C'est une histoire à la Roméo et Juliette dans une cité hétéroclite où se côtoient les quatre éléments, terre, eau, air, et feu. Les parents de Flam, une petite étincelle flamboyante, quittent Fireland, leur monde, pour Element City. Leur condition brûlante les force à s'isoler dans un quartier périphérique, Firetown. C'est ici que nait Flam. Elle devient une jeune fille prête bientôt à reprendre la boutique, tout feu tout FLAM, de la famille. Un contrôleur risque de fermer de l'œuvre de toute une vie à cause de règles de sécurité non respectées. Flam décide d'éviter la catastrophe en poursuivant Flack, un élémentaire eau. Peu à peu, entre ces deux-là, un coup de foudre rapproche deux éléments qui, habituellement, s'annihilent. Ils devront tout faire pour éviter la fermeture et faire accepter leur amour aux parents de Flam.
Peter Sohn puise dans sa propre expérience pour construire une histoire tournant autour du sacrifice migratoire, la transmission familiale et la ségrégation raciale. Element City est un mélange de différentes villes du monde, Inde pour Flam, Amérique, etc. C'est un monde bigarré, explosion de couleurs et de formes surprenante. Flam est un peu le pendant du réalisateur, jeune Coréen ayant épousé une Italo-Américaine. Il se sert de sa propre histoire pour la romance à la Roméo et Juliette et le choc des cultures. C'est l'occasion d'évoquer la méfiance intercommunautaire, la xénophobie comme dans Zootopie (2016).
Il marche dans les pas de Vice Versa (2015), explorant les sentiments d'une petite fille. Le film s'adresse aussi bien aux plus jeunes qu'aux plus grands dans des thématiques différentes, plus poussées pour certaines. Flam et sa famille vivent en marge à cause du feu qui mettrait sens dessus dessous le reste de la cité. Les autres groupes arrivent à vivre ensemble, partager des spectacles sans jamais se mélanger au niveau familial. L'histoire de Flam et Flack transforme la ville, en montrant qu'à l'impossible nul n'est tenu. Nous découvrons un drôle de sport, mélange de basket et de Rollerball dans les nuages.
Le cœur du récit est bien de dépasser nos idées reçues sur l'autre pour que le monde avance et progresse. C'est aussi s'émanciper de l'ombre des parents pour arpenter sa propre destinée. Nous retrouvons les autres sentiments du film pour enfants, se dépasser soi-même, le courage, la ténacité et la liberté. C'est un voyage initiatique qui, à travers les épreuves, permettra aux deux amoureux de mieux se comprendre et d'accepter leurs défauts et leurs qualités. Elémentaire n'est pas le feu d'artifice révolutionnaire auquel Pixar nous avait habitués mais un premier pas qui devrait raviver cette flamme.
Patrick Van Langhenhoven
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :
Titre original : Elemental
Titre français : Élémentaire
Réalisation : Peter Sohn
Scénario : Brenda Hsueh, John Hoberg et Kat Likkel
Musique : Thomas Newman
Production : Denise Ream
Sociétés de production : Pixar Animation Studios, Walt Disney Pictures
Société de distribution : Walt Disney Studios Distribution
Pays de production : États-Unis
Langue originale : Anglais
Formats : couleur — 1,85:1 — son Dolby Atmos — Dolby Digital
Genre : Animation
Durée : 102 minutes
Dates de sortie : 27 mai 2023 (Festival de Cannes); 21 juin 2023
Distribution
Voix originales
Leah Lewis : Ember Lumen
Mamoudou Athie : Wade Ripple
Ronnie del Carmen : Bernie Lumen
Shila Ommi : Cinder Lumen
Mason Wertheimer : Clod
Catherine O'Hara : Brook Ripple
Wendi McLendon-Covey : Gale
Joe Pera : Fern
Ronobir Lahiri : Harold
Wilma Bonet : Flarrietta
Jonathan Adams : Flarry
Ava Kai Hauser : Lake
Matt Yang King : Alan Ripple/Lutz/Earth Pruner
Clara Lin Ding : Little Kid Ember
Reagan To : Big Kid Ember
Jeff Lapensee : Sparkler Customer
Ben Morris : Wood Immigration Official
Alex Kapp : Customer/Delivery Person/Earth Landlord
P.L. Brown : Doorman
Voix française
Adèle Exarchopoulos : Flam
Vincent Lacoste : Flack
Gabriel Le Doze : Brul Lumen
Coco Noël : Sandra Lumen
Déborah Perret : Alizée
Céline Monsarrat : Mme Delamare
Kaycie Chase : Razmotte