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affiche La morsure

La morsure

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Un film de Romain de Saint-Blanquat,
Avec Léonie Dahan-Lamort, Lilith Grasmug, Fred Blin,

Genre : Fantastique
Durée : 1h25
France

En Bref

Françoise, jeune pensionnaire d’un lycée catholique, est persuadée que sa mort est proche. Elle est bien décidée à vivre cette dernière nuit des Cendres comme un ultime cadeau du ciel avant le tombeau. Elle ressemble à une sorcière avec son pendule divinatoire aux réponses justes. Elle entraine son amie Delphine dans une soirée perdue au cœur de la forêt. La danse envoutante porte leur corps vers les chemins de la transe et de l’oubli. La nuit n’est pas finie et, comme dans les contes de notre enfance, même les sorcières peuvent faire d’étranges rencontres. Les deux jeunes filles finissent la soirée en compagnie d’un vampire et d’un jeune garçon qui séduit Delphine. Est-ce que tout ceci est un rêve, une réalité qui finira par leur ouvrir les portes d’une autre perception vers l’enfer ou le paradis ? 


On pense à ces chansons mettant en garde les jeunes filles qui veulent aller danser sur le pont de Nantes. L’histoire se déroule en 1967, donnant un étrange goût de rétro à une époque qui croyait encore aux sorcières. Par moments, on se croirait dans un film de Jean Rollin, comme Le Frisson des vampires (1970) en moins dénudé. On peut le lire comme une transgression qui punit les jeunes filles peu sages ou une révolution annonçant mai 68. C’est l’année d’une jeunesse non conformiste, en révolte, rejetant toutes les valeurs anciennes pour se construire un avenir plus libre. C’est aussi le passage à l’âge adulte, quand on perd l’innocence de l’enfance. L’image de la sorcière est peu marquée et semble relever d’un désir marginal et magique plus que d’une réalité. Est-ce que tout ce monde n’est pas dans la tête de Françoise, le réel et l’imaginaire s’interpellent jusqu'à la scène - trop longue - de la soirée. Apparait un séducteur qui pourrait être le diable, un jeune vampire en quête de sa proie.


La bonne idée est ce jeu trouble d’une mythologie de la sorcière, du diable, des vampires avec deux héroïnes pensionnaires d’un lycée catholique. Dommage que ce tiraillement entre sorcellerie et religion ne soit pas assez marqué. La soirée s’étire en longueur et finit par perdre le spectateur, las de ces corps qui se tortillent sans but. Il nous captive de nouveau dans sa seconde partie avec cette errance dans la forêt, la nuit, comme dans les contes d’autrefois. Romain de Saint-Blanquat donne une certaine esthétique intéressante, romantique, onirique, travaillée à son film. La forêt prend les couleurs de la nuit avec des éclairages comme des fils de lumière, des ruisseaux bataillant entre la nuit et le jour. La partie pensionnat se pare des couleurs des vieux films des années 50, 60. La morsure est un premier film intéressant dans sa volonté d’un choix esthétique personnel marqué, plus proche du romantisme gothique que de l’horreur sanglante.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


titre : La Morsure
 Réalisation Romain DE SAINT-BLANQUAT
Production déléguée Marc-Benoît CRÉANCIER
Production Exécutive Marine MARY
Direction de production Jérôme BRIAND Yuki KURODA
Régie Marie LEDOUX
Supervision effets physiques Raphaël GUIONNET
Direction de la photographie Martin ROUX
Son François ADBELNOUR
Supervision musicale Martin CARAUX
Décors Sébastien GONDEK
Costumes Véronique GÉLY
Maquillage Mélanie BRUNEAU
Coiffure Aude COGREL
Coordination post-production Sébastien CRUEGHE
Montage image Sanabel CHERQAOUI
Montage son Cyprien VIDAL
Bruitage Gadou NAUDIN
Post-synchronisation, bruitages Samuel ROUILLARD
Etalonnage Laurent RIPOLL VFX Luc Olivier PLESSE

Distribution

Françoise Léonie DAHAN-LAMORT
Delphine Lilith GRASMUG
Daniel Cyril METZGER
Christophe Maxime ROHART
Maurice Fred BLIN
Jean-Pierre Vincent BELLÉE
Alain Madame Royer
Nathan CHAPUIS-GUNTZBURGER
Virginie PICARD
Jean BARRIER
Ludivine ANBERRÉE
Camille ROESCH

Sarah VIENNOT