Résumé des épisodes précédents, dans Godzilla 2 : Roi des monstres (2019). Les Titans se réveillent, menés par Ghidorah, l’ennemi de Godzilla depuis le fin fond des âges obscurs. Le gros lézard passe du statut de mauvais garçon à celui de défenseur de l’humanité avec un petit soupçon écolo. De son côté, dans Kong: Skull Island (2017), notre gorille amoureux vit peinard dans son île protégée par un dôme virtuel. Lui aussi passe du statut de mauvais singe à celui de protecteur avec un petit soupçon écolo.
Quand notre histoire commence, Godzilla semble avoir perdu le contrôle et se retourne contre l’humanité en transformant tout en terrain vague. Jusqu’à maintenant, l’effet Titan était plutôt bénéfique pour notre petite planète bleue. Qu’est-ce qui énerve notre gros lézard ? Il ne reste qu’une solution, sortir King Kong de sa retraite pour affronter la bête. Pendant ce temps, sur son île, King-Kong sympathise avec une petite fille muette, dernière descendante de son clan. Tout le monde embarque sur un cargo, direction la dernière trace de Godzilla. Tout ceci serait peut-être le fait d’Apex Cybernetics (une société de robotique). C’est ce que pense Bernie, un de leurs employés, obsédé par la théorie du complot. Il n’a peut-être pas tout à fait tort. Dans les souterrains secrets, Apex manigance en secret.
La colère de Godzilla ne serait pas innocente. Au contraire, notre dieu protecteur aurait soulevé un très gros lièvre ! La confrontation entre ce dernier et King Kong se déroule en plein cœur de l’océan et se solde par un match nul. Le singe en profite pour faire une virée chez lui, comme ETqui veut sa maison. Il retrouve un monde identique à celui de l’île du crâne au cœur de la terre creuse. C’est sa terre natale qui lui procure de quoi lutter contre ce qui menace l’humanité. Il ne fait aucun doute qu’Apex crée une menace bien plus grande et Godzilla aura besoin de l’aide de Kong pour s’en sortir. Madison Russell, fille du Dr Mark Russell (scientifique, membre de Monarch), son ami Josh Valentine et Bernie s’associent pour révéler les sombres trafics d’Apex. C’est à Hong-Kong que Godzilla affronte la créature diabolique, le Mechagodzilla. Il aura besoin de King Kong pour nous sauver ou périr au nom de l’humanité.
C’est le trente-septième film mettant en scène Godzilla depuis sa création en 1954 et le neuvième pour King Kong, depuis sa première apparition en 1933. C’est le quatrième de l’univers des Monster Verse, une série de blockbusters composée de plusieurs monstres célèbres du cinéma. Le scénario est un prétexte à une série d’impressionnants combats titanesques qui scotche les spectateurs cramponnés à leur siège. C’est Adam Wingard, réalisateur de The Guest 2014, Blair Witch 2016, qui connaît la musique. C’est donc un festival impressionnant de batailles de plus en plus gargantuesques dans des décors imposants. En ouverture, un Godzilla plus en forme que jamais rase une bonne partie de la ville comme le baron Haussmann en son temps. C’est au cœur de l’océan que s’affrontent les deux vedettes du film dans un déchainement de tsunamis et de navires explosés. Chacun possède son heure de gloire. Kong, au cœur de la terre, creuse, nous rappelant Pellucidar, ce voyage au centre de la terre.
C’est un univers de volcans, de landes et de forêts où évoluent des créatures de la préhistoire. La dernière bataille voit un Hong Kong de fin du monde dans une débauche magnifique qui nous fait regretter le grand écran en Imax. En toile de fond se déroule plus que l’Apocalypse, la théorie des complots et de nouveaux Frankenstein aux allures cybernétiques. Elle nous offre un nouveau monstre surprenant, dans l’air du temps, que je vous laisse découvrir. Un soupçon d’écologie pour rester dans l’époque finit de nous séduire dans un voyage qui fonce comme un virus sur la planète à vitesse grand V ! La symbolique n’échappera à personne. Godzilla change, la menace nucléaire en 1963 (le bon temps du miracle de l’atome) laisse place à la crainte de la fin du monde.
Il devient le protecteur de la nature et d’un monde en harmonie. Le King Kong des débuts (1933) représente la crainte de la révolte prolétaire sur fond de crise économique. Dans cette version, il est le lien, à travers la petite fille, entre un monde archaïque qui a encore des choses à nous dire et l’humanité. Godzilla vs. Kong nous entraine dans un festival de clins d’œil au cinéma des films catastrophe de la grande époque, un peu de nostalgie pour les univers de Jules Verne et Conan Doyle, les figures incontournables du film de monstres et un rien de complotisme qui ravira les fans.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : Godzilla vs. Kong
Réalisation : Adam Wingard
Scénario : Eric Pearson et Max Borenstein, d'après une histoire de Terry Rossio, Michael Dougherty et Zach Shields, d'après Godzilla créé par Tomoyuki Tanaka et Tōhō et King Kong par Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack et RKO Radio Pictures.
Musique : Junkie XL
Photographie : Ben Seresin
Montage : Josh Schaeffer
Décors : Tom Hammock et Owen Paterson
Costumes : Ann Foley
Production : Alex Garcia, Mary Parent, Brian Rogers et Thomas Tull
Sociétés de production : Warner Bros. et Legendary Pictures
Sociétés de distribution : Warner Bros. (États-Unis et France), Tōhō (Japon)
Budget : 200 millions de dollars[réf. nécessaire]
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur — 2,35:1 — son Dolby Digital | Dolby Atmos | DTS | Dolby Surround 7.1 | IMAX 6-Track | Auro 11.11
Genre : science-fiction, action, fantastique
Durée : 113 minutes
Dates de sortie : 31 mars 2021 (au cinéma et sur HBO Max)
France : 22 avril 2021(en vidéo à la demande) 19 mai 2021 (au cinéma)
Classification : France : (tout public avec avertissement ) États-Unis : PG-13 (interdit aux moins de 13 ans)
Distribution
Alexander Skarsgård (VF : Julien Allouf) : Nathan Lind
Kyle Chandler (VF : Emmanuel Curtil) : Mark Russell
Millie Bobby Brown (VF : Clara Soares) : Madison Russell
Rebecca Hall (VF : Audrey Sourdive) : Ilene Andrews
Brian Tyree Henry (VF : Baptiste Marc) : Bernie Hayes
Shun Oguri (VF : Adrien Larmande) : Ren Serizawa
Eiza González (VF : Claire Morin) : Maia Simmons
Julian Dennison (VF : Tom Trouffier) : Josh Valentine
Demián Bichir (VF : Mathieu Lagarrigue) : Walter Simmons
Kaylee Hottle : Jia
Hakeem Kae-Kazim : l'amiral Wilcox
Ronny Chieng (VF : Adrien Lemaire) : Jay Wayne
John Pirruccello : Horace
Chris Chalk : Ben
Zhang Ziyi (VF : Géraldine Kannamma) : Dr Chen
Lance Reddick : le directeur de Monarch
Drew Walton : David Lind
Van Marten : l'assistant du Dr Chen
Daniel Nelson : Hayworth