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affiche Homefront

Homefront

___

Un film de Gary Fleder,
Avec Jason Statham, James Franco, Winona Ryder,

Genre : Film d'action
Durée : 1h40
États-Unis

En Bref

Tiré du roman éponyme de Chuck Logan, Homefront était un temps envisagé comme sujet d’un ultime Rambo avant que le retour en grâce de Sylvester Stallone et l’abondance de projet qui s’en est suivie ne force son auteur à abandonner le projet. Ceci explique pourquoi le film a atterri entre les mains de Jason Statham, véritable passage de flambeau symbolique entre le castagneur old school et son successeur au moment du tournage de The Expendables 2. Et pourquoi le scénario a “subtilement“ muté en une série B d’action brutale où efficacité ne rime pas franchement avec subtilité. Mais qu’importe, Gary Fleder va à l’essentiel : des méchants charismatiques, des gentils attachants et de la baston avec surenchère de fracas sonores et visuels brouillon. Du moins, à l’essentiel pour un cinéma dont la volonté primaire est de retenir l’attention du spectateur sans relâche et à ne pas franchement chercher l’intrigue secondaire, les questions raisonnées sur la violence ou le trafic de drogue. Tel est le credo de Homefront, la recette clé en main pour de la Stalonerie ou de la Stathamerie badass. De quoi ravir les amateurs de châtaignes sanguinolentes, d’os brisés et de points contusionnés qui mettent autant à l’épreuve les basses de la salle que notre fébrile estomac.

Ancien agent de la DEA (Brigade américaine des stupéfiants), Phil Broker se retire dans un coin tranquille de la Louisiane avec sa fille pour fuir un lourd passé… Installé dans une ancienne plantation aux abords d’une petite ville, Broker aspire à des jours heureux avec sa jeune fille. Mais leur tranquillité va vite être chamboulée lorsqu’une banale chamaillerie entre gosses dans la cour déclenche une guerre dont seuls les “gens du sud“ ont le secret. Broker ne tarde pas à découvrir que derrière tout ça, un dealer de méthamphétamines, Gator Bodine, sévit dans la petite ville et met en danger sa vie et celle de sa fille. Face à la menace et à la violence croissantes, Broker n'a d'autre choix que de reprendre les armes…


Tiré du roman éponyme de Chuck Logan, Homefront était un temps envisagé comme sujet d’un ultime Rambo avant que le retour en grâce de Sylvester Stallone et l’abondance de projet qui s’en est suivie ne force son auteur à abandonner le projet. Ceci explique pourquoi le film a atterri entre les mains de Jason Statham, véritable passage de flambeau symbolique entre le castagneur old school et son successeur au moment du tournage de The Expendables 2. Et pourquoi le scénario a “subtilement“ muté en une série B d’action brutale où efficacité ne rime pas franchement avec subtilité. Mais qu’importe, Gary Fleder va à l’essentiel : des méchants charismatiques, des gentils attachants et de la baston avec surenchère de fracas sonores et visuels brouillon. Du moins, à l’essentiel pour un cinéma dont la volonté primaire est de retenir l’attention du spectateur sans relâche et à ne pas franchement chercher l’intrigue secondaire, les questions raisonnées sur la violence ou le trafic de drogue. Tel est le credo de Homefront, la recette clé en main pour de la Stalonerie ou de la Stathamerie badass. De quoi ravir les amateurs de châtaignes sanguinolentes, d’os brisés et de points contusionnés qui mettent autant à l’épreuve les basses de la salle que notre fébrile estomac.

Ancien agent de la DEA (Brigade américaine des stupéfiants), Phil Broker se retire dans un coin tranquille de la Louisiane avec sa fille pour fuir un lourd passé… Installé dans une ancienne plantation aux abords d’une petite ville, Broker aspire à des jours heureux avec sa jeune fille. Mais leur tranquillité va vite être chamboulée lorsqu’une banale chamaillerie entre gosses dans la cour déclenche une guerre dont seuls les “gens du sud“ ont le secret. Broker ne tarde pas à découvrir que derrière tout ça, un dealer de méthamphétamines, Gator Bodine, sévit dans la petite ville et met en danger sa vie et celle de sa fille. Face à la menace et à la violence croissantes, Broker n'a d'autre choix que de reprendre les armes…

Dans une structure narrative qui se rapproche des actioners des 80’s, on nous ressert l’éternel motif de l’étranger propulsé dans une bourgade peu encline à accueillir des rigolos de son genre. Un étranger, représentant de l’ordre, qui va être forcé bien malgré lui à révéler sa vraie nature et à débarrasser ce coin de sa vermine (qui se trouve être trafiquant de meth, la spécialité de notre flic en retraite). Autour de lui gravite une bonne dose de “bad guys“, purs produits caricaturaux d’une Louisiane toujours plus cinégénique. Le blouson noir du coin, c’est Gator Bodine (James Franco assez convaincant malgré son air bovin), qui va immédiatement voir en l’apparition de ce cador dans le voisinage, une chance de faire fructifier son business. Aidé de sa copine (Winona Ryder, mono-expressive), il va livrer Broker au parrain local, avide de vengeance (Broker a infiltré son gang et l’a fait inculpé quelques années auparavant) et exiger en contrepartie un coup de pouce pour son trafic. En face, Broker (Jason Statham nounours sous stéroïdes) tente de refreiner autant que possible ses pulsions mais craque bien vite, pour le plus grand bonheur des fanas d’action. Sans parler du spectacle qu’elles procurent, Homefront met une fois de plus à l’honneur des exécutions sommaires et des sacrifices humains qui légitimisent une violence gratuite. De même, la conception du bien et du mal est discutable : les méchants sont la synthèse de tous les déchets de la société contemporaine (drogue, prostitution, rejet de la famille, bêtise…).

Ajouté à un scénario efficace mais peu rigoureux, Gary Fleder nous sert une identité visuelle un peu foutraque, hyper syncopée lorsqu’on en arrive à l’action et assez brouillon dans les séquences illustratives mais arrive à bien exploiter son décors et à bien cerner un Jason Statham père de famille, prêt à livrer toute l’empathie nécessaire pour rendre son personnage attachant (dommage que le scénario baigne dans un sentimentalisme dont le genre à décidemment du mal à se défaire).

A l’arrivée, Homefront remplit le contrat. Sans donner un nouveau visage au paysage de la série B d’action, il se situe tout de même dans le haut de panier grâce à un Statham au top, prêt pour la relève et à un ensemble plutôt bien ficelé malgré ses béances. En attendant Expendables 3 et Heat, Homefront est là pour rassasier les aficionados d’action Stathamienne. Un résultat honorable au vu des éxigences.


Eve BROUSSE

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