provoquer un enchainement de secousses dans le ciboulot de nos trois quadras, remettant en questions bien des choses…
Sans doute enhardit par le succès surprise du Prénom ou d’Amitiés Sincères, autres pièces de théâtre récemment adaptées au cinéma, il n’a pas fallut longtemps pour mettre sur pieds Le Jeu de la vérité. Avant d’être une pièce de théâtre qui triompha sur les planches de 2005 à 2008, le projet prend racine dans une histoire de vrais potes dans la vraie vie : Philippe Lellouche (auteur), sa femme Vanessa Demouy et leurs meilleurs amis Christian Vadim et David Brécourt créent de toutes pièces cette histoire de retrouvailles et la portent à bout de bras durant trois ans. C’est donc sans hésiter une seconde que les quatre amis ont accepté de remettre le couvert pour cette adaptation grand écran signée François Desagnat (co-réalisateur de La Beuze). Une transposition maladroite et tronquée à la pioche qui prouve qu’il n’est pas toujours bon de mixer les arts.
Dans la lignée du Cœur des hommes (1,2 et 3) ou de Nos plus belles vacances, la dernière comédie de mœurs de Philippe Lellouche, Le Jeu de la Vérité, veut s’inscrire dans un héritage français de terroir, d’amitiés irrévocables et de nostalgie, qui s’articule plus ou moins subtilement autour des valeurs fondamentales de la vie : la loyauté, l’amour, l’amitié, la famille. Mais aussi dans ce mal contemporain qu’est la mode de ces quadras adulescents qui, lassés par leur quotidien, replongent avec délice dans leurs souvenirs de jeunes fous aux conquêtes multiples en se congratulant mutuellement. A un détail près qu’ici, les trois vieux potes, qui ont pour coutumes de se retrouver pour le diner une fois par semaine pour échanger leurs sentiments, vont se retrouver face à leur fantasme de lycée, la belle Margaux, désormais paraplégique. Ce quatrième personnage va alors provoquer un enchainement de secousses dans le ciboulot de nos trois quadras, remettant en questions bien des choses…
Sans doute enhardit par le succès surprise du Prénom ou d’Amitiés Sincères, autres pièces de théâtre récemment adaptées au cinéma, il n’a pas fallut longtemps pour mettre sur pieds Le Jeu de la vérité. Avant d’être une pièce de théâtre qui triompha sur les planches de 2005 à 2008, le projet prend racine dans une histoire de vrais potes dans la vraie vie : Philippe Lellouche (auteur), sa femme Vanessa Demouy et leurs meilleurs amis Christian Vadim et David Brécourt créent de toutes pièces cette histoire de retrouvailles et la portent à bout de bras durant trois ans. C’est donc sans hésiter une seconde que les quatre amis ont accepté de remettre le couvert pour cette adaptation grand écran signée François Desagnat (co-réalisateur de La Beuze). Une transposition maladroite et tronquée à la pioche qui prouve qu’il n’est pas toujours bon de mixer les arts.
Ne voulant pas tomber dans du « théâtre filmé », Lellouche et Desagnat ont essayé de ponctuer la narration chacun de leur côté de quelques originalités, l’un par une réécriture (toute relative) de certaines scènes et l’autre, par son œil nouveau et une mise en scène inspirée de références telles que Carnage de Polanski, chef d’œuvre du huis clos hystérique. Car de même que Le Prénom, l’ensemble de l’action du Jeu de la Vérité se déroule au sein d’un appartement ; et si cette unité de lieu nous rapproche tout de même d’une scène de théâtre, les nombreux angles de vue du réalisateur tendent tant bien que mal à nous en défaire. Cela dit, le film a beau être très fidèle à la pièce dans son fond, il y a quelque chose dans la forme qui ne colle pas au cinéma. Le cadre de l’écran n’arrive jamais vraiment à capter les comédiens qui, malgré leur bonne volonté manifeste, ne sont que l’ombre d’eux-mêmes. D’autant que la dimension cinématographique accentue la morale pesante de la besogne sur la tolérance, la loyauté et l’ouverture d’esprit.
D’une pièce « feel good » post-crisis, François Desagnat accouche d’un Jeu de la Vérité bizarrement très borné, bercé par une morale au fond creux qui flotte sur la performance de ses bons acteurs de théâtre. Résultat en demi-teinte, donc, que seuls les fans de la pièce et les adeptes de légèreté (sans dire vacuité) scénaristique seront susceptibles d’apprécier.
Eve BROUSSE