Dans les années 60 et 70, l’Amérique (on ne disait pas encore les States ou les US), a accouché d’artistes inclassables autant qu’inoubliables. Dans le secteur musical, ils sont entrés directement au panthéon du rock et dans l’histoire. Jim Morrison, Jimmy Hendrix ou Janis Joplin, celle qui nous occupe aujourd’hui, tous sont entrés dans la légende, tous morts à 27 ans.
Janis n’était pas prédestinée à devenir star. Née au Texas à Port Arthur, pays conservateur où le Ku Klux Klan sévit allègrement, fille de la middle class avec un papa travaillant dans le pétrole, Janis ne trouve pas sa place. Elle n’a pas le look des filles de magazine, elle ne supporte pas l’autorité et se fait virer de la chorale. Elle subit toutes sortes d’affronts concernant son apparence et ses idées « étranges » (ne pense qu’à la liberté, est contre la ségrégation raciale). C’est en allant à San Francisco qu’elle commence à entrevoir d’autres possibilités, d’autres façons de vivre.
Elle découvre sa voix, puissante, féline, pour tout dire… noire ! Elle qui adore Odetta et Big Mama Thornton, va pouvoir trouver son style, sa voie. Elle intègre le groupe Big Brother and the Hoding Company qu’elle quittera sous la pression des producteurs à mesure que sa notoriété enfle. Le coup de tonnerre est le festival pop de Monterey où elle est révélée.
Dans les années 60 et 70, l’Amérique (on ne disait pas encore les States ou les US), a accouché d’artistes inclassables autant qu’inoubliables. Dans le secteur musical, ils sont entrés directement au panthéon du rock et dans l’histoire. Jim Morrison, Jimmy Hendrix ou Janis Joplin, celle qui nous occupe aujourd’hui, tous sont entrés dans la légende, tous morts à 27 ans.
Janis n’était pas prédestinée à devenir star. Née au Texas à Port Arthur, pays conservateur où le Ku Klux Klan sévit allègrement, fille de la middle class avec un papa travaillant dans le pétrole, Janis ne trouve pas sa place. Elle n’a pas le look des filles de magazine, elle ne supporte pas l’autorité et se fait virer de la chorale. Elle subit toutes sortes d’affronts concernant son apparence et ses idées « étranges » (ne pense qu’à la liberté, est contre la ségrégation raciale). C’est en allant à San Francisco qu’elle commence à entrevoir d’autres possibilités, d’autres façons de vivre.
Elle découvre sa voix, puissante, féline, pour tout dire… noire ! Elle qui adore Odetta et Big Mama Thornton, va pouvoir trouver son style, sa voie. Elle intègre le groupe Big Brother and the Hoding Company qu’elle quittera sous la pression des producteurs à mesure que sa notoriété enfle. Le coup de tonnerre est le festival pop de Monterey où elle est révélée.
Amy Berg réalise, avec des bandes d’archives fournies, un documentaire sensible qui s’attache à la personne de Janis, plus qu’à sa musique à proprement parler, même si de nombreux extraits nous font revivre son parcours hors norme. Nous sommes typiquement dans la courbe ascension et chute d’une météorite, canevas qui pourrait s’appliquer à de nombreux artistes de cette époque. Ce qui fait la différence, c’est Janis. Fidèle à sa famille, elle se dit désolée de ne pas correspondre à la fille que ses parents auraient pu rêver. Tout en elle cherche l’amour, la reconnaissance. Les blessures de jeunesse semblent ne pas pouvoir être guéries. Quand on lui demande si elle est ambitieuse, elle réfléchit et répond que c’est vrai mais pas pour obtenir une vaine gloire, pour se sentir aimée et reconnue.
Dans les témoignages émus, des années plus tard, son entourage décrit sa difficulté à « redescendre » de cet état particulier qu’est le succès en scène. La solitude lui pèse quand les musiciens retrouvent leurs copines et qu’elle regagne sa chambre. C’est une des raisons sans doute qui la font rencontrer la petite sister heroin… qui aura raison d’elle.
Janis est certes, un doc classique, mais le matériel touche directement le spectateur. Beaucoup de lettres de la main de la chanteuse, quelques peintures…Si l’on veut apprendre plus sur elle on peut se documenter ailleurs. On peut regretter de ne pas avoir d’éléments sur ses rapports avec les autres artistes de l’époque. On est là pour sentir, ressentir et de ce point de vue, c’est très réussi. On est également amené à penser à une « héritière » directe, morte aussi à 27 ans, Amy Whinehouse. Peut-être le moment pour les anciens de conseiller à leurs enfants d’aller voir le film pour reprendre le fil incessant de l’histoire de la musique.
Françoise POUL
Compositeur : Joel Shearer
Production
Producteurs : Amy Berg, Alex Gibney, Jeff Jampol, Katherine LeBlond
Producteur délégué : Noah C. Haeussner, Susan Lacy, Michael Kantor, Stacey Offman, Michael Raimondi
Equipe technique
Directeur de la photographie : Francesco Carrozzini
Directeur de la photographie : Jenna Rosher
Monteur : Joe Beshenkovsky, Garret Price, Billy McMillin
Distribution
Sociétés Production Disarming Films
Production Jigsaw Productions
Distributeur France Happiness Distribution
Sortie France : 6 janvier 2016