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affiche Dune, deuxième partie

Dune, deuxième partie

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Un film de Denis Villeneuve,
Avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson ,

Genre : Science-fiction
Durée : 2h46
États-Unis

En Bref

« La vision du temps est vaste mais lorsque vous le traversez, le temps devient une porte étroite. » Frank Herbert Dune.

La légende puise au cœur de la réalité, l’eau des paroles et des actes pour construire son message. Après la douleur vient le temps de l'espérance et de la délivrance, à la nuit succède le jour. Il est temps pour la vengeance de s'envoler et d'accomplir son destin. Il est temps pour la prophétie et son prophète de conduire un peuple à sa libération. Il devra changer et accepter son nouveau rôle sur l'échiquier du cosmos pour embraser, embrasser le monde dans sa totalité. Il est temps de passer de l’initiation, ultime porte menant à l’éveil, à la vie ou la mort. Paul Atréides, un combattant fedaykin, appartient désormais au peuple des Fremens sous le nom d'Usul. Il n'est pas encore le messie, le « Muad'Dib » de la légende mais la métamorphose est en marche. Ailleurs, une princesse entrevoit dans les cercles des destinées un changement murmurant et enflant comme la tempête. La Maison Harkonnen se prépare, persuadée qu'elle régnera bientôt sur l'Empire, une fois les Fremens détruits. Les cercles se mettant en mouvement, s'entrechoquent pour que l'avenir trouve sa route. L'Empereur et la révérende mère Gaius Helen Mohiam complotent à leur tour pour changer l'ordre des cercles. Jessica, enceinte, devient la révérende mère des Fremens. Elle peut souffler sur la braise pour transformer la légende du « Muad'Dib » en un feu embrasant toute la planète. Paul doit-il accepter sa condition de « Muad'Dib » et lancer l'ultime bataille ? Celle qui n'est que le commencement d'un djihad qui enflammera toute la galaxie. Le dernier cercle peut se mettre en place pour invoquer le nom ancien de la planète dans la lumière Dune, avant la pluie.


« Quand nos ressources sont limitées, la peur est tout ce qu’il nous reste »

Nous ne reviendrons pas sur l'histoire de Dune, sa naissance après la découverte des plus grandes dunes de sable côtières en Oregon. Il faudra attendre cinq ans avant que ne sorte de terre Dune de Frank Herbert, premier volume en 1965 aux Etats-Unis et 1970 en France. La saga compte six volumes, Dune 1965, Le Messie de Dune 1969, Les Enfants de Dune 1976, L'Empereur-Dieu de Dune 1981, Les Hérétiques de Dune 1984, La maison des mères 1985. Son fils, Brian Herbert, aidé par Kevin J. Anderson, publiera 16 autres volumes à partir de ses notes. Nous avons développé ces éléments dans notre article sur la première partie. Nous passerons aussi rapidement la thématique des jeux de pouvoir qui prend une ampleur particulière avec l'Empereur et les grandes maisons. N'oublions pas que l'impérium est issu du Jihad butlérien. Il y a plus de dix mille ans, les humains se libèrent du joug des machines pensantes et des robots intelligents. Depuis, toute forme d'intelligence artificielle est proscrite. C'est un univers qui s'invente de nouvelles technologies liées aux pouvoirs humains comme les Bene Gesserit. C'est un combat des ténèbres contre la lumière, de la dictature contre la liberté. L'univers Harkonnen est un monde noir de métal et de glace, sans âme. Les personnages errent dans des citadelles de nuit, portés par la violence et la cruauté gratuite, à l'image du plus sombre Feyd-Rautha. Dehors, le soleil brûlant éclaire les dunes de sable et les cités aux couleurs du soleil, quand l'aube pointe.

 
C'est dans ce jeu d'ombres et lumière que la caméra se faufile, rappelant les heures les plus sombres du vingtième siècle. Frank Herbert s'inspire des sept piliers de la sagesse et de la lutte dans le désert de Lawrence d'Arabie. Le destin de Paul Atréides n'est pas écrit dans le sable. Comme Lawrence d'Arabie, c'est à lui de l'écrire. La thématique de la destinée et des choix que nous faisons revient souvent comme un chœur antique avec l'autre thématique qui lui est liée, accepter son chemin de vie. Paul finit par accepter d'être le messie, au début pour porter sa vengeance. Il comprend qu'il ne peut échapper à quelque chose de plus grand, de cosmique, même s'il décide de la route. Un vent se lève. Il souffle sur le sable et porte l'espérance au cœur du tumulte des batailles. Le premier volet était un jeu de pouvoir à l'image des rois de la vieille Europe. Le second s'inspire de la tragédie antique avec ses familles chaotiques, ses héros glorieux et ses jeux de pouvoir, bien plus sombre, ancré dans la mythologie des éléments. Le métal répond à la pierre et au sable, les tempêtes de sable au ciel clair parsemé d'étoiles, l'eau à l'alchimie des corps meurtris du baron Vladimir Harkonnen. Denis Villeneuve construit un univers plus proche du vingtième siècle, moins baroque que celui de Lynch ou Jodorowsky.


La folie se dissimule en toile de fond pour exploser sous la lame de Feyd-Rautha. Les vieilles traditions se meurent et les trônes changent de main. Les femmes de l'ombre se diluent dans l'air chaud pendant qu'une révérende mère, Dame Jessica et son fœtus, œuvrent pour un renouveau. Tout est en place pour l'ultime affrontement qui vise à porter le djihad dans toutes les galaxies de l'Empire. Nous retrouvons dans ce deuxième volet les nombreuses thématiques de la saga. C'est l’écologie planétaire, la préservation de l'épice. C'est l’organisation politique et religieuse, les rivalités des maisons nobles et les organisations de l'Empire. C'est la remise en cause de l’intelligence artificielle, des machines et des robots. C'est le transhumanisme et les manipulations génétiques, le surhomme de demain. C'est enfin le mysticisme, le messianisme, la foi, le contrôle des religions. Dune soulève de nombreuses questions dont certaines réponses trouveront leur solution dans un troisième volet. Denis Villeneuve met en lumière une évidence bien plus que Star Wars, la première saga, l'étendard de la génération du baby-boom, des hippies et des babas cool. Dune était déjà visionnaire en 1965, bousculait la science-fiction et pourrait bien devenir, par ses thématiques, l'étendard de la génération du début du vingt et unième siècle.
Patrick Van Langhenhoven
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Titre original : Dune: Part Two
    Titre français : Dune, deuxième partie
    Réalisation : Denis Villeneuve
    Scénario : Jon Spaihts et Denis Villeneuve, avec la participation de Craig Mazin, d'après le roman Dune de Frank Herbert
    Musique : Hans Zimmer
    Direction artistique : Andrew Ackland-Snow, Tom Brown, Miklós Hatvani-Deàk, Adorjan Portik et Toldi Veronika
    Décors : Patrice Vermette
    Costumes : Jacqueline West
    Photographie : Greig Fraser
    Montage : Joe Walker
    Production : Cale Boyter, Tanya Lapointe, Mary Parent et Denis Villeneuve
    Coproduction : Jessica Derhammer
    Effets spéciaux : DNEG
    Sociétés de production : Legendary Pictures et Villeneuve Films ; Warner Bros. (coproduction)
    Société de distribution : Warner Bros.
    Pays de production : États-Unis, Canada
    Langue originale : anglais
    Budget : 190 millions de dollars
    Format : couleur
    Genres : science-fiction, action, aventure, drame
    Durée : 166 minutes
    Dates de sortie : 28 février 2024
       

Distribution

    Timothée Chalamet (VF : Gauthier Battoue) : Paul Atréides
    Zendaya (VF : Victoria Grosbois) : Chani
    Rebecca Ferguson (VF : Laura Blanc) : Dame Jessica
    Josh Brolin (VF : Philippe Vincent) : Gurney Halleck
    Javier Bardem (VF : Jérémie Covillault) : Stilgar
    Dave Bautista (VF : Serge Biavan) : Glossu Rabban
    Florence Pugh (VF : Kelly Marot) : la princesse Irulan Corrino
    Stellan Skarsgård (VF : Gabriel Le Doze) : le baron Vladimir Harkonnen
    Austin Butler (VF : Marc Arnaud) : Feyd-Rautha
    Christopher Walken (VF : Jean-Pierre Leroux) : l'empereur Shaddam IV Corrino
    Léa Seydoux (VF : elle-même) : Lady Margot Fenring
    Souheila Yacoub (VF : elle-même) : Shishakli
    Charlotte Rampling (VF : elle-même) : la révérende mère Gaius Helen Mohiam

    Anya Taylor-Joy (VF : Lutèce Ragueneau) : Alia Atréides